Pointe-à-Pitre, France | AFP | mercredi 16/11/2022 - Irrattrapable, Charles Caudrelier a filé seul en tête autour de la Guadeloupe mercredi pour franchir en vainqueur la ligne d'arrivée de la 12e Route du Rhum, devenant le premier navigateur à terminer la célèbre course transatlantique en moins de sept jours.
Le navigateur de 48 ans a passé la ligne à Pointe-à-Pitre à 05h02 locales (10h02 heure de Paris), après 6 jours 19 heures et 47 minutes en mer, pulvérisant de quasiment un jour le record de la traversée établi par Francis Joyon (Idec Sport) en 2018 (7 jours 14 heures et 21 minutes).
"Je ne suis même pas fatigué étonnamment. La course a été épuisante, mais j'ai bien réussi à trouver mon rythme. J'avais tellement envie de gagner cette course (...) Je n'avais jamais pu la faire. C'était une énorme frustration", a déclaré Caudrelier après avoir franchi la ligne d'arrivée.
Poursuivi par François Gabart (SVR Lazartigue) depuis plusieurs jours, il n'a pas tremblé pendant le périlleux tour de Guadeloupe, avançant à une allure soutenue jusqu'à la mythique bouée de Basse Terre, dernier point de passage avant l'arrivée.
"Il y a eu un vrai combat avec François, on a mis énormément d'intensité tous les deux. Le record, on en parle beaucoup, mais c'est normal car mon bateau est plus récent que celui de Francis (...) Arriver une seconde devant François ça me suffisait", a-t-il expliqué sur les pontons.
Gabart, dépassé dans les derniers instants de la course en 2018, était attendu dans quelques heures à l'arrivée. Thomas Coville (Sodebo) devrait compléter le podium en fin de journée.
Course parfaite
Charles Caudrelier, marin confirmé bardé de trophées en équipage (3 Transat Jacques Vabre, 2 Volvo Ocean Race, 2 Fastnet Race), n'avait jamais pris le départ de la mythique transatlantique en solitaire. C'était pourtant le rêve d'enfance de ce Finistérien, dont l'idole est le navigateur suisse Laurent Bourgnon, double vainqueur de l'épreuve (1994, 1998).
Il partait favori à la barre du Maxi Edmond de Rothschild, premier bateau entièrement conçu pour voler au-dessus de l'eau grâce à des foils, mis à l'eau en 2017 et considéré comme l'Ultim (maxi-trimaran de 32 m de long pour 23 m de large) le plus abouti de la flotte.
"J'ai trouvé ce bateau dingue. C'est un voilier compliqué, qu'il a toujours fallu faire évoluer face aux bateaux neufs. Il fallait garder de l'avance. Notre écurie, c'est une équipe de Formule 1 et moi je suis le pilote, tout le reste de l'année, plein de gens travaillent dessus", a dit Caudrelier.
Charles Caudrelier a réalisé une course parfaite depuis le coup de canon à Saint-Malo mercredi à 14h15, prenant la tête dès les premiers milles et menant la flotte jusqu'à l'arrivée.
"Pas sorti un tournevis"
Quand Gabart a perdu quelques heures à la mi-course, lui "n'a pas sorti un tournevis de la traversée car le bateau était extrêmement bien préparé et performant", a estimé Caudrelier. Pour Gitana (Maxi Edmond de Rothschild), il s'agit de la deuxième victoire dans la Route du Rhum, après le succès de Lionel Lemonchois en 2006.
Derrière les stars de la catégorie Ultim, la bagarre continue pour les skippers de la Route du Rhum qui ont eu à affronter plusieurs dépressions depuis le départ, reporté de deux jours en raison des conditions météorologiques.
Chez les monocoques Imoca (18,28 m), voiliers du Vendée Globe, Charlie Dalin (Apivia) occupait toujours la première place mercredi à 11h00 à Paris, 57,8 milles devant Thomas Ruyant (Linkedout).
Pour eux, la Guadeloupe est encore loin (environ 1600 milles) et les premiers ne sont pas attendus avant lundi. Les Ocean Fifty (multicoques de 15 m) devraient les précéder avec une arrivée prévue dimanche pour Quentin Vlamynck (Arkema).
Les Class40 (monocoques de 12,18 m) et les bateaux historiques de la classe Rhum (Monocoques et Multicoques) seront les derniers à rejoindre la Guadeloupe.
Le navigateur de 48 ans a passé la ligne à Pointe-à-Pitre à 05h02 locales (10h02 heure de Paris), après 6 jours 19 heures et 47 minutes en mer, pulvérisant de quasiment un jour le record de la traversée établi par Francis Joyon (Idec Sport) en 2018 (7 jours 14 heures et 21 minutes).
"Je ne suis même pas fatigué étonnamment. La course a été épuisante, mais j'ai bien réussi à trouver mon rythme. J'avais tellement envie de gagner cette course (...) Je n'avais jamais pu la faire. C'était une énorme frustration", a déclaré Caudrelier après avoir franchi la ligne d'arrivée.
Poursuivi par François Gabart (SVR Lazartigue) depuis plusieurs jours, il n'a pas tremblé pendant le périlleux tour de Guadeloupe, avançant à une allure soutenue jusqu'à la mythique bouée de Basse Terre, dernier point de passage avant l'arrivée.
"Il y a eu un vrai combat avec François, on a mis énormément d'intensité tous les deux. Le record, on en parle beaucoup, mais c'est normal car mon bateau est plus récent que celui de Francis (...) Arriver une seconde devant François ça me suffisait", a-t-il expliqué sur les pontons.
Gabart, dépassé dans les derniers instants de la course en 2018, était attendu dans quelques heures à l'arrivée. Thomas Coville (Sodebo) devrait compléter le podium en fin de journée.
Course parfaite
Charles Caudrelier, marin confirmé bardé de trophées en équipage (3 Transat Jacques Vabre, 2 Volvo Ocean Race, 2 Fastnet Race), n'avait jamais pris le départ de la mythique transatlantique en solitaire. C'était pourtant le rêve d'enfance de ce Finistérien, dont l'idole est le navigateur suisse Laurent Bourgnon, double vainqueur de l'épreuve (1994, 1998).
Il partait favori à la barre du Maxi Edmond de Rothschild, premier bateau entièrement conçu pour voler au-dessus de l'eau grâce à des foils, mis à l'eau en 2017 et considéré comme l'Ultim (maxi-trimaran de 32 m de long pour 23 m de large) le plus abouti de la flotte.
"J'ai trouvé ce bateau dingue. C'est un voilier compliqué, qu'il a toujours fallu faire évoluer face aux bateaux neufs. Il fallait garder de l'avance. Notre écurie, c'est une équipe de Formule 1 et moi je suis le pilote, tout le reste de l'année, plein de gens travaillent dessus", a dit Caudrelier.
Charles Caudrelier a réalisé une course parfaite depuis le coup de canon à Saint-Malo mercredi à 14h15, prenant la tête dès les premiers milles et menant la flotte jusqu'à l'arrivée.
"Pas sorti un tournevis"
Quand Gabart a perdu quelques heures à la mi-course, lui "n'a pas sorti un tournevis de la traversée car le bateau était extrêmement bien préparé et performant", a estimé Caudrelier. Pour Gitana (Maxi Edmond de Rothschild), il s'agit de la deuxième victoire dans la Route du Rhum, après le succès de Lionel Lemonchois en 2006.
Derrière les stars de la catégorie Ultim, la bagarre continue pour les skippers de la Route du Rhum qui ont eu à affronter plusieurs dépressions depuis le départ, reporté de deux jours en raison des conditions météorologiques.
Chez les monocoques Imoca (18,28 m), voiliers du Vendée Globe, Charlie Dalin (Apivia) occupait toujours la première place mercredi à 11h00 à Paris, 57,8 milles devant Thomas Ruyant (Linkedout).
Pour eux, la Guadeloupe est encore loin (environ 1600 milles) et les premiers ne sont pas attendus avant lundi. Les Ocean Fifty (multicoques de 15 m) devraient les précéder avec une arrivée prévue dimanche pour Quentin Vlamynck (Arkema).
Les Class40 (monocoques de 12,18 m) et les bateaux historiques de la classe Rhum (Monocoques et Multicoques) seront les derniers à rejoindre la Guadeloupe.