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Un Français atteint de sclérose en plaques saute en parachute sur l'Everest


Un Français atteint de sclérose en plaques saute en parachute sur l'Everest
KATMANDOU, 27 octobre 2013 (AFP) - Un Français atteint de sclérose en plaques est devenu dimanche le premier handicapé à sauter en parachute sur le flanc du Mont Everest, s'élançant de 10.000 mètres d'altitude pour atterrir sans problème sur la plus haute montagne du monde.

"Je suis très heureux. Epuisé mais très heureux", a déclaré Marc Kopp, âgé de 55 ans, de l'hôpital de Katmandou où il a été conduit par précaution après son saut, pour vérifier qu'il ne souffrait d'aucune blessure.

Marc Kopp, qui vit à Longwy en Lorraine (est de la France), est atteint depuis une dizaine d'années d'une sclérose en plaques, une maladie dégénérative du système nerveux qui amoindrit la capacité du cerveau à communiquer avec le corps.

Il a sauté dimanche en tandem avec un ami, Mario Gervasi, parachutiste de l'extrême.

Equipés de combinaisons aménagées et de masques à oxygène, les deux hommes se sont élancés de l'hélicoptère à 10.000 mètres, en chute libre sur les 1.000 premiers mètres, puis en parachute ouvert sur 4.500 mètres, avant d'atterrir sur une plate-forme spécialement préparée et située à 4.500 mètres d'altitude.

"J'espère que mon action va servir d'inspiration aux autres personnes qui vivent avec cette maladie. J'espère qu'ils seront nombreux à se lancer comme moi", a-t-il déclaré à l'AFP.

Marc Kopp a reconnu toutefois que la préparation à cet exploit avait été "très douloureuse" et que tout son corps lui faisait mal.

Il utilise généralement un fauteuil roulant mais l'héliport de départ n'était pas atteignable par la route et il lui a fallu y aller à cheval à raison de plusieurs heures par jour, pendant plusieurs jours, ce qui était très pénible, a-t-il souligné.

"Il y a eu de nombreux moments ces derniers jours où j'ai pensé que je ne pourrais pas réaliser mon rêve", a-t-il ajouté.

Transporté par hélicoptère à l'hôpital de Katmandou, les médecins lui ont imposé 24 heures de repos.

Marc Kopp a ressenti les premiers symptômes de la maladie, des problèmes de vue puis des difficultés musculaires, il y a 13 ans. Peu à peu, sa jambe droite refuse de bouger, puis c'est son bras et enfin tout son côté droit qui est paralysé.

Passionné d'équitation, Marc Kopp doit renoncer à toute activité physique, trop douloureuse.

La diminution de ses capacités physiques renforce paradoxalement sa volonté et Marc Kopp décide de rejoindre la Ligue française contre la sclérose en plaques.

En juillet, il rencontre Mario Gervasi venu sauter en parachute en Lorraine. Gervasi, qui a déjà sauté sur les pôles Nord et Sud et s'est déjà posé sur l'Everest, prépare alors un nouveau saut au Népal, et va proposer à Kopp de l'accompagner. Ce que celui-ci s'empresse d'accepter.

Rédigé par () le Lundi 28 Octobre 2013 à 05:12 | Lu 205 fois