Paris, France | AFP | mardi 01/09/2020 - Près de 12,4 millions d'élèves français ont fait mardi leur rentrée des classes, qui a pu sembler "bizarre" à certains, avec un port du masque obligatoire à partir du collège, presque normale à d'autres, malgré le spectre de l'épidémie de coronavirus.
"On est vraiment content que les enfants retournent à l'école. On ne va pas les empêcher d'y aller même s'il y a cette maladie avec nous", lançait dans la matinée Sabrina, auxiliaire de vie, en conduisant ses deux bambins à l'école Turgot de Lille.
"C'est presque une rentrée normale", a fait valoir Jean Castex en visite dans une école de Châteauroux (Indre). Le Premier ministre a mis en avant sa "sérénité" et assuré que tout était "prêt" pour faire face au coronavirus.
"Toutes les écoles, collèges et lycées ouvrent" ce mardi, a assuré un peu plus tôt le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer sur RMC-BFM TV.
Pour permettre à l'ensemble des élèves français de reprendre les cours malgré l'épidémie de coronavirus, le protocole sanitaire qui régit les écoles avait été allégé fin juillet.
Depuis, face à la recrudescence de l'épidémie, des ajustements de taille ont été décidés, notamment le port du masque pour tous les enseignants et tous les élèves à partir du collège.
"Longtemps que j'attends ça"
Chahda et Larissa, 12 ans, sont arrivées mardi dès 07H45 devant le portail d'entrée de leur collège, dans le IIIe arrondissement de Marseille. Leur rentrée officielle n'est que jeudi mais elles voulaient connaître la composition de leur classe. "Ça fait longtemps que j'attends ça", a lancé Chahda, masque chirurgical soigneusement placé sur le visage. Les deux collégiennes n'étaient plus venues en classe depuis le début du confinement en mars.
Pour cette rentrée, les gestes barrières seront plus que jamais à l'ordre du jour. La distanciation physique devra, elle, être recherchée dans la mesure du possible, mais elle ne sera pas obligatoire.
Les parents désireux d'accompagner leurs enfants, comme c'est la tradition en maternelle, ont souvent pu le faire en respectant masques et distanciation.
"Je ne m'attendais pas à une queue aussi longue pour déposer ma fille en grande section, mesures contre le covid oblige", a témoigné Lucie, maman d'Agathe, dans une école du XIe à Paris. "Mais je suis tout de même ravie d'avoir pu l'emmener dans la cour, c'est un peu moins violent que de la laisser au portail".
A la cité scolaire Michelet de Vanves au sud de Paris, les troisièmes ont fait leur rentrée de bon matin. Pour Karl, "le masque est un peu gênant pour respirer mais on s'habitue au fil des jours. Ça va être une rentrée bizarre, surtout pour rencontrer les nouveaux profs".
Les 866.000 enseignants qui ont fait leur prérentrée lundi semblaient partagés entre sérénité et inquiétude.
"Comment réussir à connecter avec les jeunes avec la moitié du visage cachée par un masque ? C'est ce que je redoute le plus dans cette rentrée", confiait Julie Siata, jeune professeure d'anglais qui va enseigner cette année dans un nouveau collège à Marseille.
25 collégiens en quatorzaine
Sur toute une série de sujets, le ministère a édicté des recommandations mais renvoyé les prises de décision aux acteurs locaux, misant sur leur "pragmatisme" et le "bon sens".
Ainsi, les temps de récréation doivent être organisés, si possible, de manière à limiter les croisements entre groupes d'élèves.
A la cantine, les élèves garderont le masque pendant leurs déplacements. Le ministère recommande d'adapter "les plages horaires et le nombre de services".
Si la situation sanitaire se détériore dans certaines zones, le protocole sanitaire pourrait se durcir et obliger à une limitation plus stricte du brassage des élèves ou à une réduction de la taille des classes, voire des fermetures.
En cas de symptômes, des tests seront réalisés pour remonter la chaîne de contamination et prendre des mesures d'isolement, a précisé le ministre.
A Amiens, vingt-cinq collégiens ont été mis en quatorzaine après le test positif au coronavirus d'une adolescente, côtoyée lors d'un stage de remise à niveau la semaine dernière. Ils ne pourront retourner à l'école que la semaine prochaine.
Le gouvernement a indiqué mardi étudier un dispositif permettant, sous conditions, à un parent d'arrêter de travailler en cas de fermeture de la classe de son enfant à cause du Covid-19, mais souligne privilégier des solutions alternatives.
Le défi de cette rentrée n'est pas seulement sanitaire. Il s'agira aussi très vite de faire le point sur les éventuels retards pris pendant le confinement.
"On voit en sortie de confinement que les inégalités ont été exacerbées… sociales, sanitaire, numériques", a déclaré la secrétaire d'Etat à l'Education prioritaire Nathalie Elinas en visite dans deux écoles et un collège de Toulouse, insistant sur l'"enjeu" de sa mission: lutter contre ces inégalités.
"On est vraiment content que les enfants retournent à l'école. On ne va pas les empêcher d'y aller même s'il y a cette maladie avec nous", lançait dans la matinée Sabrina, auxiliaire de vie, en conduisant ses deux bambins à l'école Turgot de Lille.
"C'est presque une rentrée normale", a fait valoir Jean Castex en visite dans une école de Châteauroux (Indre). Le Premier ministre a mis en avant sa "sérénité" et assuré que tout était "prêt" pour faire face au coronavirus.
"Toutes les écoles, collèges et lycées ouvrent" ce mardi, a assuré un peu plus tôt le ministre de l'Education Jean-Michel Blanquer sur RMC-BFM TV.
Pour permettre à l'ensemble des élèves français de reprendre les cours malgré l'épidémie de coronavirus, le protocole sanitaire qui régit les écoles avait été allégé fin juillet.
Depuis, face à la recrudescence de l'épidémie, des ajustements de taille ont été décidés, notamment le port du masque pour tous les enseignants et tous les élèves à partir du collège.
"Longtemps que j'attends ça"
Chahda et Larissa, 12 ans, sont arrivées mardi dès 07H45 devant le portail d'entrée de leur collège, dans le IIIe arrondissement de Marseille. Leur rentrée officielle n'est que jeudi mais elles voulaient connaître la composition de leur classe. "Ça fait longtemps que j'attends ça", a lancé Chahda, masque chirurgical soigneusement placé sur le visage. Les deux collégiennes n'étaient plus venues en classe depuis le début du confinement en mars.
Pour cette rentrée, les gestes barrières seront plus que jamais à l'ordre du jour. La distanciation physique devra, elle, être recherchée dans la mesure du possible, mais elle ne sera pas obligatoire.
Les parents désireux d'accompagner leurs enfants, comme c'est la tradition en maternelle, ont souvent pu le faire en respectant masques et distanciation.
"Je ne m'attendais pas à une queue aussi longue pour déposer ma fille en grande section, mesures contre le covid oblige", a témoigné Lucie, maman d'Agathe, dans une école du XIe à Paris. "Mais je suis tout de même ravie d'avoir pu l'emmener dans la cour, c'est un peu moins violent que de la laisser au portail".
A la cité scolaire Michelet de Vanves au sud de Paris, les troisièmes ont fait leur rentrée de bon matin. Pour Karl, "le masque est un peu gênant pour respirer mais on s'habitue au fil des jours. Ça va être une rentrée bizarre, surtout pour rencontrer les nouveaux profs".
Les 866.000 enseignants qui ont fait leur prérentrée lundi semblaient partagés entre sérénité et inquiétude.
"Comment réussir à connecter avec les jeunes avec la moitié du visage cachée par un masque ? C'est ce que je redoute le plus dans cette rentrée", confiait Julie Siata, jeune professeure d'anglais qui va enseigner cette année dans un nouveau collège à Marseille.
25 collégiens en quatorzaine
Sur toute une série de sujets, le ministère a édicté des recommandations mais renvoyé les prises de décision aux acteurs locaux, misant sur leur "pragmatisme" et le "bon sens".
Ainsi, les temps de récréation doivent être organisés, si possible, de manière à limiter les croisements entre groupes d'élèves.
A la cantine, les élèves garderont le masque pendant leurs déplacements. Le ministère recommande d'adapter "les plages horaires et le nombre de services".
Si la situation sanitaire se détériore dans certaines zones, le protocole sanitaire pourrait se durcir et obliger à une limitation plus stricte du brassage des élèves ou à une réduction de la taille des classes, voire des fermetures.
En cas de symptômes, des tests seront réalisés pour remonter la chaîne de contamination et prendre des mesures d'isolement, a précisé le ministre.
A Amiens, vingt-cinq collégiens ont été mis en quatorzaine après le test positif au coronavirus d'une adolescente, côtoyée lors d'un stage de remise à niveau la semaine dernière. Ils ne pourront retourner à l'école que la semaine prochaine.
Le gouvernement a indiqué mardi étudier un dispositif permettant, sous conditions, à un parent d'arrêter de travailler en cas de fermeture de la classe de son enfant à cause du Covid-19, mais souligne privilégier des solutions alternatives.
Le défi de cette rentrée n'est pas seulement sanitaire. Il s'agira aussi très vite de faire le point sur les éventuels retards pris pendant le confinement.
"On voit en sortie de confinement que les inégalités ont été exacerbées… sociales, sanitaire, numériques", a déclaré la secrétaire d'Etat à l'Education prioritaire Nathalie Elinas en visite dans deux écoles et un collège de Toulouse, insistant sur l'"enjeu" de sa mission: lutter contre ces inégalités.