Kiev, Ukraine | AFP | mardi 27/09/2022 - La Russie a de nouveau menacé mardi de faire usage de l'arme nucléaire, au dernier jour des référendums d'annexion qu'elle organise dans quatre régions d'Ukraine, dénoncés comme des "simulacres" par Kiev et ses alliés.
L'ancien président et numéro deux du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a assuré que Moscou défendra ces nouveaux territoires qu'elle entend incorporer à l'issue de ces scrutins, "y compris avec les armes nucléaires stratégiques".
"Je vais le répéter encore une fois pour les oreilles sourdes (...): la Russie a le droit d'utiliser des armes nucléaires si nécessaire", a-t-il ajouté.
Interrogé si ces déclarations représentaient la position officielle du Kremlin, son porte-parole Dmitri Peskov a rappelé la doctrine militaire russe, qui prévoit la possibilité de frappes nucléaires si des territoires considérés comme russes par Moscou sont attaqués.
Or après les référendums, "dans ces territoires, il y aura des changements cardinaux du point de vue juridique, du point de vue du droit international et du fait de toutes les conséquences respectives (des mesures prises) pour assurer la sécurité", a indiqué M. Peskov.
Ces menaces nucléaires, qui sont prises au sérieux en Occident, interviennent au dernier jour des votes d'annexion organisés par Moscou dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (est) et celles sous occupation russe de Kherson et Zaporijjia (sud). Les résultats pourraient être annoncés dès mardi soir ou mercredi.
Ces scrutins, organisés dans l'urgence face au succès de la contre-offensive ukrainienne lancée début septembre, suivent le schéma de l'annexion de la Crimée en 2014.
Ces cinq régions représentent un peu plus de 20% de la surface de l'Ukraine.
Vladimir Poutine a assuré mardi que ces votes visaient à "sauver les populations" locales, Moscou justifiant son invasion en accusant Kiev de nazisme et d'orchestrer un prétendu génocide de russophones.
Exode des Russes
Les pays du G7 ont juré de ne "jamais reconnaître" leurs résultats, tandis que Washington a promis une réplique "sévère" par la voie de sanctions économiques supplémentairement.
L'UE considère ces "reférendums" comme "illégaux" et toutes les personnes qui ont participé à leur organisation seront sanctionnées, a affirmé le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Même la Chine, principal partenaire de la Russie, a émis des critiques sans aller jusqu'à les dénoncer.
Les autorités mises en place par Moscou dans les zones à annexer ont assuré de leur côté que des "résultats provisoires" devraient être annoncés au plus tôt mardi soir ou dans les jours qui suivent. Le Parlement russe devra ensuite voter un texte formalisant l'intégration des quatre régions à la Russie.
"Qu'attendons-nous de cet événement? La stabilité, la stabilité économique et la confiance en l'avenir", a déclaré le dirigeant des séparatistes de Lougansk, Léonid Passetchnik.
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, était elle à Kiev mardi en soutien à l'Ukraine pour notamment rencontrer le président Volodymyr Zelensky.
La Russie continue parallèlement de mener une mobilisation de ses réservistes afin de recruter 300.000 combattants pour son invasion de l'Ukraine, cherchant la parade à la contre-offensive des troupes ukrainiennes qui ont, fortes des livraisons d'armes occidentales, repris des milliers de kilomètres carrés de territoire début septembre.
Cette campagne de recrutement, menée par moments de manière chaotique, a poussé de nombreux Russes à quitter le pays, un exode confirmé mardi par deux voisins du pays, la Géorgie et le Kazakhstan, tandis qu'un afflux est également observé aux frontières de la Mongolie et de la Finlande.
Fuites sur Nord Stream
La Géorgie a fait état de 10.000 Russes franchissant la frontière chaque jour depuis l'annonce de la mobilisation. Le Kazakhstan a lui fait état de 98.000 citoyens Russes arrivés depuis le 21 septembre.
"Je ne suis pas de la chair à canon, je ne suis pas un meurtrier", a expliqué à l'AFP Nikita, un jeune Russe de 23 ans passé côté géorgien au poste frontière de Kazbegui.
Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, a promis de protéger les Russes fuyant vers le Kazakhstan, traditionnel allié de la Russie mais qui a pris ses distances avec l'invasion de l'Ukraine.
Sur le terrain en Ukraine mardi, Kiev a revendiqué de nouveaux gains territoriaux avec la capture des localités de Borivchtchyna, sur la rive gauche de la rivière Oskil dans la région de Kharkiv, ainsi que le noeud logistique et ferroviaire de Koupinask-Vouzlovy.
Moscou continuait de son côté d'affirmer infliger de lourdes pertes à son adversaire.
Ces derniers jours, les attaques russes aux drones de fabrication iranienne se sont intensifiées, notamment au-dessus d'Odessa, grand port de la mer Noire, où deux engins "kamikazes" ont frappé des infrastructures militaires lundi, provoquant un important incendie et des détonations de munitions.
Du côté économique de la guerre, les gazoducs Nord Stream construits pour acheminer le gaz russe vers l'Europe ont été touchés par des fuites inexpliquées rapportées par les pays nordiques. Le Kremlin s'est dit "extrêmement préoccupé", disant n'exclure "aucune" hypothèse, y compris celle d'un sabotage.
Si ces deux tubes ne fonctionnaient pas, l'un pour raisons techniques invoquées par la Russie, l'autre du fait des sanctions européennes, ils étaient tout de même remplis de gaz.
L'ancien président et numéro deux du Conseil de sécurité russe Dmitri Medvedev a assuré que Moscou défendra ces nouveaux territoires qu'elle entend incorporer à l'issue de ces scrutins, "y compris avec les armes nucléaires stratégiques".
"Je vais le répéter encore une fois pour les oreilles sourdes (...): la Russie a le droit d'utiliser des armes nucléaires si nécessaire", a-t-il ajouté.
Interrogé si ces déclarations représentaient la position officielle du Kremlin, son porte-parole Dmitri Peskov a rappelé la doctrine militaire russe, qui prévoit la possibilité de frappes nucléaires si des territoires considérés comme russes par Moscou sont attaqués.
Or après les référendums, "dans ces territoires, il y aura des changements cardinaux du point de vue juridique, du point de vue du droit international et du fait de toutes les conséquences respectives (des mesures prises) pour assurer la sécurité", a indiqué M. Peskov.
Ces menaces nucléaires, qui sont prises au sérieux en Occident, interviennent au dernier jour des votes d'annexion organisés par Moscou dans les régions séparatistes de Donetsk et Lougansk (est) et celles sous occupation russe de Kherson et Zaporijjia (sud). Les résultats pourraient être annoncés dès mardi soir ou mercredi.
Ces scrutins, organisés dans l'urgence face au succès de la contre-offensive ukrainienne lancée début septembre, suivent le schéma de l'annexion de la Crimée en 2014.
Ces cinq régions représentent un peu plus de 20% de la surface de l'Ukraine.
Vladimir Poutine a assuré mardi que ces votes visaient à "sauver les populations" locales, Moscou justifiant son invasion en accusant Kiev de nazisme et d'orchestrer un prétendu génocide de russophones.
Exode des Russes
Les pays du G7 ont juré de ne "jamais reconnaître" leurs résultats, tandis que Washington a promis une réplique "sévère" par la voie de sanctions économiques supplémentairement.
L'UE considère ces "reférendums" comme "illégaux" et toutes les personnes qui ont participé à leur organisation seront sanctionnées, a affirmé le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell.
Même la Chine, principal partenaire de la Russie, a émis des critiques sans aller jusqu'à les dénoncer.
Les autorités mises en place par Moscou dans les zones à annexer ont assuré de leur côté que des "résultats provisoires" devraient être annoncés au plus tôt mardi soir ou dans les jours qui suivent. Le Parlement russe devra ensuite voter un texte formalisant l'intégration des quatre régions à la Russie.
"Qu'attendons-nous de cet événement? La stabilité, la stabilité économique et la confiance en l'avenir", a déclaré le dirigeant des séparatistes de Lougansk, Léonid Passetchnik.
La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, était elle à Kiev mardi en soutien à l'Ukraine pour notamment rencontrer le président Volodymyr Zelensky.
La Russie continue parallèlement de mener une mobilisation de ses réservistes afin de recruter 300.000 combattants pour son invasion de l'Ukraine, cherchant la parade à la contre-offensive des troupes ukrainiennes qui ont, fortes des livraisons d'armes occidentales, repris des milliers de kilomètres carrés de territoire début septembre.
Cette campagne de recrutement, menée par moments de manière chaotique, a poussé de nombreux Russes à quitter le pays, un exode confirmé mardi par deux voisins du pays, la Géorgie et le Kazakhstan, tandis qu'un afflux est également observé aux frontières de la Mongolie et de la Finlande.
Fuites sur Nord Stream
La Géorgie a fait état de 10.000 Russes franchissant la frontière chaque jour depuis l'annonce de la mobilisation. Le Kazakhstan a lui fait état de 98.000 citoyens Russes arrivés depuis le 21 septembre.
"Je ne suis pas de la chair à canon, je ne suis pas un meurtrier", a expliqué à l'AFP Nikita, un jeune Russe de 23 ans passé côté géorgien au poste frontière de Kazbegui.
Le président kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev, a promis de protéger les Russes fuyant vers le Kazakhstan, traditionnel allié de la Russie mais qui a pris ses distances avec l'invasion de l'Ukraine.
Sur le terrain en Ukraine mardi, Kiev a revendiqué de nouveaux gains territoriaux avec la capture des localités de Borivchtchyna, sur la rive gauche de la rivière Oskil dans la région de Kharkiv, ainsi que le noeud logistique et ferroviaire de Koupinask-Vouzlovy.
Moscou continuait de son côté d'affirmer infliger de lourdes pertes à son adversaire.
Ces derniers jours, les attaques russes aux drones de fabrication iranienne se sont intensifiées, notamment au-dessus d'Odessa, grand port de la mer Noire, où deux engins "kamikazes" ont frappé des infrastructures militaires lundi, provoquant un important incendie et des détonations de munitions.
Du côté économique de la guerre, les gazoducs Nord Stream construits pour acheminer le gaz russe vers l'Europe ont été touchés par des fuites inexpliquées rapportées par les pays nordiques. Le Kremlin s'est dit "extrêmement préoccupé", disant n'exclure "aucune" hypothèse, y compris celle d'un sabotage.
Si ces deux tubes ne fonctionnaient pas, l'un pour raisons techniques invoquées par la Russie, l'autre du fait des sanctions européennes, ils étaient tout de même remplis de gaz.