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​La rotonde attend toujours ses travaux


Tahiti, le 14 décembre 2020 – À l'abandon depuis 2017, la rotonde du Centre hospitaliser vient de faire l'objet d'une expertise qui l'évalue à une valeur près de trois fois inférieure à son coût de construction. Des travaux de consolidation sont attendus pour permettre au bâtiment de reprendre une activité et d'accueillir notamment le futur Institut du cancer.
 
Evacuée en 2017 après la découverte d'un défaut de solidité, la "rotonde" du Centre hospitalier de la Polynésie française attend toujours ses travaux de consolidation. Début décembre, un arrêté pris en conseil des ministres a formalisé la cession à titre gratuit du bâtiment construit par l'établissement public d'aménagement du Pays, G2P (ex-TNAD), au profit de la Polynésie française. Une simple opération comptable, mais qui rappelle le "coût de construction du bâtiment" de 1,727 milliard de Fcfp à comparer à la valeur actuelle de la rotonde expertisée le 10 septembre 2020 "au regard de l'état non conforme du bâtiment" à 580,6 millions de Fcfp… Une différence de valeur qu'il faut toutefois se garder d'imputer entièrement aux défauts du bâtiment, précise une source proche du dossier, pour qui ce type d'opérations administratives entraîne toujours une différence de valorisation par rapport au coût initial de l'opération.
 
Pour autant, cette cession au Pays est l'occasion de se pencher sur un dossier à l'arrêt depuis au moins deux ans. L'établissement G2P étant toujours dans l'attente d'une position définitive de son assureur, après la découverte du sinistre en mars 2017… Rappelons qu'à l'époque, l'Apurad avait engagé des travaux qui avaient révélé une fragilité de la dalle de béton. Et qu'au terme de deux rapports d'expertise, un défaut de solidité de l'ouvrage avait été diagnostiqué. L'immeuble avait alors été évacué. Et ce n'est que courant 2019 que des tests de solidité avaient été menés pour savoir si le bâtiment devait être détruit ou consolidé. C'est finalement la deuxième option qui a été retenue.
 
Expertises attendues
 
À l'époque, l'assureur de l'établissement G2P avait proposé de financer les travaux de consolidation sur la base d'une somme forfaitaire ou de reverser le montant au Pays. C'est encore la deuxième option qui avait été retenue. Mais depuis, les experts mandatés par l'assureur de G2P se font attendre. Et la crise du Covid n'a rien aidé. Le coût des travaux de démolition avait été estimé à 1,3 milliard de Fcfp. Les seuls travaux de consolidation devraient se situer dans des montants plus raisonnables.
 
Pour l'heure, il n'existe aucun calendrier certain pour d'éventuels travaux et une remise en fonction du bâtiment. Celui-ci doit pourtant être affecté à la Direction de la santé pour accueillir le futur Institut du cancer lorsqu'il reprendra du service.
 

Rédigé par Antoine Samoyeau le Lundi 14 Décembre 2020 à 20:11 | Lu 3302 fois