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4 mois ferme pour le cambrioleur de l'école Faretai à Mahaena


Le jeune voleur avait été maîtrisé sur place, dans l'école, par des voisins qui avaient repéré l'intrus. Il s'est excusé ce lundi à la barre du tribunal.
Le jeune voleur avait été maîtrisé sur place, dans l'école, par des voisins qui avaient repéré l'intrus. Il s'est excusé ce lundi à la barre du tribunal.
PAPEETE, le 29 mai 2017 - Le jeune homme, âgé de 21 ans, s'était fait interpeller en flagrant délit par des voisins le 12 mai dernier alors qu'il s'était introduit dans l'établissement par une fenêtre fermant mal. Il était jugé ce lundi en comparution immédiate.

Accès multiples, portes et fenêtres pas toujours en bon état, et promesse d'un butin facile, les établissements scolaires sont régulièrement victimes de cambriolages. L'école Faretai de Mahaena n'a pas dérogé à la règle, le 12 mai dernier, quand un jeune homme de 21 ans qui connaissait les lieux a profité de la faiblesse d'une fenêtre pour s'introduire dans les classes.

Contrairement à d'autres, qui font main basse sur tout ce qu'ils trouvent, des réserves de nourriture en passant par le matériel informatique, celui-là n'aura rien eu le temps d'emporter avec lui. Surpris en flagrant délit par deux voisins, et parents d'élèves, l'intrus avait été maîtrisé sur place avant d'être remis aux gendarmes pour quelques heures de garde à vue.

Laissé libre sous contrôle judiciaire en attendant son procès, qui s'est tenu ce lundi en comparution immédiate, le prévenu a finalement écopé de 4 mois de prison ferme en raison, notamment, d'un casier judiciaire bien chargé pour son jeune âge. Il échappe néanmoins au mandat de dépôt et n'est donc pas retourné directement à Nuutania, maison d'arrêt qu'il connaît bien pour y avoir déjà séjourné 14 mois dans le cadre d'une précédente condamnation.

"Je m'excuse…"

"Je ne savais plus ce que j'étais en train de faire", s'est défendu le jeune homme à la barre du tribunal correctionnel, précisant qu'il avait bien bu ce jour-là et niant dans un premier temps être entré dans l'école pour voler. "C'était pour lire des livres, alors ?", ironise le président du tribunal. "Oui, c'est ça…", tente sans rire le monte-en-l'air en casquette, avant de réaliser que sa réponse amuse autant les magistrats que son avocate. Il finit par s'excuser. Mais sans promettre qu'on ne l'y reprendra plus. Les huit condamnations pour vol, tentative de vol, vol par escalade, violences ou détention de stupéfiants qu'il traîne derrière lui sont autant de boulets.

"La problématique pour lui, ce sont ses antécédents", relève immanquablement le procureur de la République. Conscient qu'il n'a pas devant lui le casseur du siècle, le représentant du ministère public rappelle malgré tout que le prévenu était sous le coup d'une peine de prison avec sursis et mise à l'épreuve quand l'idée lui est venue de s'introduire par effraction dans cette école : "Le moins que l'on puisse exiger d'un individu placé sous le contrôle de la justice, c'est de ne pas faire parler de lui…", sermonne le parquet.

Sans formation, le jeune homme a quitté libre le palais de justice avec une peine de prison ferme, mais aménageable. Il a formé le souhait de rejoindre Hao pour se reconvertir dans la culture du coprah une fois ses déboires judiciaires derrière lui.

Rédigé par Raphaël Pierre le Lundi 29 Mai 2017 à 16:59 | Lu 1722 fois