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Prothèses mammaires PIP : 70 dossiers en justice pour un millier de victimes


Prothèses mammaires PIP : 70 dossiers en justice pour un millier de victimes
PAPEETE, jeudi 18 avril 2013. Si environ 70 femmes polynésiennes sont actuellement représentées au procès qui se déroule depuis le mercredi 17 avril à Marseille contre les dirigeants de Poly Implant Prothèse (PIP), elles sont entre 900 à un millier à avoir eu recours à la pose de ces implants défectueux au gel industriel non conforme au cours des dix dernières années sur notre territoire. En janvier 2012, au moment où ces victimes polynésiennes commencent à se rassembler et à s’organiser en association, il était annoncé que ces prothèses PIP s’étaient alors rompues chez une centaine de femmes qui en sont porteuses en Polynésie, mais qu’elles étaient deux fois plus nombreuses à avoir procédé à une explantation.

L’association des victimes des prothèses PIP en Polynésie française a bien tenté de mobiliser davantage les femmes concernée par la pose ces implants au silicone non médical, mais finalement une minorité d’entre elles s’est décidée à agir en justice. Pourtant au-delà du préjudice moral, il y a aussi le préjudice financier. En Polynésie française, la Caisse de prévoyance sociale ne prend à sa charge que deux échographies de contrôle par an et seulement les explantations des prothèses fissurées. A peine 18 d’entre elles ont donc fait cette procédure d’explantation en demandant au préalable une prise en charge par la CPS. Mais elles sont beaucoup plus nombreuses à l’avoir fait de manière privée, par mesure de prévention, sans passer par conséquent par la case CPS et en payant l'intégralité de l'intervention de leur poche.

La Caisse de prévoyance sociale de Polynésie estime actuellement, depuis que le scandale PIP a explosé, avoir dépensé environ 5,7 millions de Fcfp pour les échographies de contrôle et les explantations réalisées. La CPS se portera partie civile durant le procès et a pris une représentation d’avocat sur place à Marseille dans ce but. «Nous ne pouvions pas être partie civile directement dans ce dossier. Mais les victimes appellent en cause la CPS pour obtenir des indemnisations et c’est là que nous intervenons. La CPS a déjà reçu des courriers pour ces appels en cause. Une fois que chacune des victimes présente au procès se portera partie civile à l’audience, nous suivrons. Un avocat va représenter la Caisse sur place et présenter les demandes de remboursement. Même si la solvabilité des prévenus n’est pas garantie» précise Yvette Lemaire du contentieux et du recours contre tiers à la CPS.
Ce jeudi à Marseille, comme la veille l’audience a été une fois de plus concentrée sur des problèmes de procédure.

Rédigé par Mireille Loubet le Jeudi 18 Avril 2013 à 12:36 | Lu 832 fois
           



Commentaires

1.Posté par Présidente de l'association des victimes des prothèses PIP en Polynésie Française le 19/04/2013 11:44 | Alerter
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Pour celles qui le désirent, il est encore possible de rentrer dans la procédure qui se passera en deux temps.
A. Pour la plainte pour tromperie, il faut monter le dossier et se faire représenter par un avocat sur place.
2. Pour la plainte pour blessures et homicide involontaire, il est possible de passer par les avocats de l'association des victimes des prothèses PIP en Polynésie Française et débourser très peu de frais. Cette procédure n'est pas encore ouverte à Marseille.
Pour toutes informations complémentaires, vous pouvez nous écrire à l'adresse suivante :
[email protected]
Une réunion future de l'association sera à prévoir d'ici la fin des élections territoriales.