Saint-Just, France | AFP | mercredi 23/12/2020 - Trois gendarmes ont été tués et un quatrième blessé par un forcené dans la nuit de mardi à mercredi à Saint-Just (Puy-de Dôme) alors qu'ils intervenaient pour porter secours à une femme menacée par son compagnon, lui-même retrouvé mort en début de matinée près de son véhicule.
Hors terrorisme, "c'est l'un des évènements les plus tragiques" de l'histoire de la gendarmerie, a rappelé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu sur place apporter son soutien aux camarades des victimes, à leurs veuves et aux quatre enfants désormais orphelins de père.
Les militaires, qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu alors qu’ils tentaient de secourir cette femme réfugiée sur le toit d’une maison, dans le hameau isolé du Cros.
"C'est elle-même qui a appelé les secours pour dire qu'elle était menacée" par son compagnon, a précisé sur BFMTV la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, ajoutant qu'il y aurait eu des "antécédents de violence" de la part de l'auteur. L'intervention des secours a permis de la mettre en sécurité, ainsi que son enfant.
Les victimes sont le brigadier Arno Mavel (21 ans), le lieutenant Cyrille Morel (45 ans) et l'adjudant Rémi Dupuis (37 ans), a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Quelque 300 militaires, dont un escadron de gendarmerie mobile, ainsi que des brigades cynophiles et un hélicoptère avaient été déployés dans la nuit pour tenter d'appréhender le suspect.
L'homme de 48 ans a finalement été "retrouvé mort", a indiqué Gérald Darmanin, sans préciser les circonstance du décès du suspect. Le corps de Frédérik L. a été découvert à proximité de sa voiture, non loin de son domicile. A priori, il s'agirait d'un suicide, a-t-on ajouté dans l'entourage du ministre.
"Lourdement armé"
Devant la gendarmerie d'Ambert, où de premiers bouquets avaient été déposés, M. Darmanin s'est refusé à revenir "sur les circonstances particulièrement ignobles" de ce drame, après la saisine du procureur de la République.
"Informé toute la nuit" par son ministre, le président Emmanuel Macron a rapidement rendu hommage aux trois gendarmes tués. "Nos héros", a-t-il dit.
Le Premier ministre Jean Castex a également salué la mémoire des trois militaires, en soulignant que ce drame "endeuill(ait) le pays tout entier". "Je partage la douleur de leurs proches et de leurs frères d'armes et les assure de mon indéfectible soutien", a-t-il ajouté.
Le drame avait débuté peu après minuit, lorsque deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint, ont été visés par des tirs après avoir tenté de s’approcher de la maison où la femme menacée s’était réfugiée.
Cette dernière est actuellement interrogée pour tenter de faire la lumière sur les faits. Le tireur serait connu pour des incidents liés à des problèmes de garde d’enfant.
L'homme "était un tireur amateur". "Il était lourdement armé et avait un fusil et deux pistolets chez lui", selon une source proche du dossier.
L’un des militaires est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert.
Après ces premiers tirs, le forcené a mis le feu à sa maison.
Des gendarmes présents aux abords de l’habitation et cherchant à savoir si les pompiers pouvaient s’engager pour éteindre l’incendie ont à leur tour été visés. L’homme, retranché chez lui, a alors fait deux nouveaux morts parmi les militaires, a confirmé à l’AFP le parquet de Clermont-Ferrand.
Le GIGN mobilisé
Les pompiers n'ont pu s'approcher des deux victimes qu'après plusieurs dizaines de minutes, le temps de sécuriser le périmètre. Appelé sur les lieux du drame, le Samu n’a rien pu faire pour les ranimer.
Le GIGN est arrivé sur place vers 02H30, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Il a été renforcé par des éléments venus de Dijon.
Le lieu du drame, situé dans une zone de moyenne montagne, est particulièrement isolé. Le village de Saint-Just ne compte que 157 habitants.
Pour Thierry Chelle, restaurateur à Ambert, "ce n'est pas un fait divers, c'est une catastrophe". "On vit un peu en autarcie dans notre vallée ici et on se connaît tous un peu ou du moins on se reconnaît".
"On avait des relations privilégiées avec l'officier tué", qui, par ailleurs, "avait beaucoup d'activités dans le monde associatif", a relevé le maire d'Ambert Guy Gorbinet.
Hors faits de terrorisme, les agressions à l'arme à feu contre des forces de l'ordre sont relativement rares en France.
Il faut remonter à juin 2012 et le meurtre de deux femmes gendarmes à Collobrières (Var) lors d'une intervention pour un conflit de voisinage pour retrouver trace de la mort par arme à feu de gendarmes en intervention.
En mai dernier, un forcené retranché chez lui à Saint-Christoly-Médoc (Gironde) avait tiré avec un fusil sur les gendarmes, blessant légèrement l'un d'entre eux.
Depuis le début de l'année, onze policiers et gendarmes sont morts dans l'exercice de leurs fonctions, a rappelé M. Darmanin.
Un nouveau point sera tenu à 17H00 par le procureur de la République au Palais de justice de Clermont Ferrand.
Hors terrorisme, "c'est l'un des évènements les plus tragiques" de l'histoire de la gendarmerie, a rappelé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, venu sur place apporter son soutien aux camarades des victimes, à leurs veuves et aux quatre enfants désormais orphelins de père.
Les militaires, qui appartenaient à la compagnie d’Ambert, ont été blessés mortellement par arme à feu alors qu’ils tentaient de secourir cette femme réfugiée sur le toit d’une maison, dans le hameau isolé du Cros.
"C'est elle-même qui a appelé les secours pour dire qu'elle était menacée" par son compagnon, a précisé sur BFMTV la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa, ajoutant qu'il y aurait eu des "antécédents de violence" de la part de l'auteur. L'intervention des secours a permis de la mettre en sécurité, ainsi que son enfant.
Les victimes sont le brigadier Arno Mavel (21 ans), le lieutenant Cyrille Morel (45 ans) et l'adjudant Rémi Dupuis (37 ans), a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Quelque 300 militaires, dont un escadron de gendarmerie mobile, ainsi que des brigades cynophiles et un hélicoptère avaient été déployés dans la nuit pour tenter d'appréhender le suspect.
L'homme de 48 ans a finalement été "retrouvé mort", a indiqué Gérald Darmanin, sans préciser les circonstance du décès du suspect. Le corps de Frédérik L. a été découvert à proximité de sa voiture, non loin de son domicile. A priori, il s'agirait d'un suicide, a-t-on ajouté dans l'entourage du ministre.
"Lourdement armé"
Devant la gendarmerie d'Ambert, où de premiers bouquets avaient été déposés, M. Darmanin s'est refusé à revenir "sur les circonstances particulièrement ignobles" de ce drame, après la saisine du procureur de la République.
"Informé toute la nuit" par son ministre, le président Emmanuel Macron a rapidement rendu hommage aux trois gendarmes tués. "Nos héros", a-t-il dit.
Le Premier ministre Jean Castex a également salué la mémoire des trois militaires, en soulignant que ce drame "endeuill(ait) le pays tout entier". "Je partage la douleur de leurs proches et de leurs frères d'armes et les assure de mon indéfectible soutien", a-t-il ajouté.
Le drame avait débuté peu après minuit, lorsque deux gendarmes, alertés pour des faits de violence sur conjoint, ont été visés par des tirs après avoir tenté de s’approcher de la maison où la femme menacée s’était réfugiée.
Cette dernière est actuellement interrogée pour tenter de faire la lumière sur les faits. Le tireur serait connu pour des incidents liés à des problèmes de garde d’enfant.
L'homme "était un tireur amateur". "Il était lourdement armé et avait un fusil et deux pistolets chez lui", selon une source proche du dossier.
L’un des militaires est décédé des suites de ses blessures tandis que le deuxième, blessé à la cuisse, a été transporté par les pompiers vers le centre hospitalier d’Ambert.
Après ces premiers tirs, le forcené a mis le feu à sa maison.
Des gendarmes présents aux abords de l’habitation et cherchant à savoir si les pompiers pouvaient s’engager pour éteindre l’incendie ont à leur tour été visés. L’homme, retranché chez lui, a alors fait deux nouveaux morts parmi les militaires, a confirmé à l’AFP le parquet de Clermont-Ferrand.
Le GIGN mobilisé
Les pompiers n'ont pu s'approcher des deux victimes qu'après plusieurs dizaines de minutes, le temps de sécuriser le périmètre. Appelé sur les lieux du drame, le Samu n’a rien pu faire pour les ranimer.
Le GIGN est arrivé sur place vers 02H30, a indiqué le ministère de l'Intérieur. Il a été renforcé par des éléments venus de Dijon.
Le lieu du drame, situé dans une zone de moyenne montagne, est particulièrement isolé. Le village de Saint-Just ne compte que 157 habitants.
Pour Thierry Chelle, restaurateur à Ambert, "ce n'est pas un fait divers, c'est une catastrophe". "On vit un peu en autarcie dans notre vallée ici et on se connaît tous un peu ou du moins on se reconnaît".
"On avait des relations privilégiées avec l'officier tué", qui, par ailleurs, "avait beaucoup d'activités dans le monde associatif", a relevé le maire d'Ambert Guy Gorbinet.
Hors faits de terrorisme, les agressions à l'arme à feu contre des forces de l'ordre sont relativement rares en France.
Il faut remonter à juin 2012 et le meurtre de deux femmes gendarmes à Collobrières (Var) lors d'une intervention pour un conflit de voisinage pour retrouver trace de la mort par arme à feu de gendarmes en intervention.
En mai dernier, un forcené retranché chez lui à Saint-Christoly-Médoc (Gironde) avait tiré avec un fusil sur les gendarmes, blessant légèrement l'un d'entre eux.
Depuis le début de l'année, onze policiers et gendarmes sont morts dans l'exercice de leurs fonctions, a rappelé M. Darmanin.
Un nouveau point sera tenu à 17H00 par le procureur de la République au Palais de justice de Clermont Ferrand.