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Moana Roa, le Grand océan : la BD s'ouvre au financement participatif


BORDEAUX, le 13 avril 2015. Deux auteurs travaillent depuis quelques années déjà sur un projet de bande dessinée mêlant légendes polynésiennes et vie quotidienne dans le Pacifique. Pour appuyer la production de cette trilogie, un système de financement participatif vient d'être lancé.
L'histoire de Moana Roa, le Grand océan, une bande dessinée en trois albums créée par deux auteurs Oliv' & Tom est déjà tout un roman à elle seule. Le projet de cette bande dessinée a retenu l'attention du 42e festival d'Angoulême en 2014, où les deux auteurs ont figuré parmi les dix lauréats dans la catégorie BD numérique, en dépit des nombreuses difficultés et critiques formulées par les professionnels. L'idée de cette création est née dans la tête du scénariste de BD Olivier Dancot. En 2011, il fait un voyage en Polynésie française et lit alors l'histoire de Tavae Raioaoa, un pêcheur tahitien qui dériva en mer durant quatre mois en 2002, jusqu'à un motu de l'île Aitutaki au nord des îles Cook. L'année suivante, ce terrible périple en mer est transcrit en livre par une autobiographie (Si loin du monde) mise en mots par Lionel Duroy. Un livre forcément riche en émotions qui frappe par sa densité le scénariste de BD.

L'histoire de Tavae est déjà riche en soi, mais les auteurs de Moana Roa y ajoutent bien d'autres choses encore et veulent à la fois faire découvrir à leurs futurs lecteurs la culture polynésienne. "Vient alors le temps des recherches, plusieurs mois à référencer les lieux, les couleurs, les idées, encore quelques uns à créer le scénario et le storyboard" explique Olivier Dancot, puis à chercher le style graphique de cette fresque. Au total, le premier tome de cette trilogie, d'environ 60 pages, raconte l'histoire de Manu'a, un pêcheur qui se perd en mer et va devoir survivre seul face aux éléments. Sur terre, sa femme et son fils l'attendent, s'inquiètent, mais la vie continue. Légendes, croyances et culture ma'ohi, Manu'a survivra-t-il au milieu de l'Océan ?

Pour leurs recherches, les auteurs ont fait appel à l’Association des Etudiants de Polynésie Française (AEPF) implantée à Bordeaux. Ce sont les étudiants polynésiens en France qui permettent aux auteurs de se retrouver dans les légendes polynésiennes et évoquent leur vie quotidienne. Mais ce projet de BD se veut surtout et enfin une création transmedia, une première pour une bande dessinée sur la Polynésie, et souhaite explorer de nouveaux canaux en s’appuyant sur le savoir-faire des étudiants polynésiens. Avec la responsable des ateliers Reo maohi de la Fédération des AEPF (FAEPF), les auteurs souhaiteraient pouvoir traduire l’œuvre en tahitien et réaliser une bande son avec l’orchestre de l’association. Aussi l'AEPF soutient la démarche des auteurs qui ont lancé le 1er avril dernier une plateforme crowdfunding (de financement participatif) afin de se donner les moyens de leur ambition.


Comment participer au financement ?

C’est via une plateforme de crowdfunding (financement participatif) que ce projet multicanal pourra voir le jour et proposer aux lecteurs une expérience nouvelle et interactive de la Polynésie. La levée de fonds est ainsi organisée en plusieurs paliers il faudra ainsi parvenir à 4000 euros pour que la BD soit éditée, 6 000 euros pour la traduction de la BD numérique en tahitien, 10 000 euros pour l'édition papier de la BD en tahitien, 14 000 euros pour la création de la bande son au ukulele et avec un orchestre tahitien.
La plateforme de financement propose différentes contreparties à chaque contributeur en fonction de ses moyens financiers : de 5 euros pour les plus modestes à 3000 euros pour les plus fortunés. A partir d'une contribution de 18 euros, le financeur reçoit la BD au format numérique (Pdf) et une affiche signée. Si les fonds ne sont pas rassemblés, les contributeurs seront remboursés.

Pour rejoindre la plateforme de crowfundind, il faut suivre le lien Internet en CLIQUANT ICI

Informations également sur les auteurs, sur le projet en consultant la page Facebook Moana Roa, CLIQUER ICI



Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 13 Avril 2015 à 16:33 | Lu 1945 fois