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Temanava Domingo, en route pour Miss France


Le 14 décembre prochain, Temanava Domingo représentera le Fenua au prestigieux concours national (Crédit : Teikidev/Miss Tahiti).
Le 14 décembre prochain, Temanava Domingo représentera le Fenua au prestigieux concours national (Crédit : Teikidev/Miss Tahiti).
Tahiti, le 1er novembre 2024 – Alors qu’elle vient tout juste de fêter ses 23 ans, Temanava Domingo s’apprête à s’envoler pour Paris, avant de mettre le cap sur la Côte d’Ivoire pour participer au voyage d’intégration et de préparation des 30 candidates à Miss France 2025, dont l’élection est fixée au samedi 14 décembre. Pour Tahiti Infos, Miss Tahiti 2024 revient sur l’intensification de sa préparation depuis mi-septembre, ainsi que les émotions et les valeurs qui la portent à l’approche du prestigieux concours national. “Je suis prête ! (…) Je suis aussi prête à me laisser surprendre et à continuer à apprendre”, nous a-t-elle confié. Le public est invité à l’accompagner pour son départ, mardi 5 novembre, à partir de 21h30, à l’aéroport de Tahiti-Faa’a.

 
Avais-tu déjà l’élection de Miss France à l’esprit quand tu t’es portée candidate à Miss Tahiti ?
“Depuis que j’ai décidé de participer à Miss Tahiti, je suis en mode focus : je veux aller le plus loin possible ! Et je savais qu’en remportant cette élection, Miss France serait l’objectif suivant. Inconsciemment, je pense que j’avais cette perspective dans un coin de ma tête. Miss France, ce n’est pas forcément un rêve de petite fille, mais j’ai toujours été émerveillée par toutes les femmes qui ont été couronnées, mais aussi toutes celles qui ont osé se présenter et se mettre en lumière devant autant de personnes. Aujourd’hui, je réalise que c’est mon tour.”
 
Tu as été élue Miss Tahiti il y a quatre mois. La préparation pour Miss France a-t-elle été immédiate ?
“Les personnes qui m’accompagnent et me coachent m’ont encouragée à vivre d’abord mon titre en tant que Miss Tahiti, tout en sachant que ce serait déjà un grand exercice pour Miss France. Avec le recul, je réalise que toutes ces dédicaces, toutes ces rencontres, tous ces événements m’ont énormément apporté dans cette préparation. Ça a été très enrichissant avec un rythme intense, et le fait d’être toujours disponible et accessible. Mais on peut dire que la préparation à Miss France a vraiment commencé mi-septembre, après la tournée des sponsors pour que je puisse établir une vraie routine.”
 

“Une grande part de préparation mentale et émotionnelle”


Justement, en quoi consiste ta routine ?
“Du sport, de l’éloquence, de la culture générale et du catwalk avec des coachs, mais aussi une grande part de préparation mentale et émotionnelle, dans le sens où cette aventure va aussi être une façon de relever des défis personnels. Au départ, je n’aimais pas trop me mettre en avant, alors j’ai appris à me faire confiance, à oser, à m’exprimer. Tout ça compte énormément ! Je réponds aussi à des mails et des interviews, je participe à la préparation du portrait pour Miss France, etc. Je prends du temps pour créer du contenu pour mes réseaux sociaux, et j’ai encore quelques imprévus et représentations qui s’ajoutent à mon agenda.”
 
La préparation mentale, ce n’est pas anodin pour une élection nationale…
“Se préparer mentalement, ça ne se fait pas seul, car c’est aussi exprimer quand ça ne va pas. On a forcément des moments de doute, comme un sportif. Il faut connaître ses points faibles comme ses points forts, et tout simplement apprendre à se connaître pour agir au mieux en cas de stress. L’objectif, c’est d’être à l’aise sur scène et de s’amuser, sans trop se prendre la tête.”
 
Dans cet agenda chargé, trouves-tu encore un peu de temps pour toi ?
“J’ai un défaut et une qualité, c’est que je donne tout pour atteindre mes objectifs. Mais je sais aussi que c’est très important d’avoir des temps de pause. Je m’oblige à le faire régulièrement pour me recentrer : à être trop dans la course, on oublie parfois de profiter du chemin. J’ai besoin de moments de qualité avec ma famille et mes amis, que je prends le temps de voir pour parler d’autre chose que Miss France, pour relativiser.”
 
Tu es une fidèle téléspectatrice de Miss France. Quelles émotions te traversent à l’idée de passer de l’autre côté ?
« Quand j’étais petite, il ne fallait pas me déranger ce samedi matin-là (rires) ! J’adorais regarder Miss France, sans imaginer un jour que je serai candidate. Il y a de la fierté pour le chemin parcouru, et aussi un peu de peur de se présenter devant tout le monde, mais en même temps une certaine impatience de vivre tout ça et de savoir comment ça va se passer réellement.”
 

“Étonnement, si je suis dans le Top 15, j’ai hâte du discours”


En parlant de passage sur scène : y a-t-il un moment qui tu préfères et, au contraire, un autre que tu redoutes ?
“J’aime beaucoup la scène et j’adore danser ! Ce n’est pas quelque chose qui m’effraie, pour le moment, donc j’ai hâte de faire les défilés et les chorégraphies. Étonnement, si j’ai la chance d’être sélectionnée dans le Top 15, j’ai hâte du discours. J’ai toujours eu du mal à m’exprimer en public. J’ai beaucoup travaillé, et je prends aujourd’hui beaucoup de plaisir à prendre la parole. Je n’ai pas tant d’appréhension que ça : j’ai plus des étoiles dans les yeux, pour le moment.”
 
Tu t’apprêtes à quitter la Polynésie pour plus d’un mois. Est-ce une perspective difficile ?
“Ma famille m’accompagne et sera présente à l’élection. Je ne redoute pas ce départ, car je sais que je reviendrai toujours chez moi, quoi qu’il arrive. Nos valeurs et notre art de vivre, je les ai en moi. Que je sois en Europe ou ailleurs dans le monde, je sais d’où je viens et où sont mes racines.”
 
Dans tes valises, quels sont tes incontournables, à la fois matériels et immatériels ?
“Mon kit pour les cheveux, car les boucles demandent beaucoup de soin. Des vêtements dans lesquels je me sens belle, avec mon propre style. Et bien sûr, des pansements pour les ampoules ! J’ai connu avec le mannequinat, et je n’ai pas envie de revivre ça (rires). Et enfin, un peu de magie, de confiance et de joie de vivre polynésienne. Au niveau des conseils, comme je le dis à tout le monde, même si j’ai parfois moi-même du mal à l’appliquer, c’est de s’écouter, d’écouter son cœur et son intuition, car ça peut tout changer. Et oser croire en ses rêves, quels qu’ils soient.”
 
Le public est invité à te rejoindre pour ton départ. Que représente ce soutien populaire ?
“C’est très important. On ne devient pas Miss seule, on le devient avec le public. J’ai la chance d’avoir une communauté très bienveillante et de recevoir de beaux messages tous les jours. Je suis très reconnaissante, alors j’adresse un grand remerciement à tout le monde. Je garde à l’esprit que lorsqu’on est uni, on peut aller loin, et ça ne se limite pas à Miss Tahiti ou Miss France.”
 
Pour conclure : te sens-tu prête ?
“On me pose si souvent cette question que j’ai parfois la tentation de répondre non (rires). Mais oui, je suis prête ! Et ce qui fait la richesse de cet événement, c’est justement de partir vers l’inconnu. Je suis aussi prête à me laisser surprendre et à continuer à apprendre.”
 

Rédigé par Anne-Charlotte Lehartel le Dimanche 3 Novembre 2024 à 17:50 | Lu 2374 fois