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Mention "à revoir" pour l'enseignement agricole


La chambre propose dix recommandations. Elle encourage notamment l'établissement à « développer les actions de remédiation et à fixer des objectifs chiffrés en matière de lutte contre l'échec scolaire »
La chambre propose dix recommandations. Elle encourage notamment l'établissement à « développer les actions de remédiation et à fixer des objectifs chiffrés en matière de lutte contre l'échec scolaire »
PAPEETE, le 10 avril 2015. La chambre territoriale des comptes a examiné l'enseignement agricole au fenua. Les résultats sont moins bons qu'au niveau national.


La chambre territoriale des comptes a passé à la moulinette la gestion de l'Etablissement public d'enseignement et de formation professionnelle agricole de Polynésie française (EPEFPA ) de 2008 à 2012. « Il a pour mission d'assurer la formation initiale et la formation professionnelle continue, conduisant à des qualifications ou des spécialisations agricoles reconnues au niveau territorial ou national », rappelle la chambre territoriale des comptes (CTC). Il est constitué par trois structures : le lycée agricole, le centre de formation professionnelle et de promotion agricole (CFPPA) et l'exploitation agricole. « Le CFPPA connaît une réorientation complète de son activité vers des formations courtes non diplômantes et non qualifiantes afin de mieux répondre aux besoins locaux et aux directives ministérielles », note la CTC. Mais en conséquence, une seule des formations dispensées au CFPPA en 2012 a donné lieu à un diplôme national, alors qu'en 2008, les formations sanctionnées par un diplôme national étaient encore au nombre de cinq. « Alors que le CFPPA devrait jouer un rôle important dans l'élévation du niveau de formation des professionnels de l'agriculture, cette mission essentielle n'est donc plus assurée en Polynésie française », souligne la CTC.


Un mauvais taux de réussite


Les résultats obtenus aux différents diplômes nationaux par les élèves et les étudiants du lycée agricole sont, à de rares exceptions, inférieurs aux taux de réussite observés au plan national.

L'écart des résultats est ainsi flagrant pour le brevet d'études professionnelles agricoles (BEPA). « Le taux de réussite était de 63 % en 2012 et 58 % en 2013 contre 88 et 90 % au plan national », met en avant la CTC.
Pour le bac professionnel, le taux de réussite est là aussi inférieur à celui réalisé au niveau national. En 2013, seuls 14 élèves sur 25 candidats sont devenus bacheliers, soit un taux de réussite qui chute à seulement 56 % contre 82 % au plan national.

La CTC souligne que « le très faible nombre de diplômes sortant de l'EPEFPA à l’issue d'un cursus au sein de l'établissement tient essentiellement au très important niveau d'abandon des études en cours de cycle ».
Malgré ces échecs, « le projet d'établissement n'a cependant décliné aucun objectif chiffré de réduction de l’échec scolaire », constate la CTC.

Ce rapport a été retiré de l’ordre du jour de la séance à l'assemblée et a été reporté à une prochaine séance.

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 10 Avril 2015 à 13:46 | Lu 1507 fois