Paris, France | AFP | mercredi 02/12/2020 - Embourbé dans les polémiques sécuritaires, Jean Castex a remis sur le haut de la pile les dossiers sanitaires en annonçant mercredi des campagnes de dépistage massif et la mise à l'isolement de Français allant skier à l'étranger, à la veille d'une conférence de presse dédiée aux vaccins.
Après avoir passé plusieurs jours empêtré dans les questions de violences policières, qui l'ont encore amené mercredi à renouveler sa confiance au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le Premier ministre est revenu au micro de BFMTV/RMC sur les sujets épidémiques, à l'approche d'une période des fêtes dont l'exécutif craint qu'elle n'accroisse la circulation du virus.
A la veille de détailler plus amplement la stratégie vaccinale française lors d'une conférence de presse jeudi en fin d'après-midi, M. Castex a précisé qu'avaient été "pré-commandé de quoi vacciner 100 millions de personnes". Une première vague pour les publics prioritaires (pensionnaires d'Ehpad, personnels soignants) pourrait intervenir entre la fin du mois et le début janvier, mais les enjeux logistiques et pédagogiques sont énormes afin de réussir la phase grand public dont le démarrage est prévu entre avril et juin.
Après des cafouillages sur les masques et tests, l'exécutif, réuni mercredi matin lors d'un nouveau Conseil de défense sanitaire, ne veut pas rater le tournant des vaccins, alors que le voisin britannique est devenu mercredi le premier pays à approuver l'utilisation massive du vaccin de Pfizer/BioNTech, déployé dès la semaine prochaine.
Mercredi, le Premier ministre a par ailleurs annoncé que des campagnes de dépistage massif allaient se tenir dans les métropoles de trois régions de France, sans les citer, "peut-être même avant" les fêtes de fin d'année.
Elles se dérouleront "peut-être dans le Nord, peut-être en Normandie, peut-être en région Auvergne-Rhône-Alpes", a éludé M. Castex, en espérant tirer de l'opération, déjà menée dans d'autres pays d'Europe, "des enseignements préventifs et curatifs", notamment concernant les populations et les lieux de vie les plus touchés par la maladie.
En parallèle, M. Castex a rappelé travailler à un "renforcement de l'effectivité" de l'isolement des personnes malades, sans exclure, "en dernière extrémité", des sanctions.
Alors que la décrue de l'épidémie se poursuit en France et permet d'envisager un nouveau relâchement des restrictions au 15 décembre, M. Castex a proposé d'assouplir à "6 m2 par fidèle" la jauge du nombre de personnes autorisées à assister aux cérémonies religieuses, contre 30 personnes maximum actuellement.
Isolement des skieurs
Confronté à la fronde des associations catholiques à l'approche de Noël et retoqué par le Conseil d'Etat, M. Castex a précisé qu'"aucune décision" n'avait été officiellement prise, certains parmi les représentants des cultes demandant "des jauges un peu plus souples". La question devrait être définitivement tranchée avant jeudi matin et, en guise de gage, le Premier ministre a évoqué la possibilité de "desserrer un petit peu la jauge" pour les cérémonies de Noël.
Le dossier de la fermeture des stations de ski françaises continue de son côté de feuilletonner, faute d'harmonisation européenne. Au nom de "l'équité", M. Castex a ainsi indiqué envisager une période d'isolement de sept jours pour les Français rentrant du ski à l'étranger afin de les empêcher "d'aller se contaminer dans les stations" suisses, espagnoles ou autrichiennes restées ouvertes.
Des contrôles aléatoires seront donc instaurés aux frontières, pour un isolement à domicile ou dans un lieu d'hébergement.
"On ne peut pas contrôler nos frontières pour éviter la venue des terroristes (comme celui de Nice), des clandestins, des trafiquants, mais comme par magie on peut contrôler les frontières pour empêcher les Français d'aller sur un tire-fesses suisse ?!", a ironisé en retour la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen sur Twitter.
"En tant que députée d'une circonscription frontalière avec la Suisse, je sais que les policiers frontaliers ont bien d’autres sujets de préoccupation, comme le grand banditisme et la criminalité organisée!" a affirmé à l'AFP la députée LR de Haute-Savoie Virginie Duby-Muller.
Enfin, M. Castex a indiqué que les spectateurs ne seraient pas de retour dans les stades "avant le 15 décembre" alors qu'Emmanuel Macron avait évoqué janvier. Une lueur d'espoir pour le sport professionnel, à huis clos depuis près de deux mois.
Après avoir passé plusieurs jours empêtré dans les questions de violences policières, qui l'ont encore amené mercredi à renouveler sa confiance au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, le Premier ministre est revenu au micro de BFMTV/RMC sur les sujets épidémiques, à l'approche d'une période des fêtes dont l'exécutif craint qu'elle n'accroisse la circulation du virus.
A la veille de détailler plus amplement la stratégie vaccinale française lors d'une conférence de presse jeudi en fin d'après-midi, M. Castex a précisé qu'avaient été "pré-commandé de quoi vacciner 100 millions de personnes". Une première vague pour les publics prioritaires (pensionnaires d'Ehpad, personnels soignants) pourrait intervenir entre la fin du mois et le début janvier, mais les enjeux logistiques et pédagogiques sont énormes afin de réussir la phase grand public dont le démarrage est prévu entre avril et juin.
Après des cafouillages sur les masques et tests, l'exécutif, réuni mercredi matin lors d'un nouveau Conseil de défense sanitaire, ne veut pas rater le tournant des vaccins, alors que le voisin britannique est devenu mercredi le premier pays à approuver l'utilisation massive du vaccin de Pfizer/BioNTech, déployé dès la semaine prochaine.
Mercredi, le Premier ministre a par ailleurs annoncé que des campagnes de dépistage massif allaient se tenir dans les métropoles de trois régions de France, sans les citer, "peut-être même avant" les fêtes de fin d'année.
Elles se dérouleront "peut-être dans le Nord, peut-être en Normandie, peut-être en région Auvergne-Rhône-Alpes", a éludé M. Castex, en espérant tirer de l'opération, déjà menée dans d'autres pays d'Europe, "des enseignements préventifs et curatifs", notamment concernant les populations et les lieux de vie les plus touchés par la maladie.
En parallèle, M. Castex a rappelé travailler à un "renforcement de l'effectivité" de l'isolement des personnes malades, sans exclure, "en dernière extrémité", des sanctions.
Alors que la décrue de l'épidémie se poursuit en France et permet d'envisager un nouveau relâchement des restrictions au 15 décembre, M. Castex a proposé d'assouplir à "6 m2 par fidèle" la jauge du nombre de personnes autorisées à assister aux cérémonies religieuses, contre 30 personnes maximum actuellement.
Isolement des skieurs
Confronté à la fronde des associations catholiques à l'approche de Noël et retoqué par le Conseil d'Etat, M. Castex a précisé qu'"aucune décision" n'avait été officiellement prise, certains parmi les représentants des cultes demandant "des jauges un peu plus souples". La question devrait être définitivement tranchée avant jeudi matin et, en guise de gage, le Premier ministre a évoqué la possibilité de "desserrer un petit peu la jauge" pour les cérémonies de Noël.
Le dossier de la fermeture des stations de ski françaises continue de son côté de feuilletonner, faute d'harmonisation européenne. Au nom de "l'équité", M. Castex a ainsi indiqué envisager une période d'isolement de sept jours pour les Français rentrant du ski à l'étranger afin de les empêcher "d'aller se contaminer dans les stations" suisses, espagnoles ou autrichiennes restées ouvertes.
Des contrôles aléatoires seront donc instaurés aux frontières, pour un isolement à domicile ou dans un lieu d'hébergement.
"On ne peut pas contrôler nos frontières pour éviter la venue des terroristes (comme celui de Nice), des clandestins, des trafiquants, mais comme par magie on peut contrôler les frontières pour empêcher les Français d'aller sur un tire-fesses suisse ?!", a ironisé en retour la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen sur Twitter.
"En tant que députée d'une circonscription frontalière avec la Suisse, je sais que les policiers frontaliers ont bien d’autres sujets de préoccupation, comme le grand banditisme et la criminalité organisée!" a affirmé à l'AFP la députée LR de Haute-Savoie Virginie Duby-Muller.
Enfin, M. Castex a indiqué que les spectateurs ne seraient pas de retour dans les stades "avant le 15 décembre" alors qu'Emmanuel Macron avait évoqué janvier. Une lueur d'espoir pour le sport professionnel, à huis clos depuis près de deux mois.