Mamoudzou, France | AFP | dimanche 24/01/2021 - Trois personnes ont été tuées depuis vendredi à Mayotte, et plusieurs habitations ont été détruites lors d'incidents qui ont réveillé les inquiétudes des habitants, excédés par l'insécurité, ont dénoncé dimanche des élus de l'île.
"Trois personnes ont été assassinées à l'arme blanche en trois jours à Mayotte, dont deux adolescents de 15 et 14 ans. C'est un nouveau choc pour la population de l'île qui est durement éprouvée par une augmentation sans précédent de l'insécurité et des violences qui frappent aveuglément toutes les catégories de personnes depuis 2 ans", alertent dans un communiqué les quatre parlementaires de Mayotte, le président du conseil départemental et le président de l'association des maires et maire de Pamandzi Madi Madi Souf.
Pour l'instant, les enquêteurs n'ont établi aucun lien entre les trois meurtres et les violences.
"La section de recherche de la gendarmerie de Pamandzi a engagé des moyens très importants pour rechercher les auteurs de ces différents meurtres ou assassinats", a déclaré le procureur de la République Yann Le Bris.
Aucune interpellation n'a été réalisée pour ces meurtres, mais le procureur de la République a annoncé qu'un homme était en détention provisoire pour une tentative de meurtre réalisée en début de semaine.
Les habitants des quartiers où ont eu lieu les violences ainsi que le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar Oili, estiment qu'elles sont le fait de règlements de compte entre personnes originaires d'Anjouan, île voisine de l'Union des Comores.
Le collectif de Petite Terre qui se bat pour rétablir la sécurité est allé manifester devant la résidence du préfet de Mayotte à Dzaoudzi dimanche afin de lui demander des réponses à cette violence.
La directrice de cabinet Laurence Carval a promis des renforts de forces de l'ordre pour les jours à venir.
Une promesse insuffisante pour le collectif qui a rappelé que trois de ses membres ont fait de la détention provisoire, soupçonnés d'avoir tué un présumé délinquant.
Les associations des parents d'élèves du lycée et des collèges de Petite Terre ont appelé à une "journée morte" lundi dans les établissements, pour dire leur "sentiment d'abandon face à cette poussée de violence extrême" ayant des répercussions sur les enfants.
Les violences sont le lot quasi quotidien de Mayotte, département où est les trois quarts de la population (77%) vivent sous le seuil de pauvreté national, et où près de la moitié des habitants ont moins de 18 ans.
Selon l'Insee, la moitié de la population est de nationalité étrangère, dont une grande majorité vit clandestinement sur le territoire.
"Trois personnes ont été assassinées à l'arme blanche en trois jours à Mayotte, dont deux adolescents de 15 et 14 ans. C'est un nouveau choc pour la population de l'île qui est durement éprouvée par une augmentation sans précédent de l'insécurité et des violences qui frappent aveuglément toutes les catégories de personnes depuis 2 ans", alertent dans un communiqué les quatre parlementaires de Mayotte, le président du conseil départemental et le président de l'association des maires et maire de Pamandzi Madi Madi Souf.
Pour l'instant, les enquêteurs n'ont établi aucun lien entre les trois meurtres et les violences.
"La section de recherche de la gendarmerie de Pamandzi a engagé des moyens très importants pour rechercher les auteurs de ces différents meurtres ou assassinats", a déclaré le procureur de la République Yann Le Bris.
Aucune interpellation n'a été réalisée pour ces meurtres, mais le procureur de la République a annoncé qu'un homme était en détention provisoire pour une tentative de meurtre réalisée en début de semaine.
Les habitants des quartiers où ont eu lieu les violences ainsi que le maire de Dzaoudzi-Labattoir, Saïd Omar Oili, estiment qu'elles sont le fait de règlements de compte entre personnes originaires d'Anjouan, île voisine de l'Union des Comores.
Le collectif de Petite Terre qui se bat pour rétablir la sécurité est allé manifester devant la résidence du préfet de Mayotte à Dzaoudzi dimanche afin de lui demander des réponses à cette violence.
La directrice de cabinet Laurence Carval a promis des renforts de forces de l'ordre pour les jours à venir.
Une promesse insuffisante pour le collectif qui a rappelé que trois de ses membres ont fait de la détention provisoire, soupçonnés d'avoir tué un présumé délinquant.
Les associations des parents d'élèves du lycée et des collèges de Petite Terre ont appelé à une "journée morte" lundi dans les établissements, pour dire leur "sentiment d'abandon face à cette poussée de violence extrême" ayant des répercussions sur les enfants.
Les violences sont le lot quasi quotidien de Mayotte, département où est les trois quarts de la population (77%) vivent sous le seuil de pauvreté national, et où près de la moitié des habitants ont moins de 18 ans.
Selon l'Insee, la moitié de la population est de nationalité étrangère, dont une grande majorité vit clandestinement sur le territoire.