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SLN: inquiétude justifiée, mais on peut inverser la tendance


Paris, France | AFP | mercredi 24/07/2019 - La PDG du groupe minier et métallurgique français Eramet, Christel Bories, a jugé mercredi qu’il y avait "de bonnes raisons d'être inquiet" sur la situation de la filiale SLN en Nouvelle-Calédonie, mais que l'on "peut inverser la tendance" si le plan de sauvetage est mis en oeuvre "sans perturbations".

Les responsables calédoniens, qui se sont exprimés récemment, "ont absolument raison d'être inquiets, et nous le sommes aussi, sur la situation de trésorerie de la SLN à la fin de ce semestre", a déclaré Mme Borie.
La PDG s'exprimait lors d'une conférence téléphonique à l'occasion de la publication des résultats semestriels du groupe métallurgique et minier Eramet, maison-mère de la SLN (Société Le Nickel) qui produit du nickel en Nouvelle-Calédonie..
"La SLN a encore fait un mauvais semestre (...) à cause des perturbations", a-t-elle constaté.
Mais "si on met en oeuvre le plan (de sauvetage) (...)  on peut inverser la tendance", a-t-elle assuré. Avec un prix du nickel restant au niveau moyen du semestre écoulé, "on peut améliorer la situation si on opère en ligne avec le plan de sauvetage", a-t-elle jugé.
La SLN a accusé une perte de 57 millions d'euros au premier semestre, contre un bénéfice de 4 millions un an auparavant. Le résultat a pâti principalement de la baisse des cours du nickel, mais aussi de "perturbations des centres miniers de la Côte Est", selon Eramet.
La PDG a mis l'accent sur les "avancées" dans le plan de sauvetage de la SLN.  "On est à peu près dans les temps, sauf pour l'énergie", a-t-elle noté.
Deux des trois volets du plan sont remplis: l'autorisation d'exportation de minerai de nickel à faible teneur et les accords sur la réorganisation du rythme de travail. Le groupe prévoit d'exporter 1,5 million de tonnes cette année.
Reste le troisième volet, qui concerne la réduction des coûts de l'énergie. Les discussions ont été rouvertes avec le nouveau gouvernement calédonien, en place depuis mai.
"Nous sommes dans des discussions constructives et nous espérons pouvoir les mener à bout dans les semaines qui viennent", a déclaré Christel Bories.
"Ces trois volets sont indissociables et complémentaires. Ils ouvrent la voie à notre objectif de réduction" du coût de production de la SLN, a-t-elle dit.
"Mais pour ça (...) il faut une bonne exécution sans perturbation. C'est absolument essentiel", a-t-elle insisté.
La semaine dernière, les autorités de Nouvelle-Calédonie ont souhaité la création d'un "comité de coordination de sauvetage de la SLN", redoutant une fermeture qui "serait catastrophique".      

le Jeudi 25 Juillet 2019 à 06:45 | Lu 721 fois