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Un centre d'hébergement de nuit avant Noël pour les SDF


“Ça serait un beau cadeau de Noël pour eux mais aussi pour les habitants de la ville de Papeete”, a déclaré la ministre ce mardi midi au micro de nos confrères de Radio 1, évoquant l'ouverture “avant la fin de l'année” d'un centre d'hébergement de nuit. Crédit photo Jean-Pierre Viatger
“Ça serait un beau cadeau de Noël pour eux mais aussi pour les habitants de la ville de Papeete”, a déclaré la ministre ce mardi midi au micro de nos confrères de Radio 1, évoquant l'ouverture “avant la fin de l'année” d'un centre d'hébergement de nuit. Crédit photo Jean-Pierre Viatger
Tahiti, le 5 novembre 2024 – La ministre des Solidarités, Chantal Galenon a annoncé l'ouverture “avant la fin de l'année” d'un centre d'hébergement de nuit pour les SDF. Invitée de nos confrères de Radio 1 elle a décliné les différents axes du plan de dignité humaine qu'elle souhaite mettre en place.
 
“Ça serait un beau cadeau de Noël pour eux mais aussi pour les habitants de la ville de Papeete”, a déclaré la ministre ce mardi midi au micro de nos confrères de Radio 1, évoquant l'ouverture “avant la fin de l'année” d'un centre d'hébergement de nuit qui faisait cruellement défaut. Envisagé dans un premier temps “à Vaininiore”, c'est finalement dans un hangar de Fare Ute qu'il sera installé, sur un terrain récupéré par la commune dans le cadre du contrat de redynamisation des sites de défense. “On va signer une convention avec la ville de Papeete”, s'est ainsi réjouie Chantal Galenon qui rappelle que la capitale concentre malheureusement le plus de personnes en difficulté.
 
Une action qui s'inscrit dans le plan de dignité humaine qu'elle souhaite instaurer pour valoriser l'être humain. Dans la même veine, Chantal Galenon a aussi évoqué les “villages éco-solidarité” destinés à un public mixte cette fois, avec des SDF mais aussi des familles en difficulté. Au départ prévu à Moorea, c'était en réalité “trop compliqué” et c'est finalement à Taravao qu'un premier village ouvrira en 2026 sur un terrain de deux hectares qui appartient déjà à la DSFE (Direction des solidarités, de la famille et de l'égalité). “Ce seront des containers aménagés mobiles qu'on pourra déplacer facilement”, a-t-elle précisé.
 
Travail étroit avec les confessions religieuses
 
Travaillant beaucoup avec les confessions religieuses sur ce “plan de dignité humaine”, un second village devrait aussi voir le jour à Taha'a sur un grand terrain appartenant à l'Église protestante mā’ohi, mais des discussions sont encore à mener avec les associations sur place qui “veulent y participer”. Les “camps de familles” qui ont commencé à être mis en place dans les grandes communes de Tahiti mais aussi à Moorea et Huahine proposent par ailleurs des ateliers pédagogiques pour accompagner ces familles et les aider à se réinsérer ensuite au mieux dans la société.
 
Concernant les personnes handicapées, la ministre a du pain sur la planche là aussi et travaille en étroite collaboration avec la déléguée interministérielle au handicap, Nathalie Salmon Hudry à l'élaboration d'un “code du handicap”. Le sujet étant sensible, “il faut que tout le monde soit d'accord sur les termes employés”, explique-t-elle mais “il est presque prêt”. La révision du statut Cotorep est par ailleurs dans les tuyaux au niveau des conditions d'attribution de ces allocations.
 
Vers une révision du statut des travailleurs sociaux
 
La prise en charge des femmes, des LGBTQ et surtout des enfants victimes de violence est aussi une préoccupation de la ministre qui a constaté une “explosion” avec pas moins de 22 signalements par jour. “C'est beaucoup trop”, et elle souhaite aider mais surtout “valoriser” les travailleurs sociaux qui sont sur le terrain. On le sait, la DSFE pâtit de nombreux départs, notamment parce qu'ils “sont mal payés et qu'ils préfèrent aller travailler ailleurs” dès lors qu'ils ont été formés par la DSFE. La ministre annonce, là aussi, une “révision de leur statut” avec la mise en place d'un contrat qui les engage dès lors “qu'on paye pour une formation”.
 
Dans les tuyaux également, une modification de la règlementation relative aux crèches et garderies pour “recentrer l'action de chacun” et proposer des “formations adaptées pour éviter les crèches sauvages”. Chantal Galenon a notamment rappelé la mise en place d'une crèche solidaire pour garder les enfants des jeunes mamans stagiaires du RSMA afin qu'elles puissent suivre leur formation. Un concept qui pourrait être étendu. Un schéma directeur de l'action sociale et médico-sociale doit être présentée d'ici la fin de l'année, et un schéma directeur de la protection de l'enfance en 2026.
 

Rédigé par Stéphanie Delorme le Mardi 5 Novembre 2024 à 14:56 | Lu 1851 fois