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Les négociations régionales avec Air France s’achèvent, sans accord


Les négociations régionales avec Air France s’achèvent, sans accord
PAPEETE, mercredi 31 octobre 2012. Après onze réunions au siège régional de la compagnie aérienne à Tahiti, les négociations entre direction régionale et syndicats locaux, sur le plan de restructuration Transform Papeete, se sont terminées ce mercredi sur un constat d’échec. Les deux parties n’ont convenu d’aucun accord après un mois et demi de discussions. Aucun autre rendez-vous n’a été fixé, respectant au jour près, le calendrier fixé initialement qui décrétait la fin du mois d’octobre, comme date butoir. «On a le sentiment d’une perte de temps à l’issue de ces discussions» explique Eric Delcuvellerie, délégué Unsa, à l’issue de l’ultime réunion de cette fin de mois d’octobre. Ce responsable syndical a suivi de bout en bout ce marathon de pourparlers, sans jamais avoir eu l’impression que la négociation démarrait. «On aurait certainement gagné du temps en tenant ces réunions à Paris avec la direction nationale, car notre interlocuteur régional devait, à chacune de nos propositions, en référer au siège national».

Le calendrier officiel de négociation s’achevant sans accord, cela signifie-t-il l’arrêt d’exploitation de la desserte de Papeete par Air France à compter d’avril 2013 ? Pas nécessairement. La direction nationale de la compagnie aérienne a accepté qu’un délégué syndical de Tahiti vienne porter un courrier, signé des trois syndicats locaux, adressé au P-dg d’Air France, Alexandre de Juniac. Le courrier sera remis dès lundi prochain, le 5 novembre à la direction nationale. Le courrier expose la dernière proposition faite par le personnel navigant commercial (PNC) de Papeete, pour augmenter la productivité de 20%, comme cela est demandé dans le plan national. On est loin par conséquent des 35% de progression réclamés aux seuls PNC polynésiens, mais les salariés ne peuvent pas accepter davantage de sacrifices (plus de rotation, moins de salaire), sans aucune garantie réelle sur l’emploi. Le courrier qui sera remis à la direction nationale devrait être étudié par le Comité de décision, mis en place pour le plan de restructuration national, qui se réunit le 8 novembre prochain à Roissy. «Aujourd’hui nous serions les seuls PNC à accepter de signer un accord pour améliorer la productivité de 20%. Si la direction nationale ne l’acceptait pas, nous ne comprendrions pas, et ce serait discriminatoire vis-à-vis de nous» poursuit Eric Delcuvellerie. En clair, si la réponse à cette proposition est rejetée, le bras de fer s’engagera vraiment et après la «drôle de négociation» où chacun des camps se regarde sans avancer, ce serait la «guerre des tranchées».

Rédigé par Mireille Loubet le Mercredi 31 Octobre 2012 à 15:18 | Lu 2666 fois
           



Commentaires

1.Posté par Tamanu le 31/10/2012 15:35 | Alerter
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Des propositions sont parties à Paris, ils ont tout refusé.
Ce n'est pas des négociations vu les conditions qu'on imposent aux salariés. On voudrait fermer la ligne, on ne s'y prendrait pas autrement !
- Le représentant local est là pour le décorum : aucun pouvoir ! Un vassal qui a le petit doigt sur la couture du pantalon !

2.Posté par rasta nouille le 31/10/2012 16:22 | Alerter
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Question bête : si AF s'en va, c'est une bonne nouvelle pour ATN, non ?

3.Posté par Bigdew le 01/11/2012 07:49 | Alerter
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Le personnel va regretter de n'avoir pas fait des sacrifices, comme dans toute compagnie aérienne digne de ce nom. Ils oubient que AF n'est pas ATN dont les employées et dirigeants sont protégés par le politique! En fin de compte, que AF ferme la ligne, je m'en fou. De toutes façons, je n'ai pas les moyens de prendre l'avion!

4.Posté par RE....monopole ! le 01/11/2012 08:32 | Alerter
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Tu parles d'une bonne nouvelle !!! si air france quitte le territoire....comme TOUTES les entreprises en monopole en polynesie c'est la bonne aubaine pour faitre jongler les tarifs. Nous retomberions dans la travers de ces sem qui torpillent nos portefeuilles !!!

5.Posté par wakrap le 01/11/2012 12:25 | Alerter
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Ouaip, quand le syndicalisme pousse les salariés à détruire la branche sur laquelle ils sont assis! Ils ont des avantages effarants à l'escale locale et leur demander 35% de productivité en plus les laisse encore avantagés par rapport à ceux de métropole. Qu'ils aillent se faire foutre, AF est une entreprise et son travail est de transporter au meilleur prix les passagers et non de subvenir aux besoins de privilégiés.

6.Posté par Plié le 01/11/2012 23:28 | Alerter
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Trop dur.... Ils feront même pas 39 h par semaines !!!

7.Posté par Melly le 02/11/2012 07:48 | Alerter
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ben finalement les touristes n'aurtont plus qu'à faire du stop en va"aa pour venir en vacances !!!

8.Posté par justbiou le 02/11/2012 10:49 | Alerter
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2 novembre. Fête des morts. Les syndicalistes devraient aller fleurir le cimetière des compagnies aériennes disparues. Il y en a un paquet, en France, en Europe, aux USA et ailleurs.

La majorité d'entre elles est morte parce que le personnel a refusé de faire des sacrifices raisonnables sur une période de quelques années dans 30 ou 40 ans de carrière. Les pauvres chéris !!

9.Posté par Polynésienne exilée le 04/11/2012 22:09 | Alerter
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C'est vraiment triste pour la Polynésie. je ne suis que partiellement d'accord avec justbiou: en Polynésie, c'est particulier: les derniers à avoir laissé tombé la destination ou l'escale sont: Corsair, AOM et Qantas, mais elles n'ont pas fait faillite, elles ont tout simplement été "éjectées" avec la complicité de politiciens comme il y en a que chez nous (dans d'autre pays, ils seraient déjà en train de moisire en prison!) pour favoriser une seule et unique compagnie: Air Tahiti Nui! Bravo pour les touristes et pour tous les employés qui travaillaient pour ces compagnies aériennes (moi entre autre!). Fini les billets d'avion à 150000 F hors saison A/R PPT/PAR - comme quoi, c'était possible. On nous a jamais demandé des sacrifices, juste de faire notre travail, et avec le sourire s'il vous plait! On avait des salaires corrects et des avantages "normaux". Il n'y a qu'à Tahiti qu'on voit tous ces conneries:eh, oh, il faut garder les pieds sur terre: on a rien sans rien! C'est fini l'eldorado et la distribution de billet sans compter! C'est la crise, mea'ma, et la France a ses propres problème, sans parler de l'incapable qui le dirige (tiens, voilà une chose qu'a en commun la Polynésie et la France!). Il faut survivre et donner du sien, mais il ne faut attendre que les choses tournent mal pour se réveiller! Au prix où ça coute, la destination Polynésienne (et vu l'acceuil réservé: hôtel trop cher, propos raciste de la part de certain abbrutis qui n'ont rien dans le coco, agression, viol, meutre, plages dégueulasses et inaccèsibles, transport en commun quasi inexistant et inadapté, voir cher, souvenirs "Polynésien - fabrication local (?)" mais made in Malaysia hors de prix - à la place des touristes, vous iriez plutôt passer vos vacances en Thaïlande ou aux Maldives. De toute façon, ce ne sont plus les touristes qui remplissent les avions, mais belle et bien les quelques locaux qui peuvent encore se permettre de voyager, où ceux qui quittent tout simplement la Polynésie. A ce rhytme là, je crains fort que la Polynésie finira comme le Vanuatu. Triste destin!