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Un nouveau souffle pour le CNAM en Polynésie


Un nouveau souffle pour le CNAM en Polynésie
PAPEETE, lundi 14 octobre 2013 - Le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) installe un centre régional en Polynésie française et développe une offre de formations techniques sur le principe de l'enseignement à distance épaulé par du tutorat sur place. Les inscriptions s’ouvrent cette semaine.

"Omnes docet ubique" la devise du Conservatoire national des arts et métiers dit toute l’ambition du grand établissement public français : "Il enseigne à tous et partout".
Le CNAM, c’est près de 100 000 étudiants à travers le monde dont un quart hors de métropole et 6 000 unités d’enseignement sanctionnées par des diplômes avec certification universitaire.

Et pour la Polynésie française, c’est la promesse de remédier par une offre complète à une lacune dans les propositions de formations supérieures techniques. Une offre qui intéresse potentiellement les deux tiers de la classe d’âge des bacheliers. Le bouquet de formations techniques dispensées par le CNAM trouve ici son public dans une bonne part des 1 750 bacheliers issus des filières Techno et Pro : faute de moyens ou pris de court, chaque année la moitié choisit de suivre une formation à l’Université française du Pacifique alors que moins d’un ce ces étudiants sur 20 achèvera avec succès son cursus.

Christian Forestier termine pour le compte du CNAM une mission d’une semaine sur le fenua au cours de laquelle a pris forme le nouveau visage polynésien du Conservatoire national des arts et métiers : nouvelle direction, nouvelle organisation, élargissement des offres de formation et nouvelles ambitions. "Demain, on saura qu’il y a en Polynésie un lieu où l’on propose des formations techniques ou d’ingénieur", se félicite l’ancien administrateur général du CNAM après avoir jeté les bases de la renaissance polynésienne de l’établissement public. "Des formations à la carte".

"Partout, pour tous"

Le CNAM a entrepris une numérisation de ses cours qui devrait lui permettre à l’horizon 2018 de proposer l’intégralité de ses formations sur le principe de l’enseignement à distance. Aujourd’hui déjà, un auditeur sur deux suivis en formation continue par le Conservatoire obtient tout ou partie de son enseignement à distance.

"On aura toujours un relai local", précise Christian Forestier à l’exposé du principe de cette formation à distance. "Pour ici c’est vraiment La solution. En dehors des matières du socle, il faut que l’on puisse offrir des formations en numérique, avec une centaine d’heure par an de tutorat offert par des intervenants locaux, enseignants ou cadre d’entreprise. Il s’agira essentiellement de méthodologie et d'un éclairage professionnel. Les contenus sont fournis par le CNAM et pendant des séquences qui sont rythmées dans l’année, l’intervenant appuie, aide, donne sur place des conseils méthodologiques et autres en accompagnement".

L’agrément du CNAM qui était jusqu’à présent confié à l’Association polynésienne d’enseignement supérieur (APES) lui est retiré. Une nouvelle structure tripartite dotée d'une gestion autonome mais réunissant l’Université, le CNAM Paris et le Pays est créée et disposera de locaux à l'UPF.

Le Conservatoire national des arts et métiers est un établissement public de l'État à caractère scientifique, culturel et professionnel, doté du statut de Grand Etablissement, placé sous la tutelle du ministère chargé de l’Enseignement supérieur. Sur le territoire, ce fleuron de l'enseignement public semble avoir trouvé un nouveau souffle. "Dans trois ans, l'établissement formera 600 auditeurs", gage Christian Forestier, optimiste mais conscient du besoin.

S’inscrire au CNAM Polynésie

Renseignements et inscriptions auprès de secrétariat du Centre CNAM de Taaone (tél.) 43 25 44, par email

Sur le portail national de l'établissement : ICI


Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Lundi 14 Octobre 2013 à 11:00 | Lu 3020 fois