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Zone frontalière en Papouasie : nouvelles tentatives de sécurisation


JAYAPURA, dimanche 27 septembre 2015 (Flash d’Océanie) – Les armées d’Indonésie et de Papouasie-Nouvelle-Guinée tentent une nouvelle fois de contrôler les activités de part et d’autre de leur frontière commune, sur la grande île de Nouvelle-Guinée.
Depuis de nombreuses années, plusieurs incursions se sont produites dans cette zone qui sépare la Papouasie-Nouvelle-Guinée de la province indonésienne d’Irian Jaya (Papouasie occidentale), sur fond de poursuites entre armée indonésienne et militants du mouvement séparatiste OPM de Papouasie occidentale.

Ces derniers jours, cette région sensible a notamment été le théâtre d’une prise d’otages sur la personne de deux employés indonésiens d’une société d’exploitation forestière.
Ils avaient d’abord été kidnappés en territoire indonésien, dans la région proche de Keerom, puis emmenés de l’autre côté de la frontière, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, à trois heures de marche, dans la province du Sépik occidental.
Ils avaient finalement été libérés à la suite d’une intervention des forces armées papoues.

À la suite de cet incident, deux membres présumés du mouvement OPM ont comparu en milieu de semaine dernière devant un tribunal de la localité de Vanimo (Papouasie-Nouvelle-Guinée).
Ils doivent répondre de chefs d’accusations de prise d’otages, ainsi que d’entrée et de résidence illégales sur le territoire de Papouasie-Nouvelle-Guinée.
Après une première audience, le juge chargé de l’affaire a ajourné la séance à octobre 2015.
En milieu de semaine dernière, toujours dans la même zone, c’est la résidence d’un officier de la police de cette province indonésienne qui a été incendiée, rapporte le quotidien papou The National.

Fin août 2015, toujours dans la même région, deux soldats de l’armée indonésienne ont été arrêtés et traduits devant la justice pour le meurtre de deux personnes qui participaient à une fête villageoise, dans la région de Timika.
Les soldats auraient fait feu alors qu’ils étaient en état d’ébriété.

Le général de division Hinsa Siburian, qui commande cette région, a évoqué en fin de semaine dernière de nouveaux « plans » en vue de sécuriser cette zone et de mettre fin à ces multiples incidents, a rapporté la presse indonésienne.
Il a toutefois rejeté toute idée d’envoi de troupes supplémentaires de Djakarta dans cette province éloignée.
Côté papou, début septembre 2015, le chef de la police nationale, Gary Baki, a annoncé une restructuration du dispositif de sécurité aux frontières, y compris à celle avec l’Indonésie, en vue de mieux lutter contre le crime transnational.
Les activités les plus ciblées sont notamment le trafic d’armes et d’être humains, a-t-il précisé.
C’est le directeur de la section criminelle de la police nationale, Donald Yamasombi, qui a été chargé de cette mission de restructuration.

pad

Rédigé par PAD le Lundi 28 Septembre 2015 à 06:05 | Lu 262 fois