Tahiti, le 11 août 2022 – Alors que le président du Pays a annoncé qu'il allait saisir le garde des Sceaux pour évoquer la nomination d'une greffière métropolitaine au palais de justice de Papeete, le Syndicat de la fonction publique a vivement réagi jeudi. Il accuse Édouard Fritch de “demander à l'Etat de protéger l'emploi local, alors que lui-même le détruit dans l'administration du Pays”.
“Avant de vouloir enlever la poussière dans l'œil de l'administration de la justice”, Édouard Fritch devrait “retirer la poutre” qui est dans le sien. Dans un cinglant communiqué diffusé jeudi, le Syndicat de la fonction publique (SFP) a réagi à la prise de position du président du Pays sur la mutation d'une greffière métropolitaine au palais de justice de Papeete.
La nomination de cette greffière, annoncée aux greffiers du Corps d'état de l'administration en Polynésie française (CEAPF) en juin dernier, avait provoqué une levée de boucliers des syndicats de la justice. Reçus par Marie-Laure Denis, la directrice de cabinet du président Fritch, le 8 août dernier, les représentants syndicaux s'étaient dit “confiants”. Marie-Laure Denis leur avait en effet indiqué que le Pays disposait désormais “d'un certain nombre d'éléments pour pouvoir solliciter directement le garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti, et rappeler l'importance de sanctuariser ces postes CEAPF pour les Polynésiens”.
“Pressions des greffiers”
Et ce soutien du président aux greffiers CEAPF passe très mal auprès du SFP qui s'insurge contre l'attitude, selon eux paradoxale, du président : “Lorsque notre syndicat interpellait le gouvernement sur son projet de loi d'intégration sans concours des fonctionnaires d'État, le président nous appelait à ne pas opposer les statuts. Il nous invitait avec beaucoup de moralisme à ne pas faire d'histoire pour les quelques 64 fonctionnaires pouvant bénéficier dès aujourd'hui de ce dispositif.”
Or, le SFP s'indigne de voir que “sous la pression des greffiers du tribunal”, le président du Pays “sermonne le ministre français de la Justice pour avoir muté temporairement en Polynésie française comme greffier, un seul agent expatrié.” “Le président de la Polynésie française demande donc à l'État de protéger l'emploi local, alors que lui-même le détruit dans l'administration du Pays”. Ainsi, afin qu'Édouard Fritch puisse être “crédible dans son approche”, le SFP l'invite à “abandonner le projet de loi indécent qu'il s'apprête à présenter devant l'assemblée territoriale” et à “refuser de sacrifier froidement l'avenir des enfants du Pays au profit de fonctionnaires d'État, en sanctuarisant ces postes pour ceux dont les racines s'ancrent dans le sol polynésien”.
“Avant de vouloir enlever la poussière dans l'œil de l'administration de la justice”, Édouard Fritch devrait “retirer la poutre” qui est dans le sien. Dans un cinglant communiqué diffusé jeudi, le Syndicat de la fonction publique (SFP) a réagi à la prise de position du président du Pays sur la mutation d'une greffière métropolitaine au palais de justice de Papeete.
La nomination de cette greffière, annoncée aux greffiers du Corps d'état de l'administration en Polynésie française (CEAPF) en juin dernier, avait provoqué une levée de boucliers des syndicats de la justice. Reçus par Marie-Laure Denis, la directrice de cabinet du président Fritch, le 8 août dernier, les représentants syndicaux s'étaient dit “confiants”. Marie-Laure Denis leur avait en effet indiqué que le Pays disposait désormais “d'un certain nombre d'éléments pour pouvoir solliciter directement le garde des Sceaux, Éric Dupont-Moretti, et rappeler l'importance de sanctuariser ces postes CEAPF pour les Polynésiens”.
“Pressions des greffiers”
Et ce soutien du président aux greffiers CEAPF passe très mal auprès du SFP qui s'insurge contre l'attitude, selon eux paradoxale, du président : “Lorsque notre syndicat interpellait le gouvernement sur son projet de loi d'intégration sans concours des fonctionnaires d'État, le président nous appelait à ne pas opposer les statuts. Il nous invitait avec beaucoup de moralisme à ne pas faire d'histoire pour les quelques 64 fonctionnaires pouvant bénéficier dès aujourd'hui de ce dispositif.”
Or, le SFP s'indigne de voir que “sous la pression des greffiers du tribunal”, le président du Pays “sermonne le ministre français de la Justice pour avoir muté temporairement en Polynésie française comme greffier, un seul agent expatrié.” “Le président de la Polynésie française demande donc à l'État de protéger l'emploi local, alors que lui-même le détruit dans l'administration du Pays”. Ainsi, afin qu'Édouard Fritch puisse être “crédible dans son approche”, le SFP l'invite à “abandonner le projet de loi indécent qu'il s'apprête à présenter devant l'assemblée territoriale” et à “refuser de sacrifier froidement l'avenir des enfants du Pays au profit de fonctionnaires d'État, en sanctuarisant ces postes pour ceux dont les racines s'ancrent dans le sol polynésien”.