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N-Calédonie: colère syndicale après le renvoi en correctionnelle de trois policiers


Nouméa, France | AFP | jeudi 24/09/2015 -Le renvoi en correctionnelle de trois policiers après une intervention sur un homme en état d'ivresse a provoqué la colère des syndicats de la police nationale en Nouvelle-Calédonie, , ont rapporté jeudi les médias locaux.

L'affaire remonte au 17 septembre lorsque trois policiers interviennent pour maitriser un individu alcoolisé armé d'un sabre d'abattis, à Koutio, en périphérie de Nouméa, dans une zone en limite du secteur où la gendarmerie est chargée de l'ordre public, ont indiqué Les Nouvelles-Calédoniennes.

Appelés au même moment sur un accident de la route, les policiers remettent le forcéné à un membre de sa famille présent, et confisquent le sabre.

Les gendarmes arrivent sur les lieux puis contactent le parquet sur les suites judiciaires à donner.

Intrigué par les circonstances de l'intervention de la police nationale, le magistrat de permamence demande le placement en garde à vue des policiers.

Ces derniers y resteront 48 heures et seront finalement renvoyés devant le tribunal correctionnel le 20 octobre notamment pour "violence par personne dépositaire de l'autorité publique" et "soustraction frauduleuse d'un objet pouvant servir à la manifestation de la vérité".

A l'unanimité, les syndicats de policiers ont vivement protesté contre l'action du parquet.

"On n'avait pas besoin de mettre des fonctionnaires de police 48 heures en garde pour que la vérité se manifeste. C'est en mettant la pression de cette manière sur les policiers que ces derniers hésiteront à intervenir, de peur de subir les foudres de la justice", a déclaré à la presse Richard Meunier, représentant à Nouméa du syndicat Alliance.

Il a en outre qualifié de "ridicules" les poursuites pour la confiscation du sabre d'abattis alors qu'il a été remis par les policiers à leur supérieur en arrivant au commissariat et qu'il a ensuite été transmis à la gendarmerie chargée de l'enquête.

Interrogé par Les Nouvelles-Calédoniennes, Hervé Ansquer, vice-procureur, a déclaré, sans entrer dans les détails de l'affaire, que "le parquet ne prenait pas la décision de renvoyer un justiciable devant un tribunal, qu'il soit policier ou non, sans preuves sérieuses".

Rédigé par () le Jeudi 24 Septembre 2015 à 06:33 | Lu 598 fois