PAPEETE, 23 septembre 2011 (AFP) - Le président indépendantiste de la Polynésie française, Oscar Temaru, est arrivé jeudi à New York, pour ouvrir à l'ONU le débat sur la réinscription de sa collectivité sur la liste des territoires à décoloniser, a indiqué la présidence de la Polynésie.
Cette réinscription ne déboucherait pas sur l'indépendance, mais permettrait selon le sénateur indépendantiste (apparenté PS) Richard Tuheiava des "relations plus équitables" entre la France et la Polynésie française, avec un "regard extérieur" de l'ONU.
Les Polynésiens pourraient ensuite, par le biais d'un référendum, choisir entre plusieurs voies statutaires : rester une collectivité autonome au sein de la République, devenir indépendants, ou encore un Etat associé.
Le président Temaru n'a pas caché son intention de "faire du lobbying" afin que cette question soit mise à l'ordre du jour, puis votée à l'ONU.
Quelques jours avant son départ, Oscar Temaru avait évoqué l'attitude "incohérente" selon lui de la France, en évoquant le cas de la Palestine.
"Cet Etat souverain sera construit avec le partenariat de tous les pays du monde entier, dont la France. Pourquoi à New York, pourquoi en Palestine ou en Extrême Orient, c'est un langage et ici, en Polynésie, c'est un autre langage ?" avait-il demandé à l'AFP.
Oscar Temaru avait rencontré le secrétaire général de l'ONU à Auckland, en Nouvelle-Zélande, lors du forum des îles du Pacifique, au début du mois.
"Le droit à l'autodétermination est reconnu par la Charte des Nations unies, et j'écoute les préoccupations de certains, particulièrement de la Polynésie française. C'est aux états membres de décider de l'inscription ou du retrait d'un territoire non autonome", avait déclaré Ban Ki-Moon. "Pour ce qui concerne ce cas spécifique, j'espère que le territoire en question continuera de dialoguer avec les parties concernées", avait-il ajouté, sans citer la France.
Les relations entre la France et la Polynésie française se sont dégradées ces dernières semaines. Oscar Temaru avait estimé qu'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, également en déplacement à Auckland, aurait été "une perte de temps", et il avait fustigé "l'attitude coloniale" de la France.
La Polynésie française est par ailleurs frappée par une grave crise économique, et une forte instabilité politique depuis 2004.
ml/dar
Cette réinscription ne déboucherait pas sur l'indépendance, mais permettrait selon le sénateur indépendantiste (apparenté PS) Richard Tuheiava des "relations plus équitables" entre la France et la Polynésie française, avec un "regard extérieur" de l'ONU.
Les Polynésiens pourraient ensuite, par le biais d'un référendum, choisir entre plusieurs voies statutaires : rester une collectivité autonome au sein de la République, devenir indépendants, ou encore un Etat associé.
Le président Temaru n'a pas caché son intention de "faire du lobbying" afin que cette question soit mise à l'ordre du jour, puis votée à l'ONU.
Quelques jours avant son départ, Oscar Temaru avait évoqué l'attitude "incohérente" selon lui de la France, en évoquant le cas de la Palestine.
"Cet Etat souverain sera construit avec le partenariat de tous les pays du monde entier, dont la France. Pourquoi à New York, pourquoi en Palestine ou en Extrême Orient, c'est un langage et ici, en Polynésie, c'est un autre langage ?" avait-il demandé à l'AFP.
Oscar Temaru avait rencontré le secrétaire général de l'ONU à Auckland, en Nouvelle-Zélande, lors du forum des îles du Pacifique, au début du mois.
"Le droit à l'autodétermination est reconnu par la Charte des Nations unies, et j'écoute les préoccupations de certains, particulièrement de la Polynésie française. C'est aux états membres de décider de l'inscription ou du retrait d'un territoire non autonome", avait déclaré Ban Ki-Moon. "Pour ce qui concerne ce cas spécifique, j'espère que le territoire en question continuera de dialoguer avec les parties concernées", avait-il ajouté, sans citer la France.
Les relations entre la France et la Polynésie française se sont dégradées ces dernières semaines. Oscar Temaru avait estimé qu'une rencontre avec le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé, également en déplacement à Auckland, aurait été "une perte de temps", et il avait fustigé "l'attitude coloniale" de la France.
La Polynésie française est par ailleurs frappée par une grave crise économique, et une forte instabilité politique depuis 2004.
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