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N-Calédonie: un maire et un ancien maire condamnés pour achat de voix


Harold Martin, 65 ans, a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, à cinq ans d'inéligibilité et à 1,6 million FCFP d'amende (13.000 euros).
Harold Martin, 65 ans, a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, à cinq ans d'inéligibilité et à 1,6 million FCFP d'amende (13.000 euros).
Nouméa, France | AFP | mardi 24/06/2019 - Le maire de la commune de Païta, banlieue de Nouméa, et son prédecesseur, Harold Martin, figure de la droite calédonienne, ont été condamnés mardi pour obtention de suffrages à l'aide de dons ou de promesses lors des élections municipales de 2014, a constaté l'AFP.     

Harold Martin, 65 ans, a été condamné à deux ans de prison, dont un avec sursis, à cinq ans d'inéligibilité et à 1,6 million FCFP d'amende (13.000 euros), une peine supèrieure aux réquisitions.    Aux prises avec d'autres affaires judiciaires, M.Martin a démissionné en janvier dernier de son fauteuil de maire et est aujourd'hui en retrait de la scène politique après 35 ans de mandats dans les différentes institutions de Nouvelle-Calédonie.        
Son successeur à la mairie de Païta, Willy Gatuhau, a lui écopé d'un an de prison avec sursis, de trois ans d'inéligibilité et de 700.000 FCFP d'amende (5.800 euros).      
"Le mauvais polar continue. Ce dossier est vide, je n'ai pas été condamné sur des faits", a déclaré à la presse M.Gatuhau, précisant qu'il allait faire appel de cette décision. L'avocat d'Harold Martin, absent à l'audience, a dénoncé un procès "sans élément matériel" et a indiqué que son client faisait également appel.       
Suite à une plainte d'un candidat de l'opposition, MM. Martin et Gatuhau étaient poursuivis pour avoir distribué des enveloppes d'argent liquide allant de 200 à 10.000 euros et avoir promis des postes à des personnes influentes de la communauté wallisienne et futunienne, en échange d'appel à voter en leur faveur aux élections municipales de 2014..     
Egalement poursuivis, six bénéficiaires, qui avaient dénoncé ces faits après le scrutin, ont pour la plupart été condamnés à un mois de prison avec sursis. Partie civile, l'association Anticor s'est félicitée d'un délibéré "juste et équilibré".      
Signataire de l'accord de Nouméa (1998), Harold Martin est un familier des tribunaux. Il doit être rejugé pour favoritisme après un arrêt de la cour de cassation de mars dernier dans une affaire d'attribution de marché pour laquelle il a déjà été poursuivi pour prise illégale d'interêts.      
Le parquet de Nouméa a par ailleurs formé un pourvoi en cassation après sa relaxe en appel au mois de novembre 2018 du chef de prise illégale d'intérêts, dans une troisième affaire relative à la vente de terrains familiaux.        

le Mardi 25 Juin 2019 à 05:19 | Lu 537 fois