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Quand les rois de la nuit parisienne s'emparent des fêtes cannoises


Quand les rois de la nuit parisienne s'emparent des fêtes cannoises
CANNES, 23 mai 2012 (AFP) - Les joyeuses fêtes à Cannes n'ont rien de dépaysant pour les stars et fêtards qui sortent à Paris: Normal, ce sont les rois de la nuit parisienne qui se partagent le gâteau, délocalisant une partie du personnel de leurs boîtes branchées sur la Croisette.

Où sortent les VIP à Cannes? Au Baron, au Silencio comme à Paris. Ils y retrouvent les mêmes codes, les mêmes DJ, la même clientèle mais plus internationale. Un côté vacances, bord de mer, en plus et une pincée d'adrénaline.

Cette année, les fêtards ont noté une petite révolution dans le paysage: la fête du film d'ouverture, première fiesta débridée de la Quinzaine en présence de toute l'équipe du film, n'a pas eu lieu, comme le veut la tradition, sur la plage du Majestic.

Elle était initialement prévue au Château, bâtisse ancienne sur les hauteurs, à l'écart de Croisette mais seulement à dix minutes à pied, qui offre un panorama sur toute la baie et un grand jardin. Elle s'est tenue finalement sur une plage, la mairie ayant jugé que le nombre de voitures officielles risquait d'engorger les rues étroites du quartier.

"Cette fête se passait au même endroit depuis quinze ans", raconte à l'AFP Hugues Piketty, patron du Cercle, bar de nuit parisien. Mais "quand ils ont compris le risque, ils étaient comme des dingues, ils ont baissé leur tarif".

Rien n'y fait. La prime aux petits nouveaux. Le Château a pris racine, c'est déjà sa troisième saison.

"Ca tient au lieu", capable d'accueillir jusqu'à mille invités, et sa vue, dit modestement Hugues Piketty, regard espiègle, barbe blanche et sourire de môme, précisant que c'est le distributeur français de "Moonrise Kingdom" de Wes Anderson, avec l'aval de la "prod" américaine, qui a tranché.

Mais aussi au fait qu'il dirige aussi l'Elysée-Biarritz, un lieu parisien qui organise avant-premières, "projos" de presse ou fêtes de fin de tournage. Les gens du cinéma "nous connaissent, ils nous voient toute l'année".

Bonne pioche, l'an dernier le Château avait accueilli deux des fêtes les plus en vue: celle de "La guerre est déclarée" des chouchous français Valérie Donzelli et Jérémie Elkaïm, de l'avis général l'une des plus joyeuses, et celle de "Drive" avec l'Américain Ryan Gosling, "révélation" du festival. Pas de meilleure carte de visite...

"La pression cannoise se libère la nuit, ça donne des ambiances exceptionnelles", commente Hugues Piketty qui a déjà accueilli cette année Ken Loach, Xavier Dolan, les frères Podalydès, Gael Garcia Bernal ou Pete Doherty.

Crise oblige, mais aussi en raison de nombreuses plaintes du voisinage, les fêtes d'anthologie dans des villas avec piscine louées derrière Cannes se font plutôt rares, à l'exception notable cette année de la soirée Chopard, le joaillier ayant débloqué de grands moyens pour faire venir le Cirque du Soleil.

Certaines plages, comme celle d'un grand hôtel qui est co-gérée par deux bars de nuit parisiens, tirent aussi leur épingle du jeu. Mais elles ferment tôt, à deux heures. Souvent sponsorisées par des marques, elle font venir des paparazzi en masse, ce qui tue un peu la fête, de l'avis des oiseaux de nuit.

"Mon circuit classique, c'est de démarrer la soirée à l'Albane", tenu par une Parisienne et où toutes les consos sont offertes par des sponsors, "avant de me mettre la tête à l'envers au Baron", raconte à l'AFP un fêtard invétéré qui se lève ensuite trop tard pour fréquenter les salles de cinéma.

Pour aller danser, ensuite, plein de possibilités. Au Château encore, où des DJ stars viennent jouer pour le plaisir après leurs engagements sur des plages, au VIP Room du vétéran Jean-Roch, ou au Gotha, qui accueille David Guetta aux platines. La nuit est encore jeune...

Rédigé par Par Gersende RAMBOURG le Mercredi 23 Mai 2012 à 22:00 | Lu 798 fois