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Oceania Pitch, un évènement unique dans le Pacifique


La très attendue session de pitch a débuté ce jeudi en début d’après-midi avec 10 projets en liste. En partenariat avec l'Association Tahitienne des Professionnels de l'Audiovisuel (ATPA), le FIFO offre une plateforme centrale et unique dans le Pacifique. L’idée ? Que des producteurs et diffuseurs invités pour le FIFO rencontrent les porteurs de projets en direct. Cette opportunité permet aux réalisateurs d’étendre leur réseau en se rapprochant des professionnels de toute la région - et au-delà. Au regard du nombre de personnes présentes – professionnels mais également simples curieux – il ne fait aucun doute que l’Oceania Pitch s’impose comme un événement audiovisuel incontournable.

5 minutes de présentation, 10 minutes de questions face à une assemblée de diffuseurs et de producteurs, la pression se lisait sur tous les visages des « pitcheurs »... Mais pas de panique : l’Oceania Pitch proposait pendant 3 jours une formation accélérée, encadrée par des professionnels de la télévision : quatre coachs de marque ont pu orienter, aider et peaufiner les projets de chacun. Hind Saïh, productrice Franco-Marocaine vivant à Paris, a véritablement porté les pitcheurs par son expérience pointue et son enthousiasme contagieux.
Elle était accompagnée dans sa tache par trois représentants de chaînes exceptionnels : Kathryn Graham, responsable des émissions pour enfants à TVNZ (Nouvelle-Zélande), et, pour la deuxième année, de Luc de Saint-Sernin, directeur de la coordination des Antennes Outre-mer 1ère (France Télévisions). Il co-produit ou achète 70 heures de documentaires par an. Et enfin Anne Gouraud, responsable éditoriale de Planète et Thalassa.

A la poursuite de valeurs et d’un retour aux sources, portraits engagés, traditions, énigme historique, ou bien encore navigation traditionnelle et pêche, les sujets présentés étaient tous passionnants et certains semblent avoir remporté les faveurs des diffuseurs et décideurs présents. Les pitcheurs ont su transporter le public au plus près de leurs aventures.

Aux côtés des diffuseurs de Nouvelle-Zélande, d'Australie et de France, des représentants des télévisions de toute la région Pacifique étaient présents : Fiji TV, Cook Islands TV, DigiTV (Tonga), Samoa, Vanuatu, Salomon, Papouasie Nouvelle-Guinée ainsi que ceux de France Télévisions (France Ô, Polynésie 1ère, Calédonie 1ère et Wallis et Futuna 1ère).
En cours d’écriture pour la majorité des projets, il restait pour les « pitcheurs » quelques points à définir : la session de questions face aux diffuseurs n’a pas manqué de les éclaircir, donnant ainsi la possibilité de préciser leurs choix personnels comme le type de narration, l’ambiance générale du futur documentaire ou bien encore les contacts privilégiés acquis au cours de leurs enquêtes. La force des mots et de l’image n’aura jamais été aussi importante pour les réalisateurs qu’à ce moment décisif, car cette année encore le meilleur pitch se verra attribuer un prix de 1000 euros. Celui-ci sera annoncé ce vendredi soir pendant la soirée de remise des prix du FIFO au Grand Théâtre de la Maison de la Culture.

Eliane Koller organisatrice du Oceania Pitch et membre de l’ATPA

Sur quels critères choisissez-vous les projets qui seront présentés à l’Oceania Pitch ?
Les projets doivent être en phase de développement et doivent surtout répondre à des critères de sérieux et de qualité à tous les niveaux - sujet, budget, etc. Nous faisons venir des responsables de programmation très importants qui ont des exigences. Pour que l’Oceania Pitch remplisse sa mission – faire aboutir des projets - il faut que ces derniers aient de véritables atouts !

La formule de l’Oceania Pitch est unique dans le Pacifique, notamment parce que vous proposez une session de formation. Comment est née cette idée ?
C’est une idée de l’ATPA, l’Association Tahitienne des Professionnels de l’Audiovisuel, qui est née grâce au FIFO il y a 11 ans. Au départ, nous essayions pendant le FIFO d’organiser des rencontres entre les porteurs de projets et les chaînes de télévision présentes, mais cela ne marchait pas très bien. Nous avons donc décidé d’imaginer un événement parallèle qui puisse répondre efficacement aux besoins des réalisateurs de la région, aux attentes des diffuseurs mais également aux enjeux d’un festival comme le FIFO. D’où cette idée de proposer une formation à l’exercice du pitch en amont de leur présentation. La formule a immédiatement séduit les professionnels car elle est unique. L’Oceania Pitch est une incroyable plateforme d’opportunités de plus en plus recherchée.

Hind Saïd, productrice et consultante audiovisuel, coach de l’Oceania Pitch

En tant que productrice et consultante en métropole, quelle expérience retires-tu de ces quelques jours à former des pitcheurs ?
Absolument formidable, beaucoup d’énergie, beaucoup de beaux projets, beaucoup de gens passionnés, beaucoup de fierté aussi, ça nous manque en métropole. Et puis beaucoup de joies, des choses simples, ce dont la création a besoin.
D’avoir aidé ces porteurs de projets alors que tu les juges habituellement, ce n’est pas trop difficile de passer de l’autre côté du miroir ?
Au contraire, cette expérience m’a apporté beaucoup d’énergie, c’est un autre exercice de style ! C’est très intense d’intervenir sur une courte durée auprès de projets de documentaires qu’il faut essayer d’optimiser et d’encourager.



Rédigé par Communication FIFO le Vendredi 7 Février 2014 à 16:25 | Lu 433 fois