PAPEETE, 16 juin 2015 – Patrice Jamet est sous la menace de la confirmation par le conseil d’Etat d’une peine de 18 mois d’inéligibilité. La décision est attendue au plus tard pour la semaine prochaine.
A compter de la notification par le haut-commissaire de l'arrêt du conseil d’Etat, s'il devait confirmer la peine d'inéligibilité de Patrice Jamet, les 33 conseillers municipaux de Mahina auront 15 jours pour élire le nouveau maire, ses neuf adjoints et pour renouveler leurs délégations municipales.
Patrice Jamet a officiellement demandé à Lionel Beffre de faire le nécessaire pour que la décision du conseil d’Etat lui soit signifiée le plus vite possible.
Dans cette attente, les dynamiques se mettent silencieusement en place, au sein du conseil municipal de Mahina.
Lorna Oputu, l’actuelle première adjointe a plusieurs fois reconnu être prête à assumer la charge de maire. Elément clé de la liste Ia Tura O Mahina, elle avait pris ses distances avec Patrice Jamet dès septembre 2014, lors des sénatoriales où elle s'était présentée sans le soutien du maire, sur une liste A Ti’a Porinetia.
Sur les 24 élus de la majorité municipale, le ticket Lorna Oputu est susceptible de rassembler de 15 à 18 conseillers, voire 24 si Patrice Jamet venait à soutenir sa candidature. Mais c'est sans compter avec une éventuelle candidature de Frédéric Fritch. L'actuel 2e adjoint de Mahina a également laissé entendre qu'il pourrait se présenter. Interrogé, il élude dans un éclat de rire : "sacrée question là ! Je préfère attendre que la décision soit rendue", déclare-t-il dans l'attente du candidat que proposera Patrice Jamet pour sa succession, le cas échéant.
La nièce de l'actuel maire, Tenuhiarii Faua, par ailleurs présidente du Cucs, pourrait également être candidate.
Mais pour Lorna Oputu rien de cela ne devrait faire sujet, aujourd'hui : "Nous avons pris un engagement en 2014, devant les électeurs : si la tête de liste tombe, le suivant monte. On doit s'y tenir".
La "force de rassembler"
Dans ce contexte, le soutien qu'apportera Patrice Jamet au candidat de son choix risque d'être déterminant. Pour l’instant, le maire de Mahina réserve son avis, dans l’attente de la décision du conseil d’Etat.
Le reste du conseil municipal est composé d’un groupe de cinq élus derrière Béatrice Lucas et de trois conseillers élus sur la liste de James Bourineau et Nicole Sanquer qui, interrogée lundi déclarait : "Patrice Jamet, c'est un peu le metua à Mahina. Il a cette force de rassembler. Je soutiendrai le candidat qu'il soutiendra".
Pour l’instant, "personne ne bouge, ni ne parle", constate un observateur de la mairie. "Tout interviendra après le rendu du délibéré", estime-t-il.
En octobre 2014, Patrice Jamet avait été condamné à 18 mois d'inéligibilité par le tribunal administratif de Papeete, suite au rejet de ses comptes par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Lors de la campagne pour les élections municipales, Patrice Jamet n’avait pas désigné de mandataire financier spécialement chargé du suivi des comptes de son mouvement, Ia Tura O Mahina, privant de fait cette association du statut de parti politique au regard de la CNCCFP.
Cette peine d’inéligibilité a de fortes chances d’être confirmée en dernier recours par le conseil d’Etat. Le 5 juin dernier, le rapporteur public avait requis dans ce sens. La décision a été mise en délibéré et devrait être rendue avant le 24 juin prochain.
A compter de la notification par le haut-commissaire de l'arrêt du conseil d’Etat, s'il devait confirmer la peine d'inéligibilité de Patrice Jamet, les 33 conseillers municipaux de Mahina auront 15 jours pour élire le nouveau maire, ses neuf adjoints et pour renouveler leurs délégations municipales.
Patrice Jamet a officiellement demandé à Lionel Beffre de faire le nécessaire pour que la décision du conseil d’Etat lui soit signifiée le plus vite possible.
Dans cette attente, les dynamiques se mettent silencieusement en place, au sein du conseil municipal de Mahina.
Lorna Oputu, l’actuelle première adjointe a plusieurs fois reconnu être prête à assumer la charge de maire. Elément clé de la liste Ia Tura O Mahina, elle avait pris ses distances avec Patrice Jamet dès septembre 2014, lors des sénatoriales où elle s'était présentée sans le soutien du maire, sur une liste A Ti’a Porinetia.
Sur les 24 élus de la majorité municipale, le ticket Lorna Oputu est susceptible de rassembler de 15 à 18 conseillers, voire 24 si Patrice Jamet venait à soutenir sa candidature. Mais c'est sans compter avec une éventuelle candidature de Frédéric Fritch. L'actuel 2e adjoint de Mahina a également laissé entendre qu'il pourrait se présenter. Interrogé, il élude dans un éclat de rire : "sacrée question là ! Je préfère attendre que la décision soit rendue", déclare-t-il dans l'attente du candidat que proposera Patrice Jamet pour sa succession, le cas échéant.
La nièce de l'actuel maire, Tenuhiarii Faua, par ailleurs présidente du Cucs, pourrait également être candidate.
Mais pour Lorna Oputu rien de cela ne devrait faire sujet, aujourd'hui : "Nous avons pris un engagement en 2014, devant les électeurs : si la tête de liste tombe, le suivant monte. On doit s'y tenir".
La "force de rassembler"
Dans ce contexte, le soutien qu'apportera Patrice Jamet au candidat de son choix risque d'être déterminant. Pour l’instant, le maire de Mahina réserve son avis, dans l’attente de la décision du conseil d’Etat.
Le reste du conseil municipal est composé d’un groupe de cinq élus derrière Béatrice Lucas et de trois conseillers élus sur la liste de James Bourineau et Nicole Sanquer qui, interrogée lundi déclarait : "Patrice Jamet, c'est un peu le metua à Mahina. Il a cette force de rassembler. Je soutiendrai le candidat qu'il soutiendra".
Pour l’instant, "personne ne bouge, ni ne parle", constate un observateur de la mairie. "Tout interviendra après le rendu du délibéré", estime-t-il.
En octobre 2014, Patrice Jamet avait été condamné à 18 mois d'inéligibilité par le tribunal administratif de Papeete, suite au rejet de ses comptes par la Commission nationale des comptes de campagne et des financements politiques (CNCCFP).
Lors de la campagne pour les élections municipales, Patrice Jamet n’avait pas désigné de mandataire financier spécialement chargé du suivi des comptes de son mouvement, Ia Tura O Mahina, privant de fait cette association du statut de parti politique au regard de la CNCCFP.
Cette peine d’inéligibilité a de fortes chances d’être confirmée en dernier recours par le conseil d’Etat. Le 5 juin dernier, le rapporteur public avait requis dans ce sens. La décision a été mise en délibéré et devrait être rendue avant le 24 juin prochain.
