Répétition, jour J - 3. "'Ā'amu" une fresque historique marquant également les 40 ans du musée de Tahiti et ses îles. - Photo : MTI Fare Manaha
PUNA'AUIA, le 18 décembre 2014 - Ce samedi 20 et dimanche 21 décembre, la direction du musée de Tahiti des îles retracera l’histoire de la polynésie et plus particulièrement, celle de la terre « Nu’uroa » là où sont installés ses locaux. A travers le spectacle intitulé « ‘Ā’amu » (récit), Manouche Lehartel et toute son équipe offriront au public un voyage dans le temps, jusqu’à la création du monde mā’ohi par le dieu Ta’aroa.
Manouche Lehartel : « ce sera un raccourci historique en son et lumières »
Tahiti infos : Le spectacle ‘Ā’amu sera une fresque historique retraçant diverses époques de notre histoire, combien de personnes sont concernées par la préparation ?
Manouche Lehartel : Il y aura trois grandes formations : ‘O Tahiti e, Tahiti Ora et le troisième élément est composé d’éléments du conservatoire et divers groupes qui sont réunis au sein de ‘Oihanu.
Tahiti infos : Cette fresque historique en son et lumières mettra en avant les thématiques que l’on retrouve au musée, n’est-ce pas ?
Manouche Lehartel : C’est exactement ça. C’est une fresque historique qui va retracer les points essentiels, à mes yeux, de notre histoire : depuis Ta’aroa et la création du monde pour le premier tableau jusqu’à « hier » puisqu’on va s’arrêter un peu avant le troisième millénaire.
Tahiti infos : on parle de « raccourci historique » lequel sera appuyé de projections de films, vidéo, photos et d’images d’archives, pouvez-vous nous expliquer cette partie ?
Manouche Lehartel : Oui, il s’agit bien d’un raccourci historique puisque depuis la formation de nos îles à « hier », eh bien il s’est écoulé des millions d’années. En vérité, on débute par la vision des pré-polynésiens de la formation de leur monde, avec le dieu Ta’aroa donc dans sa coquille Rumia qui créé le Matua, le monde des dieux, puis le ao le monde des humains, ta’ata.
Ensuite ‘O Tahiti e va interpréter la migration et la découverte de nos îles. Les groupes ‘Oihanu et Kei Tawhiti interpréteront le troisième tableau, c’est-à-dire le peuplement et notamment à Atahuru, le nom donné autrefois au grand « mata’eina’a » (district) qui allait de Tefana (actuel Fa’aa) jusqu’au Teva de Papara, ce qui correspond à Puna’auia et Pa’ea aujourd’hui.
Le quatrième tableau incarnera les premiers contacts avec les occidentaux, l’arrivée du capitaine Cook et nous aurons l’intervention de Tahiti Ora.
Le cinquième tableau sera la conversion des polynésiens au christianisme et la bataille de Fē’ī Pī qui a eu lieu sur les hauteurs au dessus du musée, avec la présence des trois formations impliquées dans l’illustration de cette bataille qui a eu des conséquences extrêmement importantes, le fait que Pōmare II ait gracié et laissé partir les vaincus conduit par ‘Ōpuhara, cela a provoqué la conversion massive de ceux qui, avant cette bataille, souhaitaient conserver leur mode de vie ancestral face à cet ordre nouveau mené par les pasteurs anglicans et le dernier tableau parlera de cette époque jusqu’à « hier », donc oui ce sera bien un raccourci historique.
Je précise qu’il n’y aura pas que ces trois groupes de danses. On comptera également des dizaines de figurants qui incarneront par exemple le peuple de Atahuru et de Nu’uroa, là où le musée se trouve aujourd’hui. Le public verra des bribes de vie tel que cela a été vécu autrefois. De ce fait, la projection d’images vidéo, de photos et d’images d’archives ne fera qu’illustrer encore plus les mises en scène prévues.
Tahiti infos : vous êtes la « grande prêtresse » de cette grosse organisation, comment toutes ces idées vous ont-elles traversé l’esprit ?
Manouche Lehartel : « grande prêtresse », c’est un bien grand mot, mais disons que ça fait 30 ans que je travaille au musée et je le connais bien. Je participe, comme toute l’équipe scientifique du musée, à la rédaction des plaquettes d’informations qui sont données dans ce musée.
C’est cohérent car le fait que je sois aussi très impliquée dans tous les grands événementiels du fenua, c’est tout naturellement qu’on m’a demandé de mettre en place ce grand spectacle. (…) il convient de remercier le ministère de la culture pour nous avoir donné les moyens de retracer notre histoire. Un grand merci également à notre directrice, Théano Jaillet qui me soutient vraiment. Ce sera une grande opportunité pour tous les polynésiens qui pourront venir, de fêter les 40 ans du musée.
Propos receuillis par TP
Tahiti infos : Le spectacle ‘Ā’amu sera une fresque historique retraçant diverses époques de notre histoire, combien de personnes sont concernées par la préparation ?
Manouche Lehartel : Il y aura trois grandes formations : ‘O Tahiti e, Tahiti Ora et le troisième élément est composé d’éléments du conservatoire et divers groupes qui sont réunis au sein de ‘Oihanu.
Tahiti infos : Cette fresque historique en son et lumières mettra en avant les thématiques que l’on retrouve au musée, n’est-ce pas ?
Manouche Lehartel : C’est exactement ça. C’est une fresque historique qui va retracer les points essentiels, à mes yeux, de notre histoire : depuis Ta’aroa et la création du monde pour le premier tableau jusqu’à « hier » puisqu’on va s’arrêter un peu avant le troisième millénaire.
Tahiti infos : on parle de « raccourci historique » lequel sera appuyé de projections de films, vidéo, photos et d’images d’archives, pouvez-vous nous expliquer cette partie ?
Manouche Lehartel : Oui, il s’agit bien d’un raccourci historique puisque depuis la formation de nos îles à « hier », eh bien il s’est écoulé des millions d’années. En vérité, on débute par la vision des pré-polynésiens de la formation de leur monde, avec le dieu Ta’aroa donc dans sa coquille Rumia qui créé le Matua, le monde des dieux, puis le ao le monde des humains, ta’ata.
Ensuite ‘O Tahiti e va interpréter la migration et la découverte de nos îles. Les groupes ‘Oihanu et Kei Tawhiti interpréteront le troisième tableau, c’est-à-dire le peuplement et notamment à Atahuru, le nom donné autrefois au grand « mata’eina’a » (district) qui allait de Tefana (actuel Fa’aa) jusqu’au Teva de Papara, ce qui correspond à Puna’auia et Pa’ea aujourd’hui.
Le quatrième tableau incarnera les premiers contacts avec les occidentaux, l’arrivée du capitaine Cook et nous aurons l’intervention de Tahiti Ora.
Le cinquième tableau sera la conversion des polynésiens au christianisme et la bataille de Fē’ī Pī qui a eu lieu sur les hauteurs au dessus du musée, avec la présence des trois formations impliquées dans l’illustration de cette bataille qui a eu des conséquences extrêmement importantes, le fait que Pōmare II ait gracié et laissé partir les vaincus conduit par ‘Ōpuhara, cela a provoqué la conversion massive de ceux qui, avant cette bataille, souhaitaient conserver leur mode de vie ancestral face à cet ordre nouveau mené par les pasteurs anglicans et le dernier tableau parlera de cette époque jusqu’à « hier », donc oui ce sera bien un raccourci historique.
Je précise qu’il n’y aura pas que ces trois groupes de danses. On comptera également des dizaines de figurants qui incarneront par exemple le peuple de Atahuru et de Nu’uroa, là où le musée se trouve aujourd’hui. Le public verra des bribes de vie tel que cela a été vécu autrefois. De ce fait, la projection d’images vidéo, de photos et d’images d’archives ne fera qu’illustrer encore plus les mises en scène prévues.
Tahiti infos : vous êtes la « grande prêtresse » de cette grosse organisation, comment toutes ces idées vous ont-elles traversé l’esprit ?
Manouche Lehartel : « grande prêtresse », c’est un bien grand mot, mais disons que ça fait 30 ans que je travaille au musée et je le connais bien. Je participe, comme toute l’équipe scientifique du musée, à la rédaction des plaquettes d’informations qui sont données dans ce musée.
C’est cohérent car le fait que je sois aussi très impliquée dans tous les grands événementiels du fenua, c’est tout naturellement qu’on m’a demandé de mettre en place ce grand spectacle. (…) il convient de remercier le ministère de la culture pour nous avoir donné les moyens de retracer notre histoire. Un grand merci également à notre directrice, Théano Jaillet qui me soutient vraiment. Ce sera une grande opportunité pour tous les polynésiens qui pourront venir, de fêter les 40 ans du musée.
Propos receuillis par TP
Informations pratiques «‘Ā’amu» : une fresque historique de nos origines à hier
Où ? Dans le par cet les salles d’exposition permanentes du Musée de Tahiti et des Îles
Quand ? Samedi 20 et dimanche 21 décembre de 17h30 à 20h15
Entrée : 1 000 cfp (tarif unique) – gratuit pour les enfants de moins de 12 ans
Venir avec son pe’ue
Contact : Tél. : 40.54.84.35 – www.museetahiti.pf Facebook : Musée de Tahiti et des Iles – Te Fare Manaha
Où ? Dans le par cet les salles d’exposition permanentes du Musée de Tahiti et des Îles
Quand ? Samedi 20 et dimanche 21 décembre de 17h30 à 20h15
Entrée : 1 000 cfp (tarif unique) – gratuit pour les enfants de moins de 12 ans
Venir avec son pe’ue
Contact : Tél. : 40.54.84.35 – www.museetahiti.pf Facebook : Musée de Tahiti et des Iles – Te Fare Manaha
