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Université : priorité à la lutte contre l’échec en première année


©UPF
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L’heure de la rentrée a sonnée pour les « primo-entrants ». Ces jeunes bacheliers qui entament leur première année de licence sont attendus ce lundi pour une petite cérémonie d’accueil. Ils rencontreront le nouveau président de l’Université de Polynésie française (UPF), Eric Conte, et son équipe : Patrick Capolsini, maître de conférences en informatique, élu 1er vice-président par le conseil d’administration jeudi dernier ; Alban Gabillon, professeur d’informatique, élu vice-président du conseil scientifique, et enfin Vincent Dropsy, maître de conférences en économie, élu vice-président du conseil des études et de la vie universitaire.

Ces primo-entrants seront choyés par cette équipe, qui a fait de la lutte contre l’échec en première année son principal combat. Outre les mesures déjà expérimentées, comme le tutorat, et les professeurs référents, l’UPF testera cette année le contrôle continu intégral en première année. Une mesure destinée à lutter contre l’absentéisme, principale cause d’échec. Devenu une « priorité » depuis l’arrêté national du 1er août 2011, le contrôle continu intégral signifie la disparition des « partiels » à la fin des semestres. Ils sont remplacés par des examens réguliers, en TD (travaux dirigés) comme en cours magistral.

« Les enseignants ont une liberté presque totale pour organiser ces examens » explique le président de l’UPF. « Ils doivent en faire au moins deux dans le semestre, et aller jusqu’à 10 s’ils le souhaitent » détaille Eric Conte, qui se dit même favorable à la tenue d’épreuves « surprises » … comme à l’école.

Ce bouleversement des habitudes universitaires est la nouvelle piste explorée par l’UPF pour améliorer le taux de présence des étudiants. A l’heure actuelle, l’absentéisme fait des ravages, et la moitié des inscrits ne passe même pas les examens terminaux. Ainsi, sur les 450 inscrits en licence d’éco-gestion, moins de 200 étaient présents aux partiels ! Avec le contrôle continu intégral, l’université espère donc pousser les étudiants à assister aux cours, et à étudier tout au long de l’année, mais aussi à évaluer leur niveau.


Université : priorité à la lutte contre l’échec en première année
Car la deuxième ambition de l’université de Polynésie, c’est d’aider l’étudiant à mieux se connaître. Evaluer ses aptitudes, ses chances de réussir dans une filière : des points essentiels pour ces jeunes qui arrivent souvent à l’université faute de mieux, sans avoir été véritablement orientés ou informés. L’UPF accueille chaque année des centaines de titulaires des baccalauréats technologiques et professionnels, (188 bacs « techno » et 138 bac « pro »en 2009/2010) à priori destinés aux filières type BTS, et absolument pas préparés aux études universitaires. Leur taux de réussite en première année n’atteint même pas 1% ! Autant dire que leurs chances sont quasi-nulles. « Même si on avait 100% de réussite chez les bacs généraux, on n’attendrait même pas les 50% de taux de réussite » résume Eric Conte.

Le futur plan quadriennal devrait offrir des solutions de rechange à ces titulaires de bacs « pro » et « techno ». L’UPF pourrait également devenir un centre d’expérimentation en partenariat avec le CNAM (conservatoire national des arts et métiers) dans la mise en place de « licences métiers », destinées à ce public. Reste à en trouver le financement.

le Vendredi 26 Août 2011 à 15:15 | Lu 691 fois