Saclay, France | AFP | jeudi 21/01/2021 - Emmanuel Macron a répondu jeudi à la détresse des étudiants face à la crise sanitaire en annonçant que ceux qui le souhaitent pourraient bientôt retourner suivre des cours en présentiel un jour par semaine à l'université et que tous auraient accès à deux repas par jour à un euro.
Au cours d'un échange avec des étudiants à l'université de Paris-Saclay (Essonne), le chef de l'Etat a écouté les jeunes lui faire part de leur mal-être: "J'ai 18 ans, je trouve que c'est dur pour un étudiant d'être 6 heures par jour face à un écran", lui a dit l'une d'elle.
"On n'a pas pu refermer les portes du lycée, mais aujourd'hui on a l'impression de pas avoir ouvert celles de l'université", lui a lancé une autre, en première année de licence.
Face à ce ras-le-bol, le chef de l'Etat a dit souhaité accélérer le calendrier de reprise "en présentiel", et ce en dépit d'une situation épidémique qui ne montre pas de signes d'accalmie.
"Un étudiant doit avoir les mêmes droits qu'un salarié (...) S'il en a besoin, il doit pouvoir revenir à l'université un jour par semaine" dans des amphis avec une jauge maximum de 20%, a-t-il dit.
Il a consenti que cette nouvelle organisation serait "assez compliquée à gérer" mais a fait appel au "pragmatisme" de chaque université pour qu'elle soit mise en œuvre rapidement.
Jusqu'à présent, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé que les étudiants de première année pourraient reprendre par demi-groupes les travaux dirigés en présentiel à partir du 25 janvier.
La mesure devait s'étendre ensuite progressivement aux autres niveaux, en fonction de l'évolution de la situation sanitaire.
Privés depuis plus de deux mois de cours en "présentiel", contrairement aux élèves des lycées, des classes prépa ou des BTS, de nombreux étudiants éprouvent un sentiment d'injustice.
Mercredi, des centaines d'entre eux sont descendus dans la rue à travers la France pour exprimer leur lassitude face à une situation qui s'éternise.
Cette mobilisation a pris corps avec l'apparition depuis plusieurs jours du mot dièse "#etudiantsfantomes" sur les réseaux sociaux.
"Chèque psy"
M. Macron a aussi souhaité apporter des réponses aux difficultés économiques rencontrées par un nombre croissant de jeunes.
"On est plus d'un à avoir des difficultés à manger à la fin du mois", l'a interpellé un étudiant présent à Saclay. "Est-ce qu'il va exister une aide financière pour les non boursiers ? Pour ceux qui ont perdu un job étudiant dans la restauration ou la culture par exemple ?", l'a aussi interrogé une étudiante.
Emmanuel Macron a promis que l'ensemble des étudiants pourraient avoir accès à deux repas par jour pour le prix d'un euro le repas dans les restos U, qui restent actuellement ouverts avec des repas à emporter.
Une mesure vue comme une "belle avancée" par plusieurs étudiants présents comme Enzo Greco, en Staps, et qui a noté aussi que le président les avait écoutés.
Depuis la rentrée de septembre, les Crous avaient mis en place un repas pour jour à un euro (contre 3,30 euros normalement) mais pour les boursiers uniquement.
Le chef de l'Etat a aussi rappelé le déploiement prévu de 20.000 emplois étudiants pour des missions de tutorat dans les universités.
Face à la détresse psychologique qui semble gagner de plus en plus de jeunes, Emmanuel Macron a confirmé la création d'un "chèque psy" qui permettra de pouvoir consulter un psychologue et suivre des soins.
"Avec le couvre-feu, les étudiants ne peuvent plus sortir" après leurs cours en visio. "Ils n'ont aucune échappatoire et c'est ça qui peut amener à des possibles tentatives de suicide, ou au moins à y penser", a lancé Baptiste, étudiant en deuxième année.
Le "chèque psy" devra "permettre à tous les jeunes qui en ont besoin d'accéder beaucoup plus facilement, et avec une prise en charge, à un professionnel - psychologue, psychiatre -", a expliqué le chef de l'Etat. L'Elysée a précisé à l'AFP que ce chèque concernera à partir du 1er février "tous les étudiants qui le souhaitent".
"Le retour à la normalité ne se fera pas avant le premier semestre de l'année prochaine", a prévenu le chef de l'Etat en conclusion. "Les prochaines semaines, je vais être honnête avec vous, vont être assez dures".
Au cours d'un échange avec des étudiants à l'université de Paris-Saclay (Essonne), le chef de l'Etat a écouté les jeunes lui faire part de leur mal-être: "J'ai 18 ans, je trouve que c'est dur pour un étudiant d'être 6 heures par jour face à un écran", lui a dit l'une d'elle.
"On n'a pas pu refermer les portes du lycée, mais aujourd'hui on a l'impression de pas avoir ouvert celles de l'université", lui a lancé une autre, en première année de licence.
Face à ce ras-le-bol, le chef de l'Etat a dit souhaité accélérer le calendrier de reprise "en présentiel", et ce en dépit d'une situation épidémique qui ne montre pas de signes d'accalmie.
"Un étudiant doit avoir les mêmes droits qu'un salarié (...) S'il en a besoin, il doit pouvoir revenir à l'université un jour par semaine" dans des amphis avec une jauge maximum de 20%, a-t-il dit.
Il a consenti que cette nouvelle organisation serait "assez compliquée à gérer" mais a fait appel au "pragmatisme" de chaque université pour qu'elle soit mise en œuvre rapidement.
Jusqu'à présent, le Premier ministre Jean Castex avait annoncé que les étudiants de première année pourraient reprendre par demi-groupes les travaux dirigés en présentiel à partir du 25 janvier.
La mesure devait s'étendre ensuite progressivement aux autres niveaux, en fonction de l'évolution de la situation sanitaire.
Privés depuis plus de deux mois de cours en "présentiel", contrairement aux élèves des lycées, des classes prépa ou des BTS, de nombreux étudiants éprouvent un sentiment d'injustice.
Mercredi, des centaines d'entre eux sont descendus dans la rue à travers la France pour exprimer leur lassitude face à une situation qui s'éternise.
Cette mobilisation a pris corps avec l'apparition depuis plusieurs jours du mot dièse "#etudiantsfantomes" sur les réseaux sociaux.
"Chèque psy"
M. Macron a aussi souhaité apporter des réponses aux difficultés économiques rencontrées par un nombre croissant de jeunes.
"On est plus d'un à avoir des difficultés à manger à la fin du mois", l'a interpellé un étudiant présent à Saclay. "Est-ce qu'il va exister une aide financière pour les non boursiers ? Pour ceux qui ont perdu un job étudiant dans la restauration ou la culture par exemple ?", l'a aussi interrogé une étudiante.
Emmanuel Macron a promis que l'ensemble des étudiants pourraient avoir accès à deux repas par jour pour le prix d'un euro le repas dans les restos U, qui restent actuellement ouverts avec des repas à emporter.
Une mesure vue comme une "belle avancée" par plusieurs étudiants présents comme Enzo Greco, en Staps, et qui a noté aussi que le président les avait écoutés.
Depuis la rentrée de septembre, les Crous avaient mis en place un repas pour jour à un euro (contre 3,30 euros normalement) mais pour les boursiers uniquement.
Le chef de l'Etat a aussi rappelé le déploiement prévu de 20.000 emplois étudiants pour des missions de tutorat dans les universités.
Face à la détresse psychologique qui semble gagner de plus en plus de jeunes, Emmanuel Macron a confirmé la création d'un "chèque psy" qui permettra de pouvoir consulter un psychologue et suivre des soins.
"Avec le couvre-feu, les étudiants ne peuvent plus sortir" après leurs cours en visio. "Ils n'ont aucune échappatoire et c'est ça qui peut amener à des possibles tentatives de suicide, ou au moins à y penser", a lancé Baptiste, étudiant en deuxième année.
Le "chèque psy" devra "permettre à tous les jeunes qui en ont besoin d'accéder beaucoup plus facilement, et avec une prise en charge, à un professionnel - psychologue, psychiatre -", a expliqué le chef de l'Etat. L'Elysée a précisé à l'AFP que ce chèque concernera à partir du 1er février "tous les étudiants qui le souhaitent".
"Le retour à la normalité ne se fera pas avant le premier semestre de l'année prochaine", a prévenu le chef de l'Etat en conclusion. "Les prochaines semaines, je vais être honnête avec vous, vont être assez dures".