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Violents affrontements dans la seconde ville de Papouasie-Nouvelle-Guinée


Photo d'illustration.
Photo d'illustration.
La seconde ville de Papouasie-Nouvelle-Guinée, Lae, semblait jeudi revenir progressivement au calme après un début de semaine marqué par de violentes émeutes, qui ont de fait forcé la plupart des entreprises et administrations à garder portes closes.
Lundi et mardi, les forces de l’ordre ont péniblement tenté de mettre un terme à des affrontements entre clans rivaux, en plein cœur de la ville, rapporte jeudi le quotidien The National.
Commerces, entreprises et services publics (y compris les écoles), par précaution, avaient décidé de fermer leurs portes lundi et mardi de cette semaine.
Quant aux axes routiers accédant à la ville, ils étaient eux aussi devenus impraticables, tronçonnés par des barrages routiers.
Plusieurs véhicules ont été gravement endommagés, a constaté la police.
Mardi, les compagnies aériennes avaient même décidé de suspendre leurs vols au départ et à destination de Lae.
Néanmoins, la situation était progressivement revenue à la normale à partir de mercredi, a affirmé la police qui, face à des foules atteignant parfois le millier de manifestants, avait entre-temps obtenu des renforts de l’armée.
À l’origine de ces violences : le mécontentement de plusieurs groupes de personnes, qui demandaient une interdiction des vendeurs de rues, et en particulier ceux d’origine asiatique.
« Certains des commerçants asiatiques les plus récemment établis, en fait, paient des gens pour vendre dans leurs produits dans la rue, et même devant des magasins concurrents », a expliqué en début de semaine Alan McLay, Président de la Chambre de commerce de Lae.

Les représentants des groupes concernés, dont les manifestations s’étaient rapidement focalisées sur les commerçants chinois, ont finalement été reçus mardi par le Gouverneur de la province, Kelly Naru, qui a reçu de leurs mains une pétition en bonne et due forme.
Depuis cette entrevue, la situation est retournée à la normale, a assuré le Superintendant Anthony Wagambie Jr, qui dirige les forces de police de la ville.
Au plus fort de ces affrontements, un homme, agressé pendant les manifestations de lundi, est décédé mardi des suites de ses blessures à l’hôpital de la ville.
Quatre autres personnes auraient aussi été gravement blessées.

le Jeudi 12 Novembre 2015 à 03:46 | Lu 529 fois