Tahiti, le 22 janvier 2025 - Les Maisons familiales rurales (MFR) de Polynésie, via la fédération des MFR, ont répondu à un appel à projets d’Erasmus +. Sélectionnées, elles ont embarqué les élèves dans une série de réflexions autour de leurs préoccupations et d’activités. Ce mardi, les élèves ont restitué leurs travaux devant un parterre d’officiels.
Ils ont passé la journée au Musée de Tahiti et des îles pour l’une des grandes étapes du projet intitulé “Une jeunesse polynésienne autodéterminée pour s’impliquer dans les pratiques européennes”. Des élèves des Maisons familiales rurales (MFR) de Polynésie se sont retrouvé ce mardi pour partager leurs préoccupations, mais surtout pour les présenter devant un public d’officiels.
Des enjeux de société cruciaux
Le projet porté par la Fédération polynésienne des MFR, en partenariat avec l’Union nationale des MFR et ERASMUS+ (programme de l’Union européenne pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport) vise à offrir aux jeunes Polynésiens un espace d’expression et de réflexion sur des enjeux sociétaux cruciaux (environnement, changement climatique, santé, etc.).
Il a pour objectif de favoriser l’engagement des jeunes en leur offrant des plateformes pour partager leurs idées et stimuler leur intérêt pour les débats publics, sensibiliser aux enjeux sociétaux tels que l’environnement, l’inclusion, l’identité culturelle et la justice sociale, développer les compétences de communication des participants, notamment en prise de parole en public et en argumentation, renforcer leur sentiment d’appartenance à la citoyenneté européenne tout en affirmant leur identité et leur culture polynésienne ou encore encourager les jeunes à devenir une source de propositions concrètes.
Cécile Ouy, conseillère pédagogique le constate : “Au départ certains se sont interrogés sur leurs liens avec l’Europe, sur l’intérêt d’un tel projet. Mais au fil du temps, ils ont compris, ils ont pris conscience qu’ils partageaient des valeurs communes tout en considérant leurs propres caractéristiques, leur culture et leur identité.” (Voir également l’encadré).
“On a beaucoup appris”
Weikelanie Tama, élève à Huahine confirme : “On a beaucoup appris.” La MFR de son île, concernée par l’environnement, a listé 14 propositions de la plantation de loufa “pour remplacer les éponges” à l’ouverture d’une ressourcerie “pour désencombrer le dépotoir”, en passant par la mise en place d’un biodigesteur “déjà en fonction”.
Mardi matin au Musée des Tahiti et des îles, deux ambassadeurs de chaque MFR ont présenté leurs réflexions et travaux devant deux ministres, des décideurs locaux et nationaux et des représentants associatifs. “Cela a été très difficile de prendre la parole”, avoue Weikelanie Tama. “Même si j’avais répété deux fois la veille.” Elle n’aime pas prendre la parole et se mettre en avant. “Mais on a été entendu, on a pu dire ce qu’on voulait changer et puis ce qu’on pensait”, se réjouit-elle.
Le projet se découpe en quatre phases clés. Après avoir choisi une thématique centrale et élaboré des recommandations en novembre, restitué leurs travaux ce mardi, une partie d’entre eux participera en mai à un festival des jeunes des MFR en France, à Strasbourg. Puis, en juillet viendra l’heure du bilan. Les ambassadeurs participeront à l’assemblée générale de la Fédération Polynésienne des MFR pour présenter les résultats du projet.
Ils ont passé la journée au Musée de Tahiti et des îles pour l’une des grandes étapes du projet intitulé “Une jeunesse polynésienne autodéterminée pour s’impliquer dans les pratiques européennes”. Des élèves des Maisons familiales rurales (MFR) de Polynésie se sont retrouvé ce mardi pour partager leurs préoccupations, mais surtout pour les présenter devant un public d’officiels.
Des enjeux de société cruciaux
Le projet porté par la Fédération polynésienne des MFR, en partenariat avec l’Union nationale des MFR et ERASMUS+ (programme de l’Union européenne pour l’éducation, la formation, la jeunesse et le sport) vise à offrir aux jeunes Polynésiens un espace d’expression et de réflexion sur des enjeux sociétaux cruciaux (environnement, changement climatique, santé, etc.).
Il a pour objectif de favoriser l’engagement des jeunes en leur offrant des plateformes pour partager leurs idées et stimuler leur intérêt pour les débats publics, sensibiliser aux enjeux sociétaux tels que l’environnement, l’inclusion, l’identité culturelle et la justice sociale, développer les compétences de communication des participants, notamment en prise de parole en public et en argumentation, renforcer leur sentiment d’appartenance à la citoyenneté européenne tout en affirmant leur identité et leur culture polynésienne ou encore encourager les jeunes à devenir une source de propositions concrètes.
Cécile Ouy, conseillère pédagogique le constate : “Au départ certains se sont interrogés sur leurs liens avec l’Europe, sur l’intérêt d’un tel projet. Mais au fil du temps, ils ont compris, ils ont pris conscience qu’ils partageaient des valeurs communes tout en considérant leurs propres caractéristiques, leur culture et leur identité.” (Voir également l’encadré).
“On a beaucoup appris”
Weikelanie Tama, élève à Huahine confirme : “On a beaucoup appris.” La MFR de son île, concernée par l’environnement, a listé 14 propositions de la plantation de loufa “pour remplacer les éponges” à l’ouverture d’une ressourcerie “pour désencombrer le dépotoir”, en passant par la mise en place d’un biodigesteur “déjà en fonction”.
Mardi matin au Musée des Tahiti et des îles, deux ambassadeurs de chaque MFR ont présenté leurs réflexions et travaux devant deux ministres, des décideurs locaux et nationaux et des représentants associatifs. “Cela a été très difficile de prendre la parole”, avoue Weikelanie Tama. “Même si j’avais répété deux fois la veille.” Elle n’aime pas prendre la parole et se mettre en avant. “Mais on a été entendu, on a pu dire ce qu’on voulait changer et puis ce qu’on pensait”, se réjouit-elle.
Le projet se découpe en quatre phases clés. Après avoir choisi une thématique centrale et élaboré des recommandations en novembre, restitué leurs travaux ce mardi, une partie d’entre eux participera en mai à un festival des jeunes des MFR en France, à Strasbourg. Puis, en juillet viendra l’heure du bilan. Les ambassadeurs participeront à l’assemblée générale de la Fédération Polynésienne des MFR pour présenter les résultats du projet.
Trois questions à Cécile Ouy, conseillère pédagogique
“Les élèves ont pris confiance”
Quel a été l’impact de ce projet sur les élèves ?
“En fait, nous continuons encore aujourd’hui à observer des impacts : certains prennent conscience de tout ce que cela leur apporte. L’idée était de développer leur pouvoir d’agir, d’avoir un espace au sein duquel s’exprimer. Ils ont saisi leur chance ce mardi. Il me semble que l’impact le plus important est la prise de confiance. Ils ont osé s’exprimer, ravis de voir l’attention que l’on pouvait leur porter. Les changements sont nets.”
Et sur les MFR ?
“Ce projet a développé une intelligence collective, une cohésion entre les maisons familiales. Et cela s’est fait tout naturellement.”
Une délégation partira en mai, de qui sera-t-elle composée ?
“Nous avons créé un comité de pilotage pour le projet au sein duquel nous avons beaucoup discuté pour savoir justement qui partirait. Ils seront six, mais fallait-il sélectionner des personnes d’une seule MFR ou non, et qui envoyer ? Finalement, nous avons sélectionné une personne par MFR, nous avons retenu un ambassadeur."
“Les élèves ont pris confiance”
Quel a été l’impact de ce projet sur les élèves ?
“En fait, nous continuons encore aujourd’hui à observer des impacts : certains prennent conscience de tout ce que cela leur apporte. L’idée était de développer leur pouvoir d’agir, d’avoir un espace au sein duquel s’exprimer. Ils ont saisi leur chance ce mardi. Il me semble que l’impact le plus important est la prise de confiance. Ils ont osé s’exprimer, ravis de voir l’attention que l’on pouvait leur porter. Les changements sont nets.”
Et sur les MFR ?
“Ce projet a développé une intelligence collective, une cohésion entre les maisons familiales. Et cela s’est fait tout naturellement.”
Une délégation partira en mai, de qui sera-t-elle composée ?
“Nous avons créé un comité de pilotage pour le projet au sein duquel nous avons beaucoup discuté pour savoir justement qui partirait. Ils seront six, mais fallait-il sélectionner des personnes d’une seule MFR ou non, et qui envoyer ? Finalement, nous avons sélectionné une personne par MFR, nous avons retenu un ambassadeur."