Nantes, France | AFP | lundi 21/06/2021 - "Steve, tu nous manques": près d'un millier de personnes ont défilé dans les rues de Nantes lundi soir en hommage à Steve Maia Caniço, tombé dans la Loire durant une intervention policière lors de la Fête de la musique 2019.
"On est là pour lui rendre hommage, dans un but pacifique et non pour une quelconque revendication politique. On veut pas qu'il tombe dans l'oubli et que justice soit rendue", expliquait à l'AFP en début de manifestation "Moune", 23 ans, une amie du jeune animateur périscolaire de 24 ans, mort il y a tout juste deux ans.
"On est toujours là", "On ne se taira pas" ou "Danser n'est plus une liberté", proclamaient quelques pancartes brandies par les manifestants dont beaucoup arboraient un tee-shirt blanc marqué d'un "Justice pour Steve".
"Pas de justice, pas de paix", "on n'oublie pas, on ne pardonne pas", a scandé la foule qui a défilé de la préfecture jusqu'à l'île de Nantes, sans pouvoir accéder au quai Wilson où Steve a été vu pour la dernière fois durant une fête techno interrompue par une intervention policière.
Les forces de l'ordre ont refusé de laisser passer les manifestants en avançant que la manifestation n'avait pas été déclarée à la préfecture. Seuls quelques membres de la famille ont pu se recueillir sur les lieux du drame.
Quelques personnes ont laissé des roses et une pancarte "État policier, État meurtrier" sur un autre quai, près de l’endroit où le corps de Steve avait été retrouvé.
"Steve est venu à nos soirées. Depuis deux ans, on a toujours la boule au ventre", a raconté Nicolas, teufeur de 22 ans, barbe noire et chapeau de paille. "On a l'impression que notre jeunesse part en fumée. On ne peut plus faire la fête", ajoutait-il en référence à la free party illégale dispersée par les forces de l'ordre le weekend dernier à Redon (Ille-et-Vilaine).
"Ce week-end a été compliqué pour tout le monde", a abondé Caro, une autre amie de Steve. "Votre présence, pour nous, elle est un soutien, elle donne du courage", a-t-elle lancé sous les applaudissements de la foule.
Le parquet a annoncé la semaine dernière que l'enquête avait établi que Steve Maia Caniço était tombé dans la Loire "dans le temps de l'intervention de la police" lors de la Fête de la musique 2019. Plusieurs personnes, notamment des responsables policiers et la maire de Nantes, ont été convoquées par le juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.
Des affrontements ont éclaté lundi lors d'une deuxième manifestation organisée un peu plus tard, après 21H00, dans le quartier Bouffay, en marge de la Fête de la musique, à l'appel du collectif d'ultra gauche Nantes Révoltée. Des black blocs ont retiré des pavés dans le quartier Kervéguen et faisaient face aux forces de l'ordre qui ont fait usage de lacrymogène, tandis que de nombreux nantais étaient attablés à des terrasses de cafés, a constaté un journaliste de l'AFP.
"On est là pour lui rendre hommage, dans un but pacifique et non pour une quelconque revendication politique. On veut pas qu'il tombe dans l'oubli et que justice soit rendue", expliquait à l'AFP en début de manifestation "Moune", 23 ans, une amie du jeune animateur périscolaire de 24 ans, mort il y a tout juste deux ans.
"On est toujours là", "On ne se taira pas" ou "Danser n'est plus une liberté", proclamaient quelques pancartes brandies par les manifestants dont beaucoup arboraient un tee-shirt blanc marqué d'un "Justice pour Steve".
"Pas de justice, pas de paix", "on n'oublie pas, on ne pardonne pas", a scandé la foule qui a défilé de la préfecture jusqu'à l'île de Nantes, sans pouvoir accéder au quai Wilson où Steve a été vu pour la dernière fois durant une fête techno interrompue par une intervention policière.
Les forces de l'ordre ont refusé de laisser passer les manifestants en avançant que la manifestation n'avait pas été déclarée à la préfecture. Seuls quelques membres de la famille ont pu se recueillir sur les lieux du drame.
Quelques personnes ont laissé des roses et une pancarte "État policier, État meurtrier" sur un autre quai, près de l’endroit où le corps de Steve avait été retrouvé.
"Steve est venu à nos soirées. Depuis deux ans, on a toujours la boule au ventre", a raconté Nicolas, teufeur de 22 ans, barbe noire et chapeau de paille. "On a l'impression que notre jeunesse part en fumée. On ne peut plus faire la fête", ajoutait-il en référence à la free party illégale dispersée par les forces de l'ordre le weekend dernier à Redon (Ille-et-Vilaine).
"Ce week-end a été compliqué pour tout le monde", a abondé Caro, une autre amie de Steve. "Votre présence, pour nous, elle est un soutien, elle donne du courage", a-t-elle lancé sous les applaudissements de la foule.
Le parquet a annoncé la semaine dernière que l'enquête avait établi que Steve Maia Caniço était tombé dans la Loire "dans le temps de l'intervention de la police" lors de la Fête de la musique 2019. Plusieurs personnes, notamment des responsables policiers et la maire de Nantes, ont été convoquées par le juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.
Des affrontements ont éclaté lundi lors d'une deuxième manifestation organisée un peu plus tard, après 21H00, dans le quartier Bouffay, en marge de la Fête de la musique, à l'appel du collectif d'ultra gauche Nantes Révoltée. Des black blocs ont retiré des pavés dans le quartier Kervéguen et faisaient face aux forces de l'ordre qui ont fait usage de lacrymogène, tandis que de nombreux nantais étaient attablés à des terrasses de cafés, a constaté un journaliste de l'AFP.