Tahiti Infos

Salon du Livre de Paris : « il est important de faire mieux connaître les apports culturels de nos outre-mer » selon Victorin Lurel


Salon du Livre de Paris : « il est important de faire mieux connaître les apports culturels de nos outre-mer » selon Victorin Lurel
A l’occasion de la soirée d’inauguration du Salon du Livre de Paris, jeudi au Parc des Expositions de la Porte de Versailles, le ministre des Outre-mer, Victorin Lurel s’est rendu sur le pavillon Océanie, regroupant les auteurs et éditeurs polynésiens, calédoniens et wallisiens.
Il a été accueilli par le président de l’association des éditeurs de Tahiti et des îles, Christian Robert et la Déléguée de la Polynésie française, Maeva Salmon.

« Je suis un homme de livres, j’aime cela. J’ai d’ailleurs une bibliothèque de 8000 œuvres » a indiqué Victorin Lurel.
« Concernant la Polynésie, j’ai des ouvrages sur la culture, l’art mais aussi la politique » a-t-il précisé.
Le ministre a par ailleurs souligné l’importance « de faire mieux connaître les apports culturels de nos outre-mer ».
« C’est pour cela que je soutiens cette manifestation. Notre enveloppe n’a pas baissé. Nous ne voulons pas sacrifier la culture, sous toutes ses formes » a-t-il insisté.
Avant de quitter le pavillon Océanie, Victorin Lurel a annoncé sa venue en Polynésie française en juin, « après l’installation de la nouvelle assemblée ».

« Porter une image de la Polynésie à travers la littérature »

Depuis 2006, la Polynésie française, la Nouvelle-Calédonie et Wallis et Futuna partagent au Salon du Livre de Paris, un stand commun. L’objectif est de valoriser l’identité du Pacifique, le partage des cultures et le patrimoine littéraire et documentaire de chacun.
Dans cet esprit, Christian Robert a créé il y a huit ans la collection « Littératures du Pacifique », regroupant aujourd’hui 31 romans, nouvelles et récits d’auteurs tahitiens, maoris, kanaks ou encore aborigènes.
Cette année, sept éditeurs, quatre auteurs et trois illustrateurs polynésiens sont présents Porte de Versailles.
« Lorsqu’on écrit un livre c’est pour porter une parole au-delà des mers. Tous les auteurs écrivent pour être le plus lus possible. C’est pour ça que nous sommes au Salon du Livre. Pour rencontrer le public et porter une image de la Polynésie à travers la littérature.
Montrer que la littérature dans le Pacifique existe. Ça fait quinze ans que l’on vient. C’est un travail de longue haleine » développe Christian Robert.

Dynamisme du monde du livre en Polynésie

« En faisant le tour du salon, on se rend compte que la littérature existe partout, en Afrique, en Roumanie ou encore en Espagne. Il n’y a aucune raison que Tahiti ne soit pas là » ajoute-t-il, conscient de « l’univers international très concurrentiel » dans lequel doit évoluer la littérature polynésienne.
Concernant la situation du monde du livre en Polynésie française, Christian Robert assure constater « un dynamisme flagrant » depuis dix ans. Le succès croissant du Salon du Livre à Tahiti est selon lui un indicateur significatif de ce phénomène.

Engouement autour de certains livres

Le directeur des éditions "Au vent des îles" estime par ailleurs que l’engouement autour de certains livres peut concourir au développement de la littérature sur le fenua.
« L’an dernier, un livre a marqué et je pense, marquera l’histoire de la littérature polynésienne. C’est le livre de Nathalie Salmon, « Je suis née morte ».
D’abord parce que c’est un témoignage touchant et bien écrit, mais aussi car il a amené beaucoup de gens, peu habitués à la lecture, à lire » souligne Christian Robert.
« Nous avons eu des retours, notamment de jeunes de 13 ans qui nous ont dit, c’est la première fois que je finis un livre. C’est un pas en avant car ces gens là ont envie de lire autre chose maintenant. C’est aussi à travers des expériences comme celle-ci que la littérature se développera en Polynésie » insiste-t-il.
Le Salon du Livre de Paris se tiendra jusqu’au 25 mars, Porte de Versailles. La participation d’éditeurs et auteurs polynésiens est possible grâce au soutien d’Air Tahiti Nui, de la Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers, et de la collaboration de la Délégation de la Polynésie française à Paris.

Rédigé par Délégation de Polynésie française le Vendredi 22 Mars 2013 à 05:37 | Lu 1005 fois