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Une dépression tropicale inquiète la Nouvelle Calédonie


SUVA, mardi 13 janvier 2015 (Flash d’Océanie) – Une dépression tropicale, qui menace de se transformer en cyclone, inquiète depuis le début de la semaine les prévisionnistes des pays et territoires du Pacifique Sud-ouest.

Cette zone dépressionnaire se trouvait mardi à l’Ouest des îles Salomon, en empruntant une direction Sud-sud-est, selon les derniers avis.
D’ores et déjà, des pluies torrentielles se sont abattues sur les îles Salomon et commencent à toucher aussi l’archipel voisin de Vanuatu, dont certaines routes de la capitale ont été inondées.

À Fidji et en Nouvelle-Calédonie, les autorités ont émis des avis de fortes pluies avec des précipitations attendues de l’ordre de deux cent millimètres sur des périodes de douze heures, plus en avant au cours de la semaine.
D’ores et déjà, la sécurité civile, à Nouméa, recommande aux habitants de la portion la plus au Nord de l’île principale et des îles Loyauté (Nord-est) de faire montre de vigilance et de prudence en prévision de ces fortes pluies, accompagnées d’orages.

Le dispositif de vigilance a été placé à un niveau orange.

Fin décembre 2014, dans cette région, les grands partenaires humanitaires, tout en constatant que la saison cyclonique (entamée en novembre dernier) en cours n’avait jusqu’ici pas produit de cyclone dans l’hémisphère Sud du Pacifique, ont appelé les pays et territoires de la zone à ne pas baisser la garde.

Andrew McKie, porte-parole de l’antenne régionale de la Croix Rouge Internationale en Nouvelle-Zélande, a alors souligné la nécessité de maintenir un niveau d’alerte et de sensibilisation pour les autorités et les populations de la zone.
Parmi les pays les plus probablement concernés, pour cette saison australe : des États océaniens situés non loin, de part et d’autres de la ligne de changement de date, comme par exemple Samoa, Tonga, ou encore Niue, a estimé l’ONG, se basant sur les prévisions régionales.
Au plan des périodes les plus à risques, les prévisions actuelles évoquent une fourchette de janvier à mars 2015.
Au plan du nombre de cyclones ou de dépressions tropicales fortes à redouter, le chiffre évoqué pour cette saison se situe entre 8 et 12.
Dans la plupart des pays de la région, les antennes locales de la Croix Rouge, ainsi que nombre d’autres ONG caritatives, entretiennent des stocks de matériel et de denrées alimentaires d’urgences, prépositionnés de manière à être rapidement mobilisée, si le besoin se fait sentir.
En cas de situation post-cyclonique justifiant une intervention humanitaire, les armées des puissances riveraines interviennent régulièrement pour venir en aide aux populations de petits États océaniens touchés.

La France (via ses forces positionnées en Nouvelle-Calédonie), l’Australie et la Nouvelle-Zélande sont par ailleurs signataires, depuis fin 1992, d’un pacte baptisé « FRANZ » visant à mettre en commun, coordonner et harmoniser leurs moyens terrestres, maritimes et aériens dans le cadre de ce type d’interventions.

Ces dernières années, les États-Unis, via leurs forces basées à Hawaii, se joignent aussi de plus en plus fréquemment à ces opérations humanitaires.
Dans le cadre de secours aux populations frappées par des catastrophes naturelles, dont les cyclones, de nombreuses ONG de la zone, pour la plupart basées en Australie, en Nouvelle-Zélande ou à Fidji, maintiennent aussi des stocks de matériel et denrées de première nécessité, prépositionnés en plusieurs points de la région.

L’ONU intervient aussi via ses agences régionales (Organisation Mondiale de la Santé, organisation pour l’aide humanitaire, UNICEF ou Fonds Mondial pour la Population), pour la plupart basées à Suva (Fidji).

pad

Rédigé par PAD le Mardi 13 Janvier 2015 à 05:13 | Lu 1157 fois