Paris, France | AFP | lundi 10/01/2022 - Quinze milliards d'euros de plus en 5 ans et le droit à une "vie tranquille": le quasi candidat Emmanuel Macron est passé à l'offensive lundi à Nice sur la sécurité, un thème central à trois mois de la présidentielle, défendant un bilan étrillé par la droite et l'extrême droite.
Ce premier déplacement du président depuis qu'il a affirmé la semaine dernière vouloir "emmerder" les non vaccinés intervient sur fond de violences contre les élus en faveur du pass vaccinal, comme l'agression dimanche d'un député LREM de Saint-Pierre-et-Miquelon, qualifiée d'"inacceptable" et "intolérable" par le chef de l'Etat.
Donné à ce stade largement en tête (autour de 25%) des sondages au premier tour, le chef de l'Etat a promis que le budget de la sécurité serait accru de 15 milliards d'euros sur cinq ans, dans le cadre d'un projet de loi présenté en Conseil des ministres en mars. Et qui ne pourrait donc être votée qu'après l'élection présidentielle.
Il a également dit vouloir "doubler les policiers sur le terrain d'ici à 2030" et détaillé ses mesures pour renforcer la lutte contre les violences intrafamilales, le harcèlement de rue ou encore les cyberattaques.
Se gardant des formules polémiques, il a souhaité "œuvrer à la vie tranquille à laquelle tous nos concitoyens ont droit". "Nous n’y sommes pas encore (...) mais nous devons améliorer inlassablement les choses", a-t-il ajouté lors d'un échange avec élus et forces de l'ordre devant le futur "hôtel des polices" de Nice.
"Ensauvagement"
La sécurité est la pierre angulaire, avec l'immigration, des programmes de ses principaux rivales à droite: Valérie Pécresse (LR) et Marine Le Pen, toutes deux autour de 16/17% dans les sondages, elles-mêmes suivies de près par l'autre candidat de l'extrême droite Eric Zemmour.
Emmanuel Macron "aura été le président de l'+ensauvagement+. Comment ose-t-il faire campagne sur la sécurité, d'autant plus aux frais du contribuable ? Les Français ne sont pas dupes. Je remettrai la France en ordre", a très vite réagi la candidate du Rassemblement national.
En des termes similaires, Eric Ciotti député LR des Alpes-Maritimes et "conseiller à l'autorité" de la candidate de la droite, a accusé le président sortant d'avoir laissé la société "s’ensauvager", fustigeant "un Waterloo sécuritaire".
La semaine dernière, Valérie Pécresse avait annoncé son intention de "ressortir le Kärcher de la cave" pour "nettoyer les quartiers", reprenant une expression controversée de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
La gestion de la crise du Covid, avec des contaminations au plus haut depuis deux ans et un appel à la grève pour jeudi de la part des syndicats enseignants, reste omniprésente dans la campagne présidentielle.
Elu agressé
Les opposants au pass vaccinal, adopté en première lecture la semaine dernière après de vifs débats à l'Assemblée nationale et qui arrive en commission au Sénat, ont repris la rue samedi après la trêve des fêtes de fin d'année.
La mobilisation a affiché un net rebond, avec plus de 105.000 participants, selon le ministère de l'Intérieur, soit quatre fois plus que le 18 décembre.
Et de nombreux responsables politiques ont condamné l'agression par de présumés manifestants opposés au pass dont a été victime dimanche le député Stéphane Claireaux (LREM) devant son domicile à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Le patron du groupe LREM à l'Assemblée Christophe Castaner a condamné sur France Inter la "lâcheté face à un homme seul, qui était pacifique, sans défense". Selon lui, il y eu l'an dernier "322 menaces contre des députés, dont les deux tiers contre des députés" En Marche.
Il a tenté de rassurer, en affirmant que la majorité n'entendait pas faire du pass vaccinal "une mesure permanente".
Pour le patron du Parti socialiste Olivier Faure, "certains antivax prennent pour alibi les provocations du président pour justifier leur violence. Mais non, rien ne peut la justifier".
A gauche, Christiane Taubira, qui "envisage" de se présenter à la présidentielle, est en déplacement à Nantes après avoir annoncé qu'elle se soumettrait au résultat de la Primaire populaire, une initiative citoyenne prévue du 27 au 30 janvier. Avec comme objectif de rassembler derrière elle une grande partie de la gauche.
Les quelques sondages qui l'ont testée lui ont attribué entre 2,5% et 7% des intentions de vote. Pour ses détracteurs, une candidature ajouterait encore un peu plus de confusion au sein d'une gauche éclatée en cinq candidatures principales. Et aucune d'entre elles n'est à ce jour en mesure de rivaliser dans les sondages avec les droites et Emmanuel Macron.
Ce premier déplacement du président depuis qu'il a affirmé la semaine dernière vouloir "emmerder" les non vaccinés intervient sur fond de violences contre les élus en faveur du pass vaccinal, comme l'agression dimanche d'un député LREM de Saint-Pierre-et-Miquelon, qualifiée d'"inacceptable" et "intolérable" par le chef de l'Etat.
Donné à ce stade largement en tête (autour de 25%) des sondages au premier tour, le chef de l'Etat a promis que le budget de la sécurité serait accru de 15 milliards d'euros sur cinq ans, dans le cadre d'un projet de loi présenté en Conseil des ministres en mars. Et qui ne pourrait donc être votée qu'après l'élection présidentielle.
Il a également dit vouloir "doubler les policiers sur le terrain d'ici à 2030" et détaillé ses mesures pour renforcer la lutte contre les violences intrafamilales, le harcèlement de rue ou encore les cyberattaques.
Se gardant des formules polémiques, il a souhaité "œuvrer à la vie tranquille à laquelle tous nos concitoyens ont droit". "Nous n’y sommes pas encore (...) mais nous devons améliorer inlassablement les choses", a-t-il ajouté lors d'un échange avec élus et forces de l'ordre devant le futur "hôtel des polices" de Nice.
"Ensauvagement"
La sécurité est la pierre angulaire, avec l'immigration, des programmes de ses principaux rivales à droite: Valérie Pécresse (LR) et Marine Le Pen, toutes deux autour de 16/17% dans les sondages, elles-mêmes suivies de près par l'autre candidat de l'extrême droite Eric Zemmour.
Emmanuel Macron "aura été le président de l'+ensauvagement+. Comment ose-t-il faire campagne sur la sécurité, d'autant plus aux frais du contribuable ? Les Français ne sont pas dupes. Je remettrai la France en ordre", a très vite réagi la candidate du Rassemblement national.
En des termes similaires, Eric Ciotti député LR des Alpes-Maritimes et "conseiller à l'autorité" de la candidate de la droite, a accusé le président sortant d'avoir laissé la société "s’ensauvager", fustigeant "un Waterloo sécuritaire".
La semaine dernière, Valérie Pécresse avait annoncé son intention de "ressortir le Kärcher de la cave" pour "nettoyer les quartiers", reprenant une expression controversée de Nicolas Sarkozy lorsqu'il était ministre de l'Intérieur.
La gestion de la crise du Covid, avec des contaminations au plus haut depuis deux ans et un appel à la grève pour jeudi de la part des syndicats enseignants, reste omniprésente dans la campagne présidentielle.
Elu agressé
Les opposants au pass vaccinal, adopté en première lecture la semaine dernière après de vifs débats à l'Assemblée nationale et qui arrive en commission au Sénat, ont repris la rue samedi après la trêve des fêtes de fin d'année.
La mobilisation a affiché un net rebond, avec plus de 105.000 participants, selon le ministère de l'Intérieur, soit quatre fois plus que le 18 décembre.
Et de nombreux responsables politiques ont condamné l'agression par de présumés manifestants opposés au pass dont a été victime dimanche le député Stéphane Claireaux (LREM) devant son domicile à Saint-Pierre-et-Miquelon.
Le patron du groupe LREM à l'Assemblée Christophe Castaner a condamné sur France Inter la "lâcheté face à un homme seul, qui était pacifique, sans défense". Selon lui, il y eu l'an dernier "322 menaces contre des députés, dont les deux tiers contre des députés" En Marche.
Il a tenté de rassurer, en affirmant que la majorité n'entendait pas faire du pass vaccinal "une mesure permanente".
Pour le patron du Parti socialiste Olivier Faure, "certains antivax prennent pour alibi les provocations du président pour justifier leur violence. Mais non, rien ne peut la justifier".
A gauche, Christiane Taubira, qui "envisage" de se présenter à la présidentielle, est en déplacement à Nantes après avoir annoncé qu'elle se soumettrait au résultat de la Primaire populaire, une initiative citoyenne prévue du 27 au 30 janvier. Avec comme objectif de rassembler derrière elle une grande partie de la gauche.
Les quelques sondages qui l'ont testée lui ont attribué entre 2,5% et 7% des intentions de vote. Pour ses détracteurs, une candidature ajouterait encore un peu plus de confusion au sein d'une gauche éclatée en cinq candidatures principales. Et aucune d'entre elles n'est à ce jour en mesure de rivaliser dans les sondages avec les droites et Emmanuel Macron.