Kuala Lumpur, Malaisie | AFP | dimanche 21/03/2021 - Les diplomates nord-coréens en poste à Kuala Lumpur ont fermé leur ambassade et quitté dimanche la Malaisie, avec qui Pyongyang a annoncé la rupture de ses relations pour protester contre l'extradition d'un de ses ressortissants vers les Etats-Unis.
Pyongyang a annoncé vendredi cette décision, en présentant l'extradition du Nord-Coréen comme "un crime impardonnable" commis en raison d'une "obéissance aveugle" aux pressions américaines.
Kuala Lumpur était un des rares alliés diplomatiques de la Corée du Nord. Mais les relations s'étaient tendues après l'assassinat en 2017 à l'aéroport de la capitale malaisienne du demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong Un.
Le coup de grâce a été la décision récente de la justice malaisienne de donner son feu vert à l'extradition du Nord-Coréen Mun Chol Myong. Celui-ci est recherché aux Etats-Unis dans une enquête pour blanchiment d'argent et soupçonné par ailleurs d'avoir exporté vers la Corée du Nord des produits interdits, en violation des sanctions internationales.
Après l'annonce de la rupture des relations, la Malaisie a donné 48 heures aux diplomates nord-coréens pour quitter le pays.
Dimanche, le drapeau nord-coréen a été abaissé à l'ambassade, une vaste maison dans un quartier chic de Kuala Lumpur, et une chaîne a été placée sur sa grille.
Avant de partir, le chargé d'affaires nord-coréen Kim Yu Song a accusé la Malaisie de se ranger derrière Washington dans un "complot" contre Pyongyang, et de commettre un "important acte hostile".
La Malaisie a aligné sa politique sur celle des Etats-Unis "qui cherchent à priver notre Etat de sa souveraineté, de son existence pacifique et de son développement", a affirmé aux journalistes M. Kim, qui était le diplomate de plus haut rang dans la capitale malaisienne.
Accompagné de gens qui étaient vraisemblablement des diplomates et de leurs familles, M. Kim est ensuite parti en bus. Ils sont arrivés à l'aéroport international et ont effectué leur embarquement aux comptoirs utilisés par les passagers ordinaires.
M. Kim a indiqué à l'AFP que le groupe d'une trentaine de Nord-Coréens s'envolait dans un premier temps pour Shanghai (Chine). Leur vol est parti dimanche après-midi.
La Malaisie les a expulsés "en réponse à la décision unilatérale et totalement irresponsable de la RPDC (République populaire démocratique de Corée) de couper les relations diplomatiques", a tweeté le ministre malaisien des Affaires étrangères Hishammuddin Hussein. "Cette action est un rappel que la Malaisie ne devrait jamais tolérer quelque tentative que ce soit de se mêler de nos affaires internes".
La Malaisie a annoncé qu'elle fermerait aussi sa mission en Corée du Nord, dont les opérations étaient suspendues depuis 2017.
En décembre 2020, la Corée du Nord possédait des ambassades dans environ 25 pays, parmi lesquels Cuba, l'Iran, l'Allemagne et son principal allié, la Chine, selon Séoul.
Pyongyang est depuis longtemps accusée d'utiliser ses représentations diplomatiques pour faire du renseignement, du blanchiment d'argent et enfreindre les sanctions internationales.
Pyongyang a annoncé vendredi cette décision, en présentant l'extradition du Nord-Coréen comme "un crime impardonnable" commis en raison d'une "obéissance aveugle" aux pressions américaines.
Kuala Lumpur était un des rares alliés diplomatiques de la Corée du Nord. Mais les relations s'étaient tendues après l'assassinat en 2017 à l'aéroport de la capitale malaisienne du demi-frère du leader nord-coréen Kim Jong Un.
Le coup de grâce a été la décision récente de la justice malaisienne de donner son feu vert à l'extradition du Nord-Coréen Mun Chol Myong. Celui-ci est recherché aux Etats-Unis dans une enquête pour blanchiment d'argent et soupçonné par ailleurs d'avoir exporté vers la Corée du Nord des produits interdits, en violation des sanctions internationales.
Après l'annonce de la rupture des relations, la Malaisie a donné 48 heures aux diplomates nord-coréens pour quitter le pays.
Dimanche, le drapeau nord-coréen a été abaissé à l'ambassade, une vaste maison dans un quartier chic de Kuala Lumpur, et une chaîne a été placée sur sa grille.
Avant de partir, le chargé d'affaires nord-coréen Kim Yu Song a accusé la Malaisie de se ranger derrière Washington dans un "complot" contre Pyongyang, et de commettre un "important acte hostile".
La Malaisie a aligné sa politique sur celle des Etats-Unis "qui cherchent à priver notre Etat de sa souveraineté, de son existence pacifique et de son développement", a affirmé aux journalistes M. Kim, qui était le diplomate de plus haut rang dans la capitale malaisienne.
Accompagné de gens qui étaient vraisemblablement des diplomates et de leurs familles, M. Kim est ensuite parti en bus. Ils sont arrivés à l'aéroport international et ont effectué leur embarquement aux comptoirs utilisés par les passagers ordinaires.
M. Kim a indiqué à l'AFP que le groupe d'une trentaine de Nord-Coréens s'envolait dans un premier temps pour Shanghai (Chine). Leur vol est parti dimanche après-midi.
La Malaisie les a expulsés "en réponse à la décision unilatérale et totalement irresponsable de la RPDC (République populaire démocratique de Corée) de couper les relations diplomatiques", a tweeté le ministre malaisien des Affaires étrangères Hishammuddin Hussein. "Cette action est un rappel que la Malaisie ne devrait jamais tolérer quelque tentative que ce soit de se mêler de nos affaires internes".
La Malaisie a annoncé qu'elle fermerait aussi sa mission en Corée du Nord, dont les opérations étaient suspendues depuis 2017.
En décembre 2020, la Corée du Nord possédait des ambassades dans environ 25 pays, parmi lesquels Cuba, l'Iran, l'Allemagne et son principal allié, la Chine, selon Séoul.
Pyongyang est depuis longtemps accusée d'utiliser ses représentations diplomatiques pour faire du renseignement, du blanchiment d'argent et enfreindre les sanctions internationales.