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Sport mécaniques - ‘run’ : du scooter 50 cm3 au ‘supermotard’ 450 cm3, une affluence record pour la première journée !


Tauarii Jamet, toujours impressionnant au guidon de sa CR supermotard
Tauarii Jamet, toujours impressionnant au guidon de sa CR supermotard
TARAVAO, le 26 juillet 2014. La fédération tahitienne de motocyclisme vient de connaître une période compliquée. Alors qu’il débute habituellement en mars, le championnat de motocross n’est pas encore commencé. Jean Claude Putoa a démissionné de son poste de président, il est remplacé par Boris Jamet.
 
L’équipe fédérale remodelée a proposé une première journée de ‘run’ et annonce le début du championnat de motocross pour le dimanche 3 août. Cette première journée de ‘run’ a été une réussite au niveau de la participation des pilotes comme de l’affluence du public, avec environ 1200 entrées payantes, selon le secrétaire fédéral.
 
Les organisateurs ont privilégié cette fois-ci les catégories de petite cylindrée, ce qui a ‘boosté’ la participation de scooters avec 6 catégories comprises entre 50 et 180 cm3. La catégorie 450 cm3, la plus puissante, a vu la participation des pilotes confirmés en motos ‘supermotard’. C’est le champion de Polynésie de motocross Raiarii Vonbalou qui s’impose devant l’infatigable Jaïrus Guilloux.
 
Une quarantaine de pilotes étaient inscrits au total. Ils ont du faire deux ‘tirs’ de qualification chronométrés en solo, puis après la pause deux autres pour espérer se qualifier pour les phases finales. Les 8 meilleurs chronos se sont affrontés ensuite deux par deux.
 
Le secrétaire fédéral s’excuse pour la non publication à ce stade des résultats officiels dûe à un problème informatique.
 

Boris succède à Jean Claude au poste de président de la fédé
Boris succède à Jean Claude au poste de président de la fédé
Boris Jamet, le nouveau président de la fédération tahitienne de motocyclisme :
 
Pas de championnat cette année, du ‘run’ ?
 
« On devait débuter le motocross mais faute de moyens d’assurance on a retardé un petit peu. On a pu trouver une assurance moins chère mais aujourd’hui c’est le ‘run’, qui était déjà prévu. C’est la première journée de ‘run’ et le week end prochain c’est la première journée de motocross. »
 
Plus de monde que pour le motocross !
 
« C’est l’adrénaline des jeunes, les scooters, tout ça. Ils rentrent chez eux et ils sont rassasiés. Il vaut mieux les voir ici, encadrés, que de les voir faire les idiots sur la route. Je pense que c’est une bonne chose, en mettant également un peu plus de moyens pour la sécurité routière au niveau de la gendarmerie. On a fait des demandes dans ce sens à la gendarmerie et à la sécurité routière, on verra ce que ça va donner. »
 
Tu me disais les avoir invités ?
 
« Oui, je leur ai proposé de venir voir ces jeunes-là. Ce n’est pas tout de les arrêter sur la route ; qu’ils viennent voir aussi ce qu’ils font, ils ont besoin de se défouler. Pour l’instant personne n’est venu, on espère qu’à la prochaine ils viendront. Aujourd’hui, à part quelques ‘mamy’ et ‘papy’, la plus grande partie sont des jeunes. Les scooters sont largement majoritaires. »
 
Les jeunes sont impliqués à tous les niveaux ?
 
« Ils ont mis les moyens. Le minimum c’est 200 000 fcp mais le maximum c’est 600 000 fcp ! Ils sont contents, ils s’amusent. La passion pour la mécanique, le plaisir de se confronter à plus fort que soi…Ils sont content d’avoir le meilleur temps, d’avoir la meilleure place…Le 2ème et le 3ème sont motivés pour faire mieux à la prochaine. »
 
Comment cela se passe au niveau des catégories ?
 
« Cela va de la 50 cm3 à la 450 cm3. On ne voulait pas prendre plus gros cube pour favoriser un peu ces jeunes là et leur laisser plus de liberté. Les jours d’entraînement pour eux c’est les mercredi, vendredi et samedi. Et même pendant les entraînements c’est vraiment plein. Ils ont besoin de se montrer, de rouler et dire que ‘c’est moi le champion.’ »
 
C’est une satisfaction de voir que le public a répondu présent ?
 
« Ah oui, à 100%. Je crois qu’on a facilement 1000 à 1500 personnes, peut être 2000. C’est vraiment positif pour une première journée de championnat de ‘run’. »

Moehau Tagihia du club Showtime à gauche
Moehau Tagihia du club Showtime à gauche
Moehau Tagihia, du club Showtime :
 
Que penses-tu de cette journée de ‘run’ ?
 
« Aujourd’hui on vient participer comme tout le monde et surtout s’amuser. Il y a 6 ans, il y avait déjà eu des journées de ‘run’. Aujourd’hui cela reprend alors on a décidé de faire notre association car il faut dire qu’il y avait des ‘runs’ hors la loi sur la route, le soir. On est pas les seuls, il y a aussi Mxr, Taapuna Moto Sport et d’autres associations encore… »
 
« Ce qui nous pousse à faire ça, c’est avant tout la passion de la vitesse. Avec un petit moteur de 50 cm 3 on peut monter à des vitesses phénoménales. Il faut juste savoir bien ‘monter’. Cela prend du temps. Comme tu peux le constater après chaque ‘run’ ils viennent démonter, changer, c’est toujours comme ça. »
 
Il y a la vitesse mais aussi beaucoup de mécanique ?
 
« Personnellement, j’ai appris sur le tas, avec les copains du club. Côté mécanique, il n’y a pas besoin d’avoir un master pour savoir faire ça. Ce n’est pas mon métier, mon métier est hors sujet (rire). »
 
Cela peut diminuer les ‘runs’ sur la route comme les augmenter ?
 
« Aujourd’hui on a battu le record des autres années, il n’y a jamais eu autant de prototypes. On a nos sessions ‘training’ avec la fédé trois fois par semaine à des heures précises. Le samedi aussi mais pas avant un championnat. Certes, c’est loin pour ceux qui habitent Papeete mais c’est mieux que de faire ça sur la route, voilà. »

Jaïrus Guilloux, légende vivante du motocross à Tahiti
Jaïrus Guilloux, légende vivante du motocross à Tahiti
Jairius Guilloux, champion de motocross :
 
Une nouvelle ère qui commence ?

 
« J’espère bien. Apparemment il y a beaucoup de participants au niveau scooter de différentes cylindrées. Avant on voyait plus les 450 et les plus grosses cylindrées. »
 
Beaucoup de préparation mécanique ?
 
« Enormément. Ils sont tous là et ils s’amusent là plutôt que sur la route, c’est bien. Il faut venir ici, il y a une structure qui est là pour ça. Ces jeunes là au moins ont compris. De nos jours internet apprend beaucoup au niveau de la mécanique. On peut être passionné depuis petit, on apprend un peu à l’école mais ensuite c’est internet. Il y a tellement de ‘tuning’ et de courses de ‘run’ un peu partout dans le monde que voilà, ils viennent s’exprimer ici et c’est beau à voir. »
 
« Et en plus il y plein de monde pour la première journée. Je ne m’attendais pas à autant de monde au niveau des participants comme du public. C’est tant mieux. J’entends dans les paddocks que la prochaine sera encore meilleure. Cette journée va faire écho. »

 
Cela change du championnat de motocross qui subit des hauts et des bas selon les années ?
 
« Le motocross c’est différent, il faut être habile, il faut le physique, il faut du temps, beaucoup de travail mécanique pour la préparation de la machine, le ‘run’ est plus à la portée des jeunes d’aujourd’hui que le motocross. »
 
« On en a discuté aux réunions de la fédé, ne plus focaliser sur le motocross et le ‘run’ grosse cylindrée et ouvrir les petites cylindrées en mettant de côté pour cette année les 1000 cm3, pour mettre également en avant la sécurité, vu que l’on a une petite piste. On s’est dit qu’on allait arrêter à 550 cm3, également pour des questions de bruit. »

 
Quoi qu’il arrive, tu es toujours là
 
« Si cela peut motiver un peu plus, je suis là. C’est toujours beau à voir, j’ai toujours ma moto et cela fait toujours plaisir, à mon stade, de se retrouver entre amis et de se rappeler les bons souvenirs, c’est surtout ça. » SB
 


Rédigé par SB le Mardi 29 Juillet 2014 à 15:26 | Lu 1895 fois