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Richard Tuheiava s'en prend de nouveau au président du Haut Conseil


(photo d'archives Tahiti infos)
(photo d'archives Tahiti infos)
PAPEETE, samedi 7 septembre 2013 – Richard Tuheiava interpelle publiquement Stéphane Diémert, le président du Haut conseil de la Polynésie française, dans un communiqué diffusé dans la soirée de vendredi.

Le sénateur souverainiste, représentant UPLD à l"Assemblée de Polynésie française, pose un jalon supplémentaire à une série de mises en cause initiée le 11 juillet dernier par lui-même, en assemblée plénière à Tarahoi, au cours du débat pour la création du Haut conseil.

Il avait alors évoqué les relations entre Stéphane Diémert - pressenti à l'époque pour assumer la présidence de l'institution - et l'ancienne ministre chiraquienne Brigitte Girardin, évoquant les liens qui les unissent pour avoir collaboré au ministère de l’Outre-mer puis citant le rôle de la Fondation Progosa (présidée par Brigitte Girardin jusqu’en 2009), basée à Lomé et supposée impliquée dans un trafic d’influence au moment de la reconduction du contrat de manutention portuaire du port de la capitale togolaise. Contrat qui est finalement tombé dans l’escarcelle du groupe Bolloré.

Ces propos avaient été qualifiés de "diffamatoires" et de "sommets d'approximation, de mensonge et de désinformation" par Stéphane Diémert qui n'avait toutefois pas engagé de procédure en justice.

Contacté samedi matin, Richard Tuheiava se défend de souhaiter mettre en cause Stéphane Diémert, dans son communiqué et préfère évoquer une mise au point justifiant les propos tenus le 11 juillet devant la représentation polynésienne.

"L’actuel président du Haut conseil de la Polynésie française ne doit point s’y méprendre : il n’y a aucune "fixation obsessionnelle" de la part d’élus nationaux et/ou locaux, de tous bords politique sur les éléments de carrière de tous les hauts-fonctionnaires, recrutés ou nommés sur des postes inscrits au budget du Pays par le gouvernement de la Polynésie française", justifie Richard Tuheiava dans son communiqué, qui qualifie le Haut Conseil de la Polynésie française d'institution "sui generis" et rappelle que la décision du Pays relative à la création de cet organisme de contrôle juridique fait actuellement l'objet d'un recours porté par le haut commissaire devant le Conseil d'Etat.

Rédigé par Jean-Pierre Viatge le Samedi 7 Septembre 2013 à 08:27 | Lu 3831 fois