New York, Etats-Unis | AFP | mardi 16/09/2019 - Tout ce que la planète compte de militants écologistes déferle sur New York cette semaine pour des manifestations et un sommet inédit de jeunes, venus faire pression sur les dirigeants mondiaux à l'ONU pour qu'ils revoient à la hausse leurs engagements climatiques.
Outre la désormais célèbre Suédoise Greta Thunberg, 16 ans, 500 autres jeunes leaders sud-américains, européens, asiatiques et africains débarqueront pour le premier sommet de la jeunesse sur le climat organisé par l'ONU, samedi.
Beaucoup atterriront juste à temps pour se joindre vendredi à une manifestation qu'ils espèrent massive, coordonnée avec des centaines d'autres dans le monde. Le vendredi est devenu jour de "grève de l'école pour le climat", initiative lancée par Greta Thunberg à Stockholm l'an dernier, et qui s'est répandue comme une traînée de poudre dans le monde.
Le vendredi suivant, le 27 septembre, pendant l'Assemblée générale de l'ONU, aura lieu une autre grève mondiale coordonnée.
New York, qui accueillera aussi une semaine d'événements parallèles sur le climat, a autorisé ses élèves à sécher les cours.
Cette image d'enfants et d'adolescents embouteillant les rues de New York pour "notre maison qui brûle" sera le préambule à un sommet spécial climat lundi prochain à l'ONU, avec une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel.
Nombre de dirigeants souscrivent à l'idée d'une urgence climatique, mais ils seront attendus sur les détails concrets de leurs plans climatiques, avec deux questions centrales: quand fermeront-ils leurs dernières centrales au charbon? Et quand les pays fermeront-ils le robinet des autres énergies fossiles, gaz et pétrole?
Une soixantaine de pays devraient annoncer des plans climat renforcés, selon Alden Meyer, expert de l'ONG américaine Union of Concerned Scientists, mais a priori pas les grands émetteurs, dit-il à l'AFP.
"C'est un marathon, pas un sprint", poursuit Alden Meyer. La vraie date butoire est fin 2020, quand l'Accord de Paris obligera les signataires à revoir leur copie. Mais on guettera les signaux envoyés, particulièrement par la Chine.
Pour l'instant, seuls le Maroc et la Gambie ont des engagements "compatibles" avec l'objectif de l'accord de Paris de 2015, selon le Climate Action Tracker.
Pour avoir une chance de stopper le réchauffement du globe à +1,5°C (par rapport au XIXe siècle), il faudrait que le monde soit neutre en carbone en 2050, selon le dernier consensus de scientifiques mandatés par l'ONU.
Nous en sommes loin. L'année passée a apporté une moisson de mauvaises nouvelles. Jamais les humains n'avaient rejeté autant de dioxyde de carbone dans l'air qu'en 2018. Les canicules de cet été ont fait de juillet 2019 le plus chaud jamais enregistré sur Terre depuis 1880. Les quatre dernières années furent les quatre plus chaudes.
Et des études ont révélé que les calottes polaires fondaient encore plus vite que ce que l'on pensait.
Parmi les 500 jeunes participants du sommet de samedi, l'ONU en a invité 100 tous frais payés, en compensant les émissions de carbone de leurs vols: une éco-entrepreneuse de l'Île Maurice et un autre d'Indonésie, des fondateurs d'associations en Argentine ou au Guatemala, des militants écologistes...
Certains sont aguerris aux rouages et au jargon bureaucratiques des négociations internationales, comme le Français Côme Girschig, 24 ans.
"Greta a ouvert une porte", dit-il à l'AFP, en demandant: "C'est très bien d'avoir la jeunesse dans la rue qui se dit anticapitaliste et veut changer le système, mais on met quoi à la place?"
Cet écolo modéré est végan et anti-avion, mais pas absolutiste: "Si tout le monde mange moins de viande une fois par jour, c'est plus efficace que si 5% de la population est parfaitement végan". Lui veut que le mouvement jeune dépasse l'extrémisme et accouche de propositions concrètes.
Du Brésil arrivera vendredi João Henrique Alves Cerqueira, 27 ans, impliqué dans diverses ONG depuis cinq ans. "Je suis un peu sceptique, je n'en suis pas à ma première conférence onusienne", dit-il à l'AFP. "Mais il se passe quelque chose en ce moment".
Quant à "Greta", il confie son admiration, mais ajoute: "Ce serait formidable que le monde entende d'autres voix, venant du Sud et des communautés indigènes".
Outre la désormais célèbre Suédoise Greta Thunberg, 16 ans, 500 autres jeunes leaders sud-américains, européens, asiatiques et africains débarqueront pour le premier sommet de la jeunesse sur le climat organisé par l'ONU, samedi.
Beaucoup atterriront juste à temps pour se joindre vendredi à une manifestation qu'ils espèrent massive, coordonnée avec des centaines d'autres dans le monde. Le vendredi est devenu jour de "grève de l'école pour le climat", initiative lancée par Greta Thunberg à Stockholm l'an dernier, et qui s'est répandue comme une traînée de poudre dans le monde.
Le vendredi suivant, le 27 septembre, pendant l'Assemblée générale de l'ONU, aura lieu une autre grève mondiale coordonnée.
New York, qui accueillera aussi une semaine d'événements parallèles sur le climat, a autorisé ses élèves à sécher les cours.
Cette image d'enfants et d'adolescents embouteillant les rues de New York pour "notre maison qui brûle" sera le préambule à un sommet spécial climat lundi prochain à l'ONU, avec une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement, dont Emmanuel Macron et Angela Merkel.
Nombre de dirigeants souscrivent à l'idée d'une urgence climatique, mais ils seront attendus sur les détails concrets de leurs plans climatiques, avec deux questions centrales: quand fermeront-ils leurs dernières centrales au charbon? Et quand les pays fermeront-ils le robinet des autres énergies fossiles, gaz et pétrole?
- Moisson de mauvaises nouvelles -
Une soixantaine de pays devraient annoncer des plans climat renforcés, selon Alden Meyer, expert de l'ONG américaine Union of Concerned Scientists, mais a priori pas les grands émetteurs, dit-il à l'AFP.
"C'est un marathon, pas un sprint", poursuit Alden Meyer. La vraie date butoire est fin 2020, quand l'Accord de Paris obligera les signataires à revoir leur copie. Mais on guettera les signaux envoyés, particulièrement par la Chine.
Pour l'instant, seuls le Maroc et la Gambie ont des engagements "compatibles" avec l'objectif de l'accord de Paris de 2015, selon le Climate Action Tracker.
Pour avoir une chance de stopper le réchauffement du globe à +1,5°C (par rapport au XIXe siècle), il faudrait que le monde soit neutre en carbone en 2050, selon le dernier consensus de scientifiques mandatés par l'ONU.
Nous en sommes loin. L'année passée a apporté une moisson de mauvaises nouvelles. Jamais les humains n'avaient rejeté autant de dioxyde de carbone dans l'air qu'en 2018. Les canicules de cet été ont fait de juillet 2019 le plus chaud jamais enregistré sur Terre depuis 1880. Les quatre dernières années furent les quatre plus chaudes.
Et des études ont révélé que les calottes polaires fondaient encore plus vite que ce que l'on pensait.
- Au-delà de "Greta" -
Parmi les 500 jeunes participants du sommet de samedi, l'ONU en a invité 100 tous frais payés, en compensant les émissions de carbone de leurs vols: une éco-entrepreneuse de l'Île Maurice et un autre d'Indonésie, des fondateurs d'associations en Argentine ou au Guatemala, des militants écologistes...
Certains sont aguerris aux rouages et au jargon bureaucratiques des négociations internationales, comme le Français Côme Girschig, 24 ans.
"Greta a ouvert une porte", dit-il à l'AFP, en demandant: "C'est très bien d'avoir la jeunesse dans la rue qui se dit anticapitaliste et veut changer le système, mais on met quoi à la place?"
Cet écolo modéré est végan et anti-avion, mais pas absolutiste: "Si tout le monde mange moins de viande une fois par jour, c'est plus efficace que si 5% de la population est parfaitement végan". Lui veut que le mouvement jeune dépasse l'extrémisme et accouche de propositions concrètes.
Du Brésil arrivera vendredi João Henrique Alves Cerqueira, 27 ans, impliqué dans diverses ONG depuis cinq ans. "Je suis un peu sceptique, je n'en suis pas à ma première conférence onusienne", dit-il à l'AFP. "Mais il se passe quelque chose en ce moment".
Quant à "Greta", il confie son admiration, mais ajoute: "Ce serait formidable que le monde entende d'autres voix, venant du Sud et des communautés indigènes".