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Protestation à Papeari sur le chantier de la future prison


Protestation à Papeari sur le chantier de la future prison
PAPEARI, lundi 8 juillet 2013. Plusieurs dizaines de personnes, dont des membres du Collectif Te Vai Arii I Te Mata Ara (l’œil vigilant de Papeari) ont manifesté ce lundi matin sur le site du futur chantier de la prison de Papeari. Ce lundi, démarraient les travaux de défrichement du domaine Tatutu, où va s’édifier le nouveau centre pénitentiaire de Polynésie française. Ces travaux de défrichement vont durer un mois afin de dégager le site de 45 hectares où doit être construite, au cours des trois prochaines années, cette prison de 400 places. La manifestation organisée ce lundi matin dès 8 heures par le collectif a eu pour conséquence d’empêcher aux engins de chantier d’atteindre le site durant quelques heures. Il a fallu que le colonel de gendarmerie se déplace et entame une négociation avec les manifestants pour que le barrage puisse être levé sans heurts. Les camions et les engins spécialisés pour ces travaux de défrichement ont pu rejoindre le site à partir de 11 heures du matin. Aux côtés des manifestants, le député Jonas Tahuaitu, maire délégué de Papeari (commune associée à celle de Teva i Uta) qui a déjà participé samedi dernier (le 6 juillet) à une marche contre le projet de prison et l’implantation d’un élevage industriel de poulets. L’élu, comme les membres du collectif dénonce le manque de concertation entre l’Etat et les habitants concernés.


Cette manifestation du collectif Te Vai Arii I Te Mata Ara prouve une fois de plus la mobilisation des habitants de la commune de Teva i Uta face à ce projet de centre pénitentiaire «imposé par l’Etat» précise Eugène Tetuanui, le président du collectif. Depuis l’annonce de cette implantation en 2009, les manifestations de protestation n’ont pas cessé, au point de fleurir de façon visible sur des panneaux «Pas de prison à Papeari» ou «pas de prison ici» implantés dans de nombreuses propriétés de la commune. «Nous avons levé le blocage temporairement ce matin face au déploiement de forces de gendarmes, mais nous pouvons à tout moment au cours des trois prochaines années revenir pour d’autres mobilisations de ce genre. Nous estimons que c’est l’Etat qui est agressif envers la population de Papeari» développe encore Eugène Tetuanui. Le collectif Te Vai Arii I Te Mata Ara a demandé à une entrevue avec le haut-commissaire, «nous voudrions qu’un vrai dialogue s’installe enfin véritablement» car, visiblement, les réunions du groupe local de suivi mis en place autour de ce projet depuis 2011 ne satisfont pas les membres du collectif. Ce groupe de suivi, réunissant 45 membres, dont des associations locales, ne s’est réuni que trois fois depuis sa création. En l’absence du haut commissaire en déplacement dans les îles, cette demande d’audience «immédiate» par le collectif n’a pas pu être satisfaite.

La colère du collectif est palpable et les manifestants ne se sont retirés qu’en raison du déploiement des forces de gendarmerie. Les membres dénoncent que les travaux prévus sur place durant trois ans, puis l’exploitation du Centre pénitentiaire, ne profitent pas économiquement à la commune qui en subira uniquement les nuisances. Selon eux, aucune entreprise de la commune de Teva i Uta ne va participer aux travaux qui démarrent. Autre motivation à la protestation des manifestants, des revendications foncières sur le site anciennement militaire pourraient conduire le collectif à déposer un recours devant le tribunal administratif. Il semble notamment qu’une parcelle d’une dizaine d’hectares appartenant depuis 35 ans à l’Eglise évangélique ait été annexée au site d’implantation du nouveau centre pénitentiaire polynésien.

Protestation à Papeari sur le chantier de la future prison
Trois questions à Jonas Tahuaitu, député et maire délégué de Papeari

Pourquoi étiez-vous ce matin sur la manifestation et le blocage ?

Parce que je suis un habitant de Papeari. Depuis le début je suis opposé à ce projet. J'étais là ce matin en tant que tavana pour essayer avec le collectif d'obtenir des gendarmes et notamment du colonel d'avoir un rendez-vous avec le haut commissaire. Nous savions qu'il est en déplacement, mais j'espère que l'on pourra se rencontrer à son retour. Ce matin on a laissé passer les camions. Quand je suis arrivé sur place, le collectif était déjà favorable à leur passage.

Le collectif n'a t-il jamais été reçu par le haut commissaire ?

Si, il y avait eu une rencontre, une seule, avec Richard Didier le précédent haut commissaire, mais cette rencontre n'a rien donné. Sur ce projet ce qu'on reproche surtout c'est qu'il n'y a pas eu assez de concertation, même avec les élus du Conseil municipal il n'y a jamais eu de vraie discussion.

Quelles sont vos raisons pour refuser ce projet ?

Je reproche le manque de concertation avec les élus de Papeari et la population, comme si nous n'existions pas. Vous savez, on a appris que ce projet allait être implanté chez nous par la télévision, comme tout le monde. Mettez-vous à notre place ! Des rencontres depuis il y en a eu, même une réunion publique, mais on y a parlé surtout de l'organisation du chantier, pas de notre opposition au projet.


Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 8 Juillet 2013 à 13:55 | Lu 1443 fois
           



Commentaires

1.Posté par snoopy le 09/07/2013 08:10 | Alerter
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Pourquoi vous n'êtes pas d'accord ?? parce qu’on ne nous a pas demander notre avis...c'est pas une raison valable ça !
mais enfin, ou est ce que vous avez vu qu'on vient demander l'avis de la population avant de commencer un chantier ?
genre, à papeete, oye oye, on commence le chantier d'un nouveau bâtiment...avis à la population de papeete, vous êtes d'accord ou pas ?? ...et si 30 personnes ne sont pas d'accord, on bloque tout ????? c'est ça votre raisonnement ?
et puis, prendre des entreprises de Papeari, c'est pareil, ça voudrait dire, que si on construit sur Pirae par exemple, vous voudriez qu'on prenne des entreprises dont le siège social se trouve qu'à Pirae ? non mais réfléchissez une minute?! vos revendications ne tiennent pas la route ! vous êtes à la limite du ridicule !

2.Posté par simone grandi le 09/07/2013 08:31 | Alerter
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Marre des contestataires systématiques.
Si à Papeete et Pirae nous n'avions nous aussi cessé de manifester contre les structures d'intérêt général, l'höpital, le centre urbain aurait été à Papeari
Simone Grand

3.Posté par beaulieu le 09/07/2013 08:55 | Alerter
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Ce n'est surement pas avec un Jonas Tahuiatu que les choses pourrait avancer chez nous, comme il l'avoue lui même il y a eu des réunions publiques; ce n'est quand même pas aux initiateurs du projet de se faire porte parole de l'opposition, il y aura toujours des gens pour croire qu'il suffit de claquer des doigts pour que tout se passe selon leurs désirs.
Et quand il dit qu'il a appris ce projet par la télé, ça fait de lui un bien piètre adjoint au maire, ne pas être au fait des futurs chantiers sur sa commune est risible.

4.Posté par Tehei le 09/07/2013 11:21 | Alerter
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si ils ne veulent pas de prison , alors qu'ils demandent un casino par exemple à la place §

5.Posté par Tamanu le 09/07/2013 13:17 | Alerter
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Jonas, en tant qu'élu, est susceptible un jour d'aller en prison.
De fait, il est bien mieux pour lui qu'elle soit sur sa commune !!!

ON RIGOOOOOLE, JONAAAAAS.... !!!! :)

6.Posté par hiro le 09/07/2013 14:17 | Alerter
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Vous ne pourrez rien faire les gars ! Si ils veulent construire il le feront tout simplement avec la manière forte si ils veulent, attention les militaires sont juste en haut de Papeari. Vous n’êtes plus chez vous depuis bien longtemps seulement des marionnettes qui vous contrôlent !

7.Posté par Tontif le 09/07/2013 19:57 | Alerter
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dernièrement en France un projet d'aéroport a été bloqué par la population : ils ont été entendus. A Papeari, les manifestants préfèreraient l'implantation d'un établissement scolaire en lieu et place d'un centre pénitencier, même pas on les écoute ! Ce ne sont pourtant pas les sites qui manquent : Arue, Taravao, etc...mais là il faudra composer avec une population beaucoup plus nombreuse.

8.Posté par malinowski janine le 10/07/2013 06:13 | Alerter
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D'accord avec Simone

S'ils étaient à Nuutania,cette bande de rigolos ils penserait autrement.
Ailleurs que chez soit c'est toujours mieux!

9.Posté par Tehei le 10/07/2013 11:00 | Alerter
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's'en vouloir mettre de l'huile sur le feu , j'ai entendu dire qu'il y a un projet de centrale nucléaire à Papeari ........pour alimenter la prison qui sera sur 17 étages je crois §

10.Posté par sabbat le 10/07/2013 11:28 | Alerter
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Toujours contestés des décisions pour satisfaire combien de personnes pas d'accord sur ce projet pourtant qui ferait un plus grand bien sur l'île de TAHITI même pas cinquante personnes. Dès que c'est soit disant l'ETAT qui veut faire quelque chose de bien, systématiquement on va aller manifester. On n'est pas content alors qu'il nous faut une prison pour accueillir tous les délinquants qui sont encore en liberté et qui récidivent car ILS NE SONT PAS PUNIS ! Aller en prison n'est pas donné à tout le monde quand même. Il faut avoir volé plusieurs fois, avoir tabassé sa vahine plusieurs fois et encore si elle retire sa plainte car ELLE L'AIME comme il est, plus de prison pour le tane cogneur, il faut avoir violé, il faut avoir tué, alors tous ces actes de violence conduisent direct à la prison. Et c'est TOUJOURS LES MEMES PERSONNES qu'on retrouve au Tribunal. Alors pour que la population soit enfin tranquille, IL FAUT UNE PRISON pour que ces personnes sachent que ce qu'ils ont fait à leur famille, aux voisins, voisines n' est pas bien. En prison ils ont le temps de réfléchir à ce qu'ils ont fait de mal c'est tout et on espère qu'ils changeront en BIEN à leur sortie et qu'ils demanderont PARDON à leurs victimes car c'est important le PARDON et surtout qu'ils ne recommenceront plus leurs méfaits. Que la prison leur aura ouvert les yeux sur le MAL et qu'ils changeront pour être des gens bien. Ainsi il y aura moins de pea pea à TAHITI. On peut toujours rêver puisque nous sommes déjà au PARADIS il paraît non ! Si les Pasteurs allaient prêcher dans les fare comme les Témoins de Jehovah, est-ce-que les jeunes changeraient d'attitude ou alors il faut réunir les jeunes par des actions qui les intéressent et leur faire la morale en même temps dans des lieux publics, genre de manifestation musicale, sportive etc...QUI SAIT, ça marcherait peut-être ???? Pourquoi ne pas tenter le coup !!!!! Cambriolages répétitifs à Papara et ailleurs par de très très jeunes de 12 à 17 ans !!!! Ce n'est pas une mode de cambrioler, il faut que les jeunes sachent que c'est un geste grave car ils peuvent aller beaucoup plus loin plus tard par exemple à cogner et à tuer.