Tahiti Infos

Nouvelle-Calédonie: une intersyndicale appelle à la grève générale le 1er septembre


image: http://s2.lemde.fr/image/2016/08/26/534x0/4988434_6_8c91_plusieurs-centaines-d-entrepreneurs_a06b390c69e0e9e657080cc1ffd3e3e4.jpg Plusieurs centaines d’entrepreneurs calédoniens ont manifesté le 18 août devant le Congrès pour demander aux élus de ne pas voter ce projet de loi sur la compétitivité. Plusieurs centaines d’entrepreneurs calédoniens ont manifesté le 18 août devant le Congrès pour demander aux élus de ne pas voter ce projet de loi sur la compétitivité. FRED PAYET / AFP
image: http://s2.lemde.fr/image/2016/08/26/534x0/4988434_6_8c91_plusieurs-centaines-d-entrepreneurs_a06b390c69e0e9e657080cc1ffd3e3e4.jpg Plusieurs centaines d’entrepreneurs calédoniens ont manifesté le 18 août devant le Congrès pour demander aux élus de ne pas voter ce projet de loi sur la compétitivité. Plusieurs centaines d’entrepreneurs calédoniens ont manifesté le 18 août devant le Congrès pour demander aux élus de ne pas voter ce projet de loi sur la compétitivité. FRED PAYET / AFP
Nouméa, France | AFP | Une intersyndicale "Vie chère" a appelé à la grève générale le 1er septembre en Nouvelle-Calédonie pour exiger l'adoption par les élus de deux réformes économiques et fiscales, qui suscitent des controverses, a-t-elle annoncé vendredi.

Ces textes de loi, en gestation depuis plusieurs années, sont examinés le 1er septembre au Congrès de cet archipel français très autonome.

"Si on échoue jeudi, si on sépare les deux textes, si on modifie trop leurs équilibres, c'est le pays qui aura perdu pour satisfaire une vingtaine d'entreprises. Ce n'est pas possible", a déclaré à la presse Didier Guénant-Jeanson, ténor de l'intersyndicale, qui rassemble cinq organisations.

"Notre objectif est clair depuis dix ans, nous voulons une baisse des prix. Aujourd'hui, on a des éléments qui peuvent aboutir à ça", a-t-il ajouté, dénonçant "la pression terrible" exercée par certaines entreprises sur les élus.

Dans le cadre d’une vaste réforme fiscale, le gouvernement présidé par Philippe Germain (Calédonie Ensemble, centre droit) a décidé d’instaurer, à compter du 1er juillet 2018, une Taxe générale à la consommation (TGC), sorte de TVA se substituant à un millefeuille de taxes à l'importation et sur le fret.

L’exécutif souhaite que la TGC soit accompagnée d’une loi sur la compétitivité. Ce sont notamment les dispositions prévoyant le plafonnement des taux de marge pendant 18 mois pour les entreprises faisant un chiffre d'affaires annuel supérieur à 100 millions CFP (830.000 euros), ou l’encadrement des prix en cas de dysfonctionnement de la concurrence, qui suscitent l'opposition du Medef et du parti Les Républicains.

Plusieurs centaines d’entrepreneurs calédoniens avaient d'ailleurs manifesté le 18 août dernier devant le Congrès pour demander aux élus de ne pas voter ce projet de loi sur la compétitivité.

Pour soutenir les réformes, l'intersyndicale a appelé à un rassemblement à Nouméa ainsi que devant plusieurs mairies de l'intérieur.

Après plus de dix ans de croissance annuelle moyenne d’environ 4%, la Nouvelle-Calédonie connaît une grave crise économique provoquée par la chute des cours du nickel et la fin des grands chantiers de construction des usines métallurgiques.

Pour redresser la barre et réduire les inégalités sociales, les organisations patronales, l’intersyndicale et les principaux partis politiques ont signé, en août 2014, un "agenda partagé" définissant un vaste programme de réformes économiques et fiscales.

Rédigé par AFP le Vendredi 26 Août 2016 à 20:49 | Lu 1387 fois