Tahiti, le 1er mai 2025 – Si les patrons ont décidé de boycotter l'invitation du Pays pour ce 1er-Mai, les syndicats de salariés étaient tous présents, à l'exception de la Fraap. Et ils ont bien fait de venir. Après cinq heures de réunion avec le président du Pays et tout le gouvernement, ils en sont sortis plutôt satisfaits, les cinq organisations syndicales représentatives ayant même réussi à obtenir le doublement de leur subvention annuelle qui va ainsi passer de 19 à 38 millions.
C'est LE rendez-vous incontournable du 1er mai. Chaque année, les syndicats sont reçus par le gouvernement à l'occasion de la Fête du travail. “Une tradition noble qu'il faut respecter”, comme l'a souligné le président du Pays au sortir de cinq heures de discussions ce jeudi à la présidence. Ils étaient tous là : les cinq organisations syndicales représentatives des salariés, à savoir la CSTP-FO, A ti'a i mua, Otahi, O oe to oe rima et la CSIP, mais aussi la Fisaap pour les personnels de santé, l'Unsa et la FSU-SNUipp pour l'éducation, et le SFP pour la fonction publique, palliant ainsi l'absence annoncée des représentants de la Fraap qui reste braquée sur la trop faible augmentation du point d'indice actée par le gouvernement. De point d'indice, il n'en a pas du tout été question ce jeudi pendant les discussions, mais chaque syndicat était venu avec sa liste de doléances, certaines datant de plusieurs années et d'autres davantage liées à la conjoncture actuelle.
“On a eu un très beau dialogue (...) on a essayé d'y répondre, chaque ministre dans sa partie”, a commenté Moetai Brotherson. Ils ont notamment évoqué la sempiternelle demande relative à la représentativité des syndicats, mais aussi la réforme de la protection sociale généralisée (PSG), les retraites, sans oublier évidemment le pouvoir d'achat et la cherté de la vie. “On a représenté les dispositifs déjà mis en œuvre comme l'ajout de produits sur la liste des PPN, le texte en préparation sur l'encadrement des marges sur les produits subventionnés, la réforme de la TDL (taxe de développement locale), le PTZ (prêt à taux zéro), l'aide au paiement des loyers, et les textes sur lesquels on réfléchit pour résorber les niches de logements qui sont vides aujourd'hui. On a aussi eu des discussions sur certains points très particuliers au niveau du droit du travail (...)”, a développé le président du Pays.
“On a bien fait de venir”
“On a bien fait de venir”, a réagi de son côté la secrétaire générale de Otahi, Lucie Tiffenat, avec un grand sourire. Et pour cause. Cette année encore, elle est revenue à la charge pour que le Pays augmente la subvention annuelle qu'il accorde aux cinq organisations représentatives de salariés. Et c'est gagné. “Il double notre subvention”, nous a-t-elle annoncé, rappelant que c'était un juste retour des choses puisque “les syndicats patronaux bénéficient à eux deux du même montant de subvention que nous”. Une subvention qui va donc passer de 19 à 38 millions de francs par an.
Même son de cloche pour la CSTP-FO qui avait signé la veille au soir un protocole d'accord mettant fin à la grève qui durait depuis six semaines à l'Apair-Apurad. “Je vois en tout cas qu'il y a de la considération vis-à-vis des syndicats puisque ce qui a été octroyé comme subvention, symboliquement, c'est déjà une marque de reconnaissance vis-à-vis du travail qui est effectué”, a commenté la déléguée syndicale Averii Lachaux.
La rentrée scolaire se déroulera “sans encombre”
Satisfaction aussi pour le syndicat UNSA-éducation piloté par Diana Yieng Kow qui est sortie “rassurée” de ce rendez-vous, notamment concernant la réforme des rythmes scolaires qui vient d'être annulée par le tribunal administratif. “La rentrée va se dérouler sans encombre. On continue ce qui se passe actuellement”, a-t-elle expliqué, soulignant que le ministre Ronny Teriipaia avait déjà effectué les concertations nécessaires avec le CTP autonome (le comité technique paritaire) ainsi que le haut comité de l'éducation le 8 avril. “Tout est calé, donc on rassure les parents et les enseignants que la rentrée va se faire sans changement.” Un 1er-Mai plutôt constructif donc du côté des syndicats de salariés.
Moetai Brotherson ne “comprend pas la logique” des patrons
Mais du côté des organisations patronales, seul le syndicat de la perliculture s'est présenté. Si la CPME et le Medef avaient en effet répondu présents l'année dernière, ils ont décidé de boycotter ce 1er-Mai 2025. Ce qu'a regretté le président du Pays qui ne comprend pas bien leur refus de dialogue. “Ils ont décidé boycotter pas tout à fait pour les mêmes raisons. Pour la CPME, c'est toujours le texte sur la réforme de l'affiliation au RNS qui semble les perturber (...) j'espère qu'à terme, ils comprendront que c'est un bon texte. Pour le Medef, ils nous ont envoyé une liste de dix mesures traumatisantes qu'ils ont subies depuis notre arrivée. Je serais tenté d'en enlever une puisqu'ils nous imputent un colloque qui s'est déroulé à l'assemblée, mais ce n'est pas le gouvernement qui l'a organisé (...) Ce que j'ai du mal à entendre, c'est quand le président du Medef nous dit 'on veut discuter donc on ne vient pas discuter'. J'ai du mal à saisir la logique.” Les patrons, eux, s'estiment méprisés et “attaqués” par le gouvernement qui ne prend pas en compte leurs propositions. Ils ne voyaient donc tout simplement pas l'intérêt de participer à cette rencontre proposée par le président du Pays.
C'est LE rendez-vous incontournable du 1er mai. Chaque année, les syndicats sont reçus par le gouvernement à l'occasion de la Fête du travail. “Une tradition noble qu'il faut respecter”, comme l'a souligné le président du Pays au sortir de cinq heures de discussions ce jeudi à la présidence. Ils étaient tous là : les cinq organisations syndicales représentatives des salariés, à savoir la CSTP-FO, A ti'a i mua, Otahi, O oe to oe rima et la CSIP, mais aussi la Fisaap pour les personnels de santé, l'Unsa et la FSU-SNUipp pour l'éducation, et le SFP pour la fonction publique, palliant ainsi l'absence annoncée des représentants de la Fraap qui reste braquée sur la trop faible augmentation du point d'indice actée par le gouvernement. De point d'indice, il n'en a pas du tout été question ce jeudi pendant les discussions, mais chaque syndicat était venu avec sa liste de doléances, certaines datant de plusieurs années et d'autres davantage liées à la conjoncture actuelle.
“On a eu un très beau dialogue (...) on a essayé d'y répondre, chaque ministre dans sa partie”, a commenté Moetai Brotherson. Ils ont notamment évoqué la sempiternelle demande relative à la représentativité des syndicats, mais aussi la réforme de la protection sociale généralisée (PSG), les retraites, sans oublier évidemment le pouvoir d'achat et la cherté de la vie. “On a représenté les dispositifs déjà mis en œuvre comme l'ajout de produits sur la liste des PPN, le texte en préparation sur l'encadrement des marges sur les produits subventionnés, la réforme de la TDL (taxe de développement locale), le PTZ (prêt à taux zéro), l'aide au paiement des loyers, et les textes sur lesquels on réfléchit pour résorber les niches de logements qui sont vides aujourd'hui. On a aussi eu des discussions sur certains points très particuliers au niveau du droit du travail (...)”, a développé le président du Pays.
“On a bien fait de venir”
“On a bien fait de venir”, a réagi de son côté la secrétaire générale de Otahi, Lucie Tiffenat, avec un grand sourire. Et pour cause. Cette année encore, elle est revenue à la charge pour que le Pays augmente la subvention annuelle qu'il accorde aux cinq organisations représentatives de salariés. Et c'est gagné. “Il double notre subvention”, nous a-t-elle annoncé, rappelant que c'était un juste retour des choses puisque “les syndicats patronaux bénéficient à eux deux du même montant de subvention que nous”. Une subvention qui va donc passer de 19 à 38 millions de francs par an.
Même son de cloche pour la CSTP-FO qui avait signé la veille au soir un protocole d'accord mettant fin à la grève qui durait depuis six semaines à l'Apair-Apurad. “Je vois en tout cas qu'il y a de la considération vis-à-vis des syndicats puisque ce qui a été octroyé comme subvention, symboliquement, c'est déjà une marque de reconnaissance vis-à-vis du travail qui est effectué”, a commenté la déléguée syndicale Averii Lachaux.
La rentrée scolaire se déroulera “sans encombre”
Satisfaction aussi pour le syndicat UNSA-éducation piloté par Diana Yieng Kow qui est sortie “rassurée” de ce rendez-vous, notamment concernant la réforme des rythmes scolaires qui vient d'être annulée par le tribunal administratif. “La rentrée va se dérouler sans encombre. On continue ce qui se passe actuellement”, a-t-elle expliqué, soulignant que le ministre Ronny Teriipaia avait déjà effectué les concertations nécessaires avec le CTP autonome (le comité technique paritaire) ainsi que le haut comité de l'éducation le 8 avril. “Tout est calé, donc on rassure les parents et les enseignants que la rentrée va se faire sans changement.” Un 1er-Mai plutôt constructif donc du côté des syndicats de salariés.
Moetai Brotherson ne “comprend pas la logique” des patrons
Mais du côté des organisations patronales, seul le syndicat de la perliculture s'est présenté. Si la CPME et le Medef avaient en effet répondu présents l'année dernière, ils ont décidé de boycotter ce 1er-Mai 2025. Ce qu'a regretté le président du Pays qui ne comprend pas bien leur refus de dialogue. “Ils ont décidé boycotter pas tout à fait pour les mêmes raisons. Pour la CPME, c'est toujours le texte sur la réforme de l'affiliation au RNS qui semble les perturber (...) j'espère qu'à terme, ils comprendront que c'est un bon texte. Pour le Medef, ils nous ont envoyé une liste de dix mesures traumatisantes qu'ils ont subies depuis notre arrivée. Je serais tenté d'en enlever une puisqu'ils nous imputent un colloque qui s'est déroulé à l'assemblée, mais ce n'est pas le gouvernement qui l'a organisé (...) Ce que j'ai du mal à entendre, c'est quand le président du Medef nous dit 'on veut discuter donc on ne vient pas discuter'. J'ai du mal à saisir la logique.” Les patrons, eux, s'estiment méprisés et “attaqués” par le gouvernement qui ne prend pas en compte leurs propositions. Ils ne voyaient donc tout simplement pas l'intérêt de participer à cette rencontre proposée par le président du Pays.