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La protection de l’emploi "fait l’unanimité politique", affirme le RMA en réponse à Tuheiava


"Chaque modification du code du travail polynésien implique obligatoirement une approbation des partenaires sociaux", a temporisé mercredi le RMA face aux déclarations faites la veille par le représentant souverainiste Richard Tuheiava.
"Chaque modification du code du travail polynésien implique obligatoirement une approbation des partenaires sociaux", a temporisé mercredi le RMA face aux déclarations faites la veille par le représentant souverainiste Richard Tuheiava.
PAPEETE, 20 avril 2016 - Le groupe des pro-Fritch a vivement réagi aux propos tenus mardi par le représentant souverainiste Richard Tuheiava, concernant la mise en attente de sa proposition de modification du droit du travail en vue de la protection de l’emploi local. "Chaque modification du code du travail polynésien implique obligatoirement une approbation des partenaires sociaux", a temporisé mercredi matin le RMA dans un communiqué qui affirme que ce sujet "fait l’unanimité politique".

"Nous maintenons le bras de fer actuel : même s’il est arithmétiquement perdu, il est politiquement gagnant", clamait mardi le représentant Union pour la démocratie (UPLD) Richard Tuheiava, face à ce qu’il dénonce comme une tentative d’enterrement de la part du gouvernement de sa proposition de loi du Pays pour la protection de l’emploi local.

> Lire aussi : Protection de l’emploi local : l’UPLD entre en résistance pour défendre sa proposition de loi

Après avoir reçu un avis défavorable du Conseil économique social et culturel (CESC), le 3 mars dernier, "en l’état", l’examen de ce texte était programmé le 13 avril devant la commission des institutions de l’assemblée. Mais il a été reporté à "une date ultérieure". Dès le lendemain, le renouvellement des commissions législatives a permis au groupe RMA, de s’arroger la majorité dans toutes les commissions intérieures de l’assemblée. La proposition de loi portée par Richard Tuheiava est aujourd’hui au programme de la commission de la Santé et du Travail, présidée par Armelle Merceron, sans aucune garantie d’être examinée.

Le groupe Rassemblement pour une majorité autonomiste (RMA) a réagi mercredi à l’annonce d’une entrée en "résistance" du groupe souverainiste sur cette question : "Pourquoi entrer en résistance sur un sujet qui fait l’unanimité politique ?", interroge-t-il, avant de lâcher : "Le problème de Richard Tuheiava, c’est qu’il veut imposer son point de vue sans que son projet ait fait l’objet d’une concertation avec les organisations syndicales et patronales".

"L’ex-sénateur, pense qu’un avis négatif du CESC sur sa proposition vaut consultation des forces vives de la Polynésie et qu’il est légitime pour faire ses propositions", poursuit le RMA : "sans même apporter de jugement sur ses propositions, Richard Tuheiava devrait savoir, en tant qu’ancien parlementaire, que son texte vise à modifier le code du travail et nécessite donc une consultation, selon la loi, des partenaires sociaux avant d’être mis en discussion devant l’assemblée. N’en déplaise au représentant isolé qui fait souvent référence à la Constitution française, chaque modification du code du travail polynésien implique obligatoirement une approbation des partenaires sociaux".

"Comme l’a rappelé le Président Edouard Fritch lors de son discours d’ouverture de la session administrative, légiférer sur la protection de l’emploi local ne peut pas supporter le bricolage", martèle enfin le RMA en posant clairement que, sur cette question de la protection de l’emploi local, c’est la majorité qui fixera le tempo en y mettant la forme.
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Rédigé par JPV avec communiqué le Mercredi 20 Avril 2016 à 09:25 | Lu 729 fois