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Uniquement des viols au rôle des assises


Uniquement des viols au rôle des assises
Tahiti, le 24 janvier 2024 – La première session de la cour d'assises, qui portera uniquement sur des affaires de viols – commis pour la plupart sur des mineurs – débutera mi-février. Un ancien stagiaire du RSMA sera notamment jugé pour répondre de l'accusation de viol formulée par l'une de ses collègues. 
 
Plusieurs affaires de viols concernant principalement des abus sexuels commis sur des mineurs seront jugées lors de la première session de cour d'assises de Papeete pour l'année 2024, qui débutera le 16 février prochain. Un homme de 27 ans, ancien militaire du Régiment du service militaire adapté (RSMA), sera notamment jugé pour viol. En avril 2020, l'individu avait été accusé par l'une de ses collègues de lui avoir imposé un rapport sexuel au terme d'une soirée un peu arrosée survenue quelques semaines auparavant.
 
Dans l'ordonnance de mise en accusation devant la cour d'assises rendue en janvier 2023, le magistrat instructeur en charge de l'information judiciaire avait conclu qu'il existait des charges suffisantes à l'encontre de l’intéressé en rappelant notamment que la “version” livrée par ce dernier permettait de relever “plusieurs éléments de contrainte à l'égard de la plaignante”.
 
Références “satisfaisantes”
 
Ce père de deux enfants a été décrit par des experts lors de l'instruction comme étant un homme qui présente un “niveau d'intelligence correct”. Selon le psychiatre qui l'avait examiné, il est indemne de trouble mental et n'a, à aucun moment, souffert d'un trouble ayant aboli son discernement ou le “contrôle de ses actes”. Un psychologue avait quant à lui relevé que l'on pouvait observer une “impulsivité” et une “très forte sensibilité aux situations négatives” au travers de la personnalité du jeune homme.   
 
L'accusé, qui a bénéficié durant son enfance de “références éducatives et affectives satisfaisantes”, n'avait jusqu'alors jamais eu de “troubles du comportement”. Titulaire du baccalauréat, il est issu d'une vaste fratrie et a grandi en étant élevé par ses oncles et tantes avant de rejoindre ses parents à l'âge de sept ans. Au regard de ces éléments, le psychiatre avait conclu de l'entretien que les “éléments recueillis” plaidaient en “faveur d'un dérapage pulsionnel au décours d'une imprégnation alcoolique non négligeable”. Au terme du procès qui se tiendra mi-février, l'accusé encourt quinze ans de réclusion criminelle. 
 

Rédigé par Garance Colbert le Mercredi 24 Janvier 2024 à 18:37 | Lu 2006 fois