Paris, France | AFP | jeudi 24/09/2020 - L'Union européenne a appelé jeudi les Etats membres à durcir leurs mesures de contrôles "immédiatement" face aux nouveaux foyers d'épidémie de Covid-19, au lendemain de l'annonce de nouvelles restrictions en France qui ont provoqué stupeur et colère dans la région de Marseille.
De tests et traçages accrus en passant par une surveillance sanitaire renforcée et des capacités hospitalières suffisantes, "tous les Etats doivent déployer immédiatement et à temps des mesures aux premiers signes de nouveaux foyers potentiels", a averti la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides.
"Dans certains Etats, la situation est désormais pire qu'au pic (de l'épidémie) en mars. C'est une cause de préoccupation", a-t-elle dit.
Alors que le coronavirus a contaminé plus de cinq millions de personnes en Europe, l'agence européenne chargée de surveiller les épidémies a fait état jeudi de sa "grande inquiétude" pour sept pays de l'UE, dont l'Espagne.
Ces Etats (Espagne, Roumanie, Bulgarie, Croatie, Hongrie, République tchèque et Malte) affichent "une proportion plus élevée de cas graves ou d'hospitalisation", avec une hausse de la mortalité "déjà observée" ou "qui pourrait l'être bientôt", s'est inquiété le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
"Affront"
En France, face à une remontée du taux d'incidence du virus dans la métropole d'Aix-Marseille, dans le sud-est du pays, et en Guadeloupe, dans les Antilles, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé mercredi des mesures très strictes dans ces deux régions, désormais placées en "zone d'alerte maximale".
Cela entraîne la fermeture totale des bars et des restaurants à partir de samedi. Les autres "établissements recevant du public" vont aussi être fermés, sauf ceux qui ont un "protocole sanitaire strict", comme les théâtres, les musées ou les cinémas.
Ces mesures suscitent l'incompréhension et la colère chez de nombreux responsables économiques et élus, à commencer par ceux de Marseille.
Le premier adjoint de la ville, Benoît Payan, a dénoncé jeudi un "affront" après l'annonce "sans concertation" par le gouvernement de "restrictions incroyables".
Outre Marseille et la Guadeloupe, onze autre métropoles, dont Paris, ont été placées en "zone d'alerte renforcée", ce qui implique notamment la fermeture des bars à partir de 22 heures et la limitation des ventes d'alcool.
Les professionnels de la restauration et les bistrotiers ont dénoncé jeudi une "décision inique".
La maire de Paris Anne Hidalgo a estimé que la fermeture des bars à 22H00 et des salles de sport à partir de lundi étaient des mesures "difficiles à comprendre".
Les rassemblements vont également être limités à 1.000 personnes, contre 5.000 actuellement. Cette mesure devrait concerner le tournoi de tennis de Roland-Garros, qui commence dimanche, avec quatre mois de retard.
Restrictions à Munich
Considérée comme un modèle dans sa gestion de la pandémie de Covid-19 en Europe, l'Allemagne est elle aussi sur le qui-vive face à une résurgence des infections.
La Bavière est particulièrement touchée, et le Land a décidé de durcir ses restrictions à Munich, où le port du masque dans une partie du centre ville sera obligatoire à partir de jeudi.
Le droit de se réunir sera de nouveau limité à un cercle de deux familles ou de cinq personnes sans lien de parenté, a indiqué le maire de Munich, Dieter Reiter.
En Italie, la Campanie, la région de Naples, a rendu jeudi obligatoire le port du masque sur l'ensemble de son territoire.
Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé du continent européen, de nouvelles restrictions entraient en vigueur jeudi: les pubs et les restaurants, dans lesquels seul le service à table sera autorisé, fermeront dès 22 heures en Angleterre, et le télétravail sera à nouveau encouragé.
En pleine résurgence de l'épidémie, le gouvernement britannique lance jeudi en Angleterre et au Pays de Galles son application de traçage des cas de nouveau coronavirus.
Durcissement en Israël
Les mesures prises par plusieurs pays européens reflètent l'inquiétude des autorités devant l'augmentation du nombre des cas. Au total, 5.060.966 cas ont été recensés en Europe, pour 227.862 décès.
Dans le monde, la pandémie a fait au moins 978.448 morts depuis fin décembre, selon un bilan établi jeudi par l'AFP.
En Israël, le gouvernement a décidé jeudi de durcir le confinement généralisé en vigueur depuis près d'une semaine en raison d'une hausse continue du nombre de contaminations.
A partir de vendredi à 14H00, les synagogues seront fermées, sauf pour Yom Kippour, le jour du pardon, célébré dimanche soir et lundi. Seuls les secteurs de travail jugés "essentiels" pourront continuer à exercer et les manifestations et les prières en extérieur seront limitées à 20 personnes et à moins d'un kilomètre du domicile.
Ces mesures devaient être validées par le Parlement jeudi.
En Russie, la ville de Moscou a enregistré jeudi le plus haut nombre de nouvelles contaminations quotidiennes depuis fin juin, faisant craindre une deuxième vague dans le quatrième pays le plus touché par la pandémie.
De tests et traçages accrus en passant par une surveillance sanitaire renforcée et des capacités hospitalières suffisantes, "tous les Etats doivent déployer immédiatement et à temps des mesures aux premiers signes de nouveaux foyers potentiels", a averti la commissaire européenne à la Santé Stella Kyriakides.
"Dans certains Etats, la situation est désormais pire qu'au pic (de l'épidémie) en mars. C'est une cause de préoccupation", a-t-elle dit.
Alors que le coronavirus a contaminé plus de cinq millions de personnes en Europe, l'agence européenne chargée de surveiller les épidémies a fait état jeudi de sa "grande inquiétude" pour sept pays de l'UE, dont l'Espagne.
Ces Etats (Espagne, Roumanie, Bulgarie, Croatie, Hongrie, République tchèque et Malte) affichent "une proportion plus élevée de cas graves ou d'hospitalisation", avec une hausse de la mortalité "déjà observée" ou "qui pourrait l'être bientôt", s'est inquiété le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).
"Affront"
En France, face à une remontée du taux d'incidence du virus dans la métropole d'Aix-Marseille, dans le sud-est du pays, et en Guadeloupe, dans les Antilles, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé mercredi des mesures très strictes dans ces deux régions, désormais placées en "zone d'alerte maximale".
Cela entraîne la fermeture totale des bars et des restaurants à partir de samedi. Les autres "établissements recevant du public" vont aussi être fermés, sauf ceux qui ont un "protocole sanitaire strict", comme les théâtres, les musées ou les cinémas.
Ces mesures suscitent l'incompréhension et la colère chez de nombreux responsables économiques et élus, à commencer par ceux de Marseille.
Le premier adjoint de la ville, Benoît Payan, a dénoncé jeudi un "affront" après l'annonce "sans concertation" par le gouvernement de "restrictions incroyables".
Outre Marseille et la Guadeloupe, onze autre métropoles, dont Paris, ont été placées en "zone d'alerte renforcée", ce qui implique notamment la fermeture des bars à partir de 22 heures et la limitation des ventes d'alcool.
Les professionnels de la restauration et les bistrotiers ont dénoncé jeudi une "décision inique".
La maire de Paris Anne Hidalgo a estimé que la fermeture des bars à 22H00 et des salles de sport à partir de lundi étaient des mesures "difficiles à comprendre".
Les rassemblements vont également être limités à 1.000 personnes, contre 5.000 actuellement. Cette mesure devrait concerner le tournoi de tennis de Roland-Garros, qui commence dimanche, avec quatre mois de retard.
Restrictions à Munich
Considérée comme un modèle dans sa gestion de la pandémie de Covid-19 en Europe, l'Allemagne est elle aussi sur le qui-vive face à une résurgence des infections.
La Bavière est particulièrement touchée, et le Land a décidé de durcir ses restrictions à Munich, où le port du masque dans une partie du centre ville sera obligatoire à partir de jeudi.
Le droit de se réunir sera de nouveau limité à un cercle de deux familles ou de cinq personnes sans lien de parenté, a indiqué le maire de Munich, Dieter Reiter.
En Italie, la Campanie, la région de Naples, a rendu jeudi obligatoire le port du masque sur l'ensemble de son territoire.
Au Royaume-Uni, pays le plus endeuillé du continent européen, de nouvelles restrictions entraient en vigueur jeudi: les pubs et les restaurants, dans lesquels seul le service à table sera autorisé, fermeront dès 22 heures en Angleterre, et le télétravail sera à nouveau encouragé.
En pleine résurgence de l'épidémie, le gouvernement britannique lance jeudi en Angleterre et au Pays de Galles son application de traçage des cas de nouveau coronavirus.
Durcissement en Israël
Les mesures prises par plusieurs pays européens reflètent l'inquiétude des autorités devant l'augmentation du nombre des cas. Au total, 5.060.966 cas ont été recensés en Europe, pour 227.862 décès.
Dans le monde, la pandémie a fait au moins 978.448 morts depuis fin décembre, selon un bilan établi jeudi par l'AFP.
En Israël, le gouvernement a décidé jeudi de durcir le confinement généralisé en vigueur depuis près d'une semaine en raison d'une hausse continue du nombre de contaminations.
A partir de vendredi à 14H00, les synagogues seront fermées, sauf pour Yom Kippour, le jour du pardon, célébré dimanche soir et lundi. Seuls les secteurs de travail jugés "essentiels" pourront continuer à exercer et les manifestations et les prières en extérieur seront limitées à 20 personnes et à moins d'un kilomètre du domicile.
Ces mesures devaient être validées par le Parlement jeudi.
En Russie, la ville de Moscou a enregistré jeudi le plus haut nombre de nouvelles contaminations quotidiennes depuis fin juin, faisant craindre une deuxième vague dans le quatrième pays le plus touché par la pandémie.