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Un nouveau Premier ministre désigné pour le Timor oriental


DILI, jeudi 12 février 2015 (Flash d’Océanie) – Le Président du Timor oriental, Taur Matan Ruak, a désigné en milieu de semaine un député et ancien ministre de la santé, Rui Maria Araújo, au poste de Premier ministre, succédant ainsi à Xanana Gusmao, qui dirigeait jusqu’ici le gouvernement du Timor oriental depuis 2009 mais avait présenté sa démission en fin de semaine dernière.

Rui Maria Araújo est membre de longue date du parti FRETILIN (Front Révolutionnaire indépendantiste du Timor oriental - Frente Revolucionaria de Timor-Leste Independente-), formation historique qui avait lutté, pendant de longues années, pour l’indépendance alors que le Timor oriental était encoure une province annexée par l’Indonésie voisine.

Selon un communiqué de la Présidence, le choix de M. Araujo résulte d’un processus de consultation du chef de l’État avec les différentes formations politiques représentées, avec comme critère déterminant le nombre de députés que chacun de ces partis possède au sein de l’Assemblée.
Le parti le mieux représenté, le CNRT, avait soutenu Rui Maria Araújo et cette proposition avait ensuite été endossée par le Président.
La cérémonie de prestation de serment a été annoncée pour la fin de la semaine.

La démission de Xanana Gusmao a été acceptée lundi par le Président, ouvrant ainsi la voie à un remaniement en profondeur de l’exécutif de ce jeune pays longtemps en proie à de sanglants affrontements.

M. Gusmao avait présenté sa démission le vendredi 6 février 2015, en expliquant son geste par sa volonté de laisser la place à une nouvelle génération de dirigeants.
Plusieurs ministres au sein de l’équipe dirigée par M. Gusmao, au cours des derniers mois, ont été impliqués dans plusieurs affaires de corruption et de malversations.
Depuis plusieurs mois, M. Gusmao, 68 ans, avait à plusieurs reprise indiqué son intention de se retirer.
Xanana Gusmao, dirigeant emblématique du parti indépendantiste FRETILIN au cours des années pré-indépendance, avait d’abord été Président de ce pays lors de son accession à l’indépendance, en 2002, après 27 années d’occupation indonésienne.
Entre 1999 et 2002, dans le cadre d’un processus de transition précédant le référendum d’autodétermination, les Nations-Unies avaient installé une force d’interposition (« INTERFET ») composée de Casques Bleus venant notamment de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande et des forces françaises basées en Nouvelle-Calédonie.
Ces forces (environ quatre cents soldats) avaient été maintenues et renforcées à la suite des violences postélectorales de mai 2006 qui, sur fonds de rébellion d’une partie des forces armées et de police, avaient plongé le pays au bord de la guerre civile et fait des dizaines de milliers de déplacés.
Le Timor oriental, peuplé d’environ 1,1 million d’habitants, est considéré comme l’un des pays les plus pauvres de la planète mais est aussi en passe de donner le feu vert à l’exploitation (notamment par des sociétés australiennes) d’énormes gisements de pétrole au large de ses côtes, dans la Mer de Timor.
Avant 1975, le Timor oriental était sous souveraineté portugaise.

pad

Rédigé par PAD le Vendredi 13 Février 2015 à 04:42 | Lu 238 fois