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Tauhiti Nena réunit les présidents de fédé pour exposer le bilan 2012


Tauhiti Nena réunit les présidents de fédé pour exposer le bilan 2012
Mercredi 20 mars 2013 à Papeete. C’est à la présidence que le ministre de l’éducation, de la jeunesse et des sports a convié les présidents des fédérations sportives ainsi que les médias afin de dresser un bilan de l’année 2012.
Appuyé par son équipe, il a présenté un ensemble de tableaux et de chiffres faisant ressortir que les moyens financiers alloués au sport sont passés de 613 Mcp en 2007 à 430 Mcp en 2012. La participation du pays a baissé d’un tiers environ alors que celle de l’état a baissé également mais de façon beaucoup moins spectaculaire.

Le nombre de licenciés lui a augmenté, passant de 59 632 licenciés en 2007 à 66 544 en 2012, essentiellement dans le milieu du sport scolaire.
Suite à un audit réalisé par la chambre territoriale des comptes, le ministre a pu s’enorgueillir d’avoir fait ‘plus’ avec ‘moins’ de moyens mais que cela ne pouvait durer.
Il a rappelé aux présidents de fédé la nécessité d’un ‘retour sur investissement’ prenant l’exemple de la compétition internationale de surf ‘Billabong Pro’ dont les retombées économiques pour le pays sont bien supérieures aux dépenses réalisées.

Le ministre s'est exprimé au micro de Tahiti Infos :
« Les dossiers des fédés doivent être déposés avant fin février chaque année, il était donc important de faire un bilan pour 2012. Les subventions sont attribuées par une commission avec une certaine transparence selon des critères financiers, le nombre de licenciés, les formations de cadres mises en place, les performances sportives ou encore les retombées économiques pour le Pays. »
« Je tiens également à féliciter le milieu sportif car suite à l’audit, qui a été une très bonne chose pour nous, avec moins de moyens et une légère augmentation du nombre de licenciés, nous avons constaté que les performances sont présentes. Nous avons été 2èmes aux derniers jeux du Pacifique Sud, cette année l’objectif est de gagner ces mini jeux. Nous avons fait ‘plus’ avec ‘moins’ de moyens, c’est maintenant prouvé, nous voudrions faire mieux maintenant.»
« En France, c’est 1,8 % du PIB qui est versé au milieu sportif, en Polynésie c’est 0,3% du PIB. Le président du Pays est convaincu qu’il faut augmenter la dotation au niveau du sport. Dans les grands états du monde, ils mettent les moyens car ils sont convaincus de l’importance du sport au niveau santé, au niveau éducatif, des retombées économiques, de la responsabilité et de la formation citoyenne également.»

Tahiti Infos a donné également la parole à Thierry Hars, président de la fédération de voile et secrétaire général du comité olympique :
« C’est intéressant de faire un bilan des cinq années précédentes, de voir la baisse des moyens alloués au milieu sportif. C’est logique et normal dans la mesure ou le Pays a des difficultés financières. Maintenant, le milieu sportif a un rôle important à jouer dans la santé, la jeunesse, et on espère que l’hémorragie va s’arrêter un petit peu. Notre gros travail au niveau des fédés, comme au comité olympique, c’est de donner une orientation plutôt saine à notre jeunesse et que les gens aient une activité physique et morale saine. »
« Le ministre est très présent au niveau du mouvement sportif, il a eu la très bonne idée au départ de faire très attention à ce que l’argent soie distribué de façon pas obligatoirement égale mais efficace. Et de fait chaque fédération a de quoi fonctionner comme il faut, même s’il a des difficultés pour trouver l’argent nécessaire. »
« Le retour sur investissement est un des objectifs. Le tourisme est une des plus fortes rentrées d’argent du Pays et le tourisme sportif est quelque chose de primordial pour un pays comme le notre. Tous les sportifs du monde rêvent de venir ici. Il faut investir un peu et faire en sorte d’avoir un retour au niveau financier mais aussi au niveau de l’image. Avec les moyens internet qui existent maintenant, on peut voir Tahiti partout, cela fait de la promotion. »
« A chaque fois que l’on fait venir des grands champions, il y a un intérêt de la jeunesse qui s’identifie et ça c’est très important. Tahiti c’est un paradis pour faire du sport, pour faire du tourisme sportif, et il y a de quoi faire. Si on prends l’exemple de Dubaï, toutes les semaines il y a un événement international parce qu’ils ont les moyens, mais Dubaï c’est ‘moche’ par rapport à chez nous. Ils y arrivent parce qu’ils ont beaucoup d’argent. Le retour sur investissement, on ne sait pas de combien il est, mais il doit être immense. »
« On a vraiment tout ce qu’il faut mais on a du mal à faire fructifier ces atouts. Les politiques ont un peu de mal à comprendre, ça viendra. On est toujours optimistes. Le combat n’est pas fini. »
SB











Rédigé par SB le Jeudi 21 Mars 2013 à 15:12 | Lu 622 fois