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​L’État précise ses aides aux étudiants


Tahiti, le 26 mars 2024 - Dans une question orale au gouvernement, déposée par Tematai Le Gayic et lue en son absence dans un hémicycle quasi vide à l’Assemblée nationale par la députée Elsa Faucillon, l’État a reprécisé les aides fournies aux étudiants polynésiens en Métropole.

 
Lors d’une question rédigée au vitriol dans laquelle Tematai Le Gayic dénonce pêle-mêle la “discrimination ethnique relative à la couleur de peau ou à l’accent pour les étudiants ultramarins”, les “réticences à leur accorder un logement car les documents fournis sont jugés insatisfaisants” et “une arrivée dans une société qui ne semble pas prête à les accueillir”, le député polynésien a interrogé l’État sur les aides fournies aux étudiants polynésiens arrivant en Métropole. “La Polynésie française accorde des bourses, des prêts bonifiés et des allocations pour les études supérieures. Des aides similaires aux bourses sur critères sociaux accordées en France mais qui ne sont pas reconnues comme telles. L’absence de reconnaissance du statut d’étudiant boursier aux étudiants polynésiens qui bénéficient d’une bourse accordée par la Polynésie française les prive d’avantages comme le repas à 1 euro ou la priorité d’attribution d’un logement Crous. Comptez-vous mettre un terme à cette injustice ?”, a ainsi questionné le député.

Déjà depuis la rentrée dernière

La réponse de l’État sera brève. Par la voix de Fadila Khattabi, ministre déléguée en charge des personnes âgées, le gouvernement a rappelé que toutes les demandes de Tematai Le Gayic sont déjà prises en compte depuis la dernière rentrée. “Un étudiant qui ne bénéficierait pas d’une aide d’État mais qui bénéficie de la bourse Pays peut, depuis la dernière rentrée, bénéficier des mêmes droits. Il bénéficie de l’exonération de la contribution à la vie étudiante et de campus, de l’exonération des droits d’inscription et de l’éligibilité directe au repas à 1 euro, dans les mêmes conditions que les étudiants boursiers d’État”, a rappelé la ministre à propos d’une question qui n’avait donc pas lieu d’être.
 
Elle a précisé de plus : “La question permet de rappeler, par ailleurs, que dans l’hypothèse ou un étudiant ne bénéficierait d’aucune bourse, et qu’il se trouverait en situation de précarité, il peut demander l’ouverture de ce repas à 1 euro dans les mêmes conditions que les autres étudiants non boursiers.”

Rédigé par Bertrand PREVOST le Mardi 26 Mars 2024 à 17:08 | Lu 3378 fois