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​La chasses aux stupéfiants est engagée


Tahiti, le 26 mars 2024 - Nouvelle opération mardi à Faa’a au niveau de Outuarea pour la gendarmerie : dans le cadre de la grande opération “Place nette”, les conducteurs ont été contrôlés, en vue, principalement, de rechercher des stupéfiants.

“Place nette”. Dans la perspective des Jeux olympiques, la gendarmerie a mené une vaste opération de lutte contre les trafics de stupéfiants. Depuis le 15 mars dernier, le commandement de la gendarmerie pour la Polynésie française a mobilisé des moyens conséquents à trois mois des épreuves olympiques de surf à Teahupo’o. Des équipes d’enquête en matière de criminalité organisée, de lutte contre les trafics, de fraudes, de lutte contre l’économie souterraine et de cybercriminalité ainsi que les enquêteurs de la Section de recherches, de l’antenne de l’Ofast, du GIR et des experts en nouvelles technologies ont tous été mobilisés ces derniers jours pour traquer consommateurs et surtout les dealers et producteurs pour tenter d’endiguer le fléau de la drogue, même dite douce, en Polynésie française.
 
Chaque jour près de 150 gendarmes ont procédé à des contrôles avec comme armes, le contrôle des flux routiers, la destruction de plantations de pakalolo, le harcèlement des points de deal, conduisant à des démantèlements de réseaux.

Une “stratégie d’ensemble”

Au total, 134 infractions à la législation sur les stupéfiants ont été relevées dont 31 délits au volant, plus de 5 000 plants de paka, sur Tahiti (Papara, Faa’a, Tiarei), Raiatea et Huahine mais également aux Australes et aux Marquises ont été saisis et détruits. En outre, 1,4 kg d’ice a été saisi, ainsi que 1,5 million de francs.
 
189 personnes sont mises en cause pour des infractions à la législation sur les stupéfiants et 17 placées en garde à vue, dont quatre écrouées “portant par là même un coup significatif aux réseaux de trafics de stupéfiants en Polynésie française”, expliquent mardi les autorités.
 
“Cette opération fait suite à une autre opération de lutte contre les stupéfiants que nous avons menée en décembre, et une opération de lutte contre les atteintes à l’environnement en février”, précise mardi le haut-commissaire, Éric Spitz. “Ces contrôles renforcés se dérouleront encore d’ici la tenue des Jeux olympiques. C’est un souhait du ministre de l’Intérieur de développer un plan Zéro délinquance.”

« C’est une stratégie d’ensemble sur le long terme », a complété à ses côtés la procureure Solène Belaouar.

 Pas de mesures renforcées pour « urgence attentat »
 
Les militaires qui patrouillent, Famas à la main dans les aérogares, les ports et les lieux publics.  Si c’est devenu un quotidien pour de nombreuses métropoles dans l’Hexagone, ce n’est pas ce qui attend la Polynésie française alors que les Jeux Olympiques approchent à Teahupo’o et que l’alerte « urgence attentat » a été réactivée sur tout le territoire national, donc en Polynésie aussi, depuis le début de semaine suite à l’attaque islamiste à Moscou.

Interrogé sur le sujet, le haut-commissaire Eric Spitz s’est voulu rassurant. « Le principal point d’arrivée en Polynésie, c’est l’aéroport de Faa’a. C’est là que se concentrent l’essentiel des mesures. Nous faisons passer les messages. Si un bagage est abandonné, nous serons obligés de le faire exploser. »

« On adapte les mesures à la situation de la Polynésie et aux menaces », poursuit-il. « Il n’y aura pas de militaires sentinelle à l’aéroport. En revanche, il y a des douaniers, la police aux frontières, des gendarmes de la BTA qui sont armés et qui peuvent intervenir. »

Rédigé par Bertrand PREVOST le Mardi 26 Mars 2024 à 17:03 | Lu 3535 fois