Tahiti, le 5 février 2025 - Le conflit entre les pêcheurs de Vaitupa et le président de la coopérative Albert Tapi, dit “bébé gros”, qui dure depuis près de deux ans, pourrait être bientôt réglé. C’est le vœu pieux du premier adjoint au maire qui s’est proposé “d’accompagner ‘bébé gros’ dans sa gestion administrative, financière et technique pour éviter les tensions qui peuvent exister ou survenir et ce pour le bien de tous”. De leur côté, les pêcheurs ont “quelques exigences” et se disent prêts à faire entendre leur voix.
Deux semaines après la visite de la Direction des ressources marines (DRM) à la marina de Vaitupa à Faa’a et alors que le conflit entre les pêcheurs et le président de la coopérative, Albert Tapi dit “bébé gros”, dure depuis deux ans, le directeur des ressources marines, accompagné d’une de ses agents, Hélène Salmon, a reçu ce mercredi, à la demande du président du syndicat des pêcheurs en poti marara, Ralph Van Cam, les pêcheurs de Faa’a, Punaauia, Langlois et Arue pour les “éclairer un peu sur la situation actuelle concernant la machine à glace pour qu’on arrête d’accuser telle ou telle personne”. En effet, au cœur du conflit, la limitation de l’accès, par le président de la coopérative, à la machine à glace et au ponton flottant aménagés par le Pays.
Ralph Van Cam souhaitait surtout que la DRM explique “pourquoi elle a arrêté la machine. Ils (les pêcheurs, NDLR) ont bien compris que c’était parce qu’elle considérait qu’il n’y avait plus de coopérative et que tout a été fait dans l’illégalité. Elle devait absolument fermer cette machine.”
Une réunion qui a permis de calmer les esprits, et surtout, selon le président du syndicat des pêcheurs en poti marara, de se serrer les coudes. “Il y avait les anti et pro-‘bébé gros’ qui sont tous devenus plus ou moins anti-‘bébé gros’ car ils savent tous qu’il refuse le retour de certains chez eux à Faa’a (…). Aujourd’hui, ils sont tous unis, ils sont tous dans le même caca, ils vont trouver ensemble une solution.”
Ralph Van Cam ajoute par ailleurs que selon la DRM, les pêcheurs qui utilisent le ponton flottant sont “en situation illégale car les pontons ne sont pas assurés et il n’y a pas de convention. C’est devenu un peu les pontons de tout le monde. Si jamais quelqu’un se blesse là-bas, ça sera de la responsabilité de la DRM”.
Deux semaines après la visite de la Direction des ressources marines (DRM) à la marina de Vaitupa à Faa’a et alors que le conflit entre les pêcheurs et le président de la coopérative, Albert Tapi dit “bébé gros”, dure depuis deux ans, le directeur des ressources marines, accompagné d’une de ses agents, Hélène Salmon, a reçu ce mercredi, à la demande du président du syndicat des pêcheurs en poti marara, Ralph Van Cam, les pêcheurs de Faa’a, Punaauia, Langlois et Arue pour les “éclairer un peu sur la situation actuelle concernant la machine à glace pour qu’on arrête d’accuser telle ou telle personne”. En effet, au cœur du conflit, la limitation de l’accès, par le président de la coopérative, à la machine à glace et au ponton flottant aménagés par le Pays.
Ralph Van Cam souhaitait surtout que la DRM explique “pourquoi elle a arrêté la machine. Ils (les pêcheurs, NDLR) ont bien compris que c’était parce qu’elle considérait qu’il n’y avait plus de coopérative et que tout a été fait dans l’illégalité. Elle devait absolument fermer cette machine.”
Une réunion qui a permis de calmer les esprits, et surtout, selon le président du syndicat des pêcheurs en poti marara, de se serrer les coudes. “Il y avait les anti et pro-‘bébé gros’ qui sont tous devenus plus ou moins anti-‘bébé gros’ car ils savent tous qu’il refuse le retour de certains chez eux à Faa’a (…). Aujourd’hui, ils sont tous unis, ils sont tous dans le même caca, ils vont trouver ensemble une solution.”
Ralph Van Cam ajoute par ailleurs que selon la DRM, les pêcheurs qui utilisent le ponton flottant sont “en situation illégale car les pontons ne sont pas assurés et il n’y a pas de convention. C’est devenu un peu les pontons de tout le monde. Si jamais quelqu’un se blesse là-bas, ça sera de la responsabilité de la DRM”.
“La commune rachète la machine à glace”
En amont de cette rencontre, une première réunion s’est tenue vendredi dernier avec la Direction des ressources marines à la mairie de Faa’a, ce que nous a confirmé le premier adjoint au maire Robert Maker. “Et après discussion, j’ai proposé deux solutions. Soit la DRM nous met à disposition la machine à glace, soit la commune rachète la machine à glace et c’est la meilleure solution pour moi. Et ça devient totalement une propriété de la commune”, assure Rober Maker.
Il ajoute que lors du dernier conseil municipal, “je me suis proposé d’accompagner ‘bébé gros’ dans sa gestion administrative, financière et technique pour éviter les tensions qui peuvent exister ou survenir et ce pour le bien de tous. L’objectif, c’est que tout rebaigne dans l’huile pour qu’ils puissent travailler convenablement.”
Il ajoute que lors du dernier conseil municipal, “je me suis proposé d’accompagner ‘bébé gros’ dans sa gestion administrative, financière et technique pour éviter les tensions qui peuvent exister ou survenir et ce pour le bien de tous. L’objectif, c’est que tout rebaigne dans l’huile pour qu’ils puissent travailler convenablement.”
“On a posé quelques exigences”
Selon les échos que le président du syndicat Ralph Van Cam a eus de la réunion de vendredi dernier, “le conseil municipal a bien compris que c’était un problème de personne et qu’il fallait que ‘bébé gros’ ne sois plus sur le site pour éviter ces conflits. Mais apparemment, d‘après ce qu’on nous a dit, tāvana Oscar maintient à tout prix la présence de ‘bébé gros’ sur le site. C’est un peu dommage.”
Selon Ralph Van Cam, le conseiller municipal de Faa’a Joseph Aubry, présent également à cette réunion, “a bien compris la situation et apparemment, l’amitié qui lie Oscar Temaru et ‘bébé gros’ est un lien très fort, je dirais même trop fort. Joseph disait que pêcher dans la paix allait être impossible (…) vu la personnalité de ‘bébé gros’”.
Face à cette situation, les pêcheurs ont “posé quelques exigences”, mercredi, telles que le retour des pêcheurs à Faa’a, que tout le monde dispose de la glace au même tarif et qu’ils aient effectivement Robert Maker comme interlocuteur car “il s’est engagé à faire respecter un peu la loi même (…).”
Le président du syndicat des poti marara assure que les pêcheurs sont unanimes pour dire que “si jamais on n’accepte pas nos conditions, tous les pêcheurs de Arue jusqu’à Punaauia vont s’unir, soit pour aller bloquer le site, soit faire un sit-in, soit exiger une rencontre avec Oscar Temaru”.
“Le plus simple serait que ‘bébé gros’ n’ait plus d’autorité ni de fonction à la marina de Vaitupa”, poursuit Ralph Van Cam. Mais de son côté, Robert Maker indique que ‘bébé gros’, par sa fonction de président de la coopérative, va être maintenu dans “son activité” car “ils (les pêcheurs, NDLR) ont tenu une assemblée générale et il a été réélu à 100% par les pêcheurs de Faa’a à la tête de la coopérative”.
Selon Ralph Van Cam, le conseiller municipal de Faa’a Joseph Aubry, présent également à cette réunion, “a bien compris la situation et apparemment, l’amitié qui lie Oscar Temaru et ‘bébé gros’ est un lien très fort, je dirais même trop fort. Joseph disait que pêcher dans la paix allait être impossible (…) vu la personnalité de ‘bébé gros’”.
Face à cette situation, les pêcheurs ont “posé quelques exigences”, mercredi, telles que le retour des pêcheurs à Faa’a, que tout le monde dispose de la glace au même tarif et qu’ils aient effectivement Robert Maker comme interlocuteur car “il s’est engagé à faire respecter un peu la loi même (…).”
Le président du syndicat des poti marara assure que les pêcheurs sont unanimes pour dire que “si jamais on n’accepte pas nos conditions, tous les pêcheurs de Arue jusqu’à Punaauia vont s’unir, soit pour aller bloquer le site, soit faire un sit-in, soit exiger une rencontre avec Oscar Temaru”.
“Le plus simple serait que ‘bébé gros’ n’ait plus d’autorité ni de fonction à la marina de Vaitupa”, poursuit Ralph Van Cam. Mais de son côté, Robert Maker indique que ‘bébé gros’, par sa fonction de président de la coopérative, va être maintenu dans “son activité” car “ils (les pêcheurs, NDLR) ont tenu une assemblée générale et il a été réélu à 100% par les pêcheurs de Faa’a à la tête de la coopérative”.
En attente de la réponse de la DRM
Le premier adjoint au maire Robert Maker est maintenant en attente de la réponse de la DRM concernant les différentes propositions pour que tout cela soit mis noir sur blanc. “Une fois qu’on sera d’accord, on va certainement faire passer cela en conseil municipal”. Robert Maker devra être officiellement désigné par les élus du conseil municipal. “Je ne pense pas qu’il (‘bébé gros’, NDLR) puisse contester cette décision puisque c’est une décision qui va venir du conseil municipal”, dit-il.
Pour le premier adjoint au maire, derrière cet accompagnement il y a également le souhait que “tout le monde et surtout les pêcheurs de Faa’a puissent redisposer de la machine à glace et du ponton flottant. C’est pour eux qu’on a fait cet espace-là”.
Des règles vont être mises en place. “On va demander aux pêcheurs de suivre et observer ces règles et comme ça tout le monde sera bien, ça va marcher comme cela”, assure Robert Maker. “Bébé gros” lui-même devra également s’y plier : “On va aider ‘bébé gros’ à tenir ses comptes, à tenir un discours responsable et à se tenir responsable vis-à-vis des pêcheurs pour qu’il y ait un respect mutuel entre eux tous”, conclut-il.
Pour le premier adjoint au maire, derrière cet accompagnement il y a également le souhait que “tout le monde et surtout les pêcheurs de Faa’a puissent redisposer de la machine à glace et du ponton flottant. C’est pour eux qu’on a fait cet espace-là”.
Des règles vont être mises en place. “On va demander aux pêcheurs de suivre et observer ces règles et comme ça tout le monde sera bien, ça va marcher comme cela”, assure Robert Maker. “Bébé gros” lui-même devra également s’y plier : “On va aider ‘bébé gros’ à tenir ses comptes, à tenir un discours responsable et à se tenir responsable vis-à-vis des pêcheurs pour qu’il y ait un respect mutuel entre eux tous”, conclut-il.