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Les autorités calédoniennes inquiètes pour la Société Le Nickel


Nouméa, France | AFP | jeudi 17/07/2019 - Les autorités de Nouvelle-Calédonie ont souhaité jeudi la création d'un "comité de coordination de sauvetage de la SLN", filiale d'Eramet en grande difficulté, redoutant une fermeture qui "serait catastrophique".      

"Pour les pouvoirs publics calédoniens, la fermeture de la SLN n'est pas une option", ont indiqué dans une déclaration commune à la presse les dirigeants de la Province Sud, de la mairie de Nouméa et du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie, à propos du premier employeur privé de l'archipel.      
Tous ont souhaité la mise en place d'un "comité de coordination de sauvetage de la SLN", invitant l'Etat, Enercal -société de production et de distribution d'énergie- et l'entreprise elle-même à s'y joindre.    
"La SLN c'est 1.800 emplois directs et 8.000 emplois induits. Si elle fermait, l'impact sur nos comptes sociaux, déjà en difficulté, entrainerait un écroulement du système", a déclaré Thierry Santa, président du gouvernement local, en charge de la mine.    
Exploitant historique du nickel de Nouvelle-Calédonie, la SLN perd environ 1 milliard CFP (8,3 millions euros) par mois après sept exercices consécutifs dans le rouge. L'hypothèse d'une procédure de sauvegarde auprès du tribunal du commerce est sur la table.     
L'industriel, qui dispose d'une raffinerie et de quatre sites miniers, a mis en place un plan de sauvetage axé sur trois leviers: l'augmentation du temps de travail, la hausse des exportations de minerai brut et la réduction du coût de l'énergie.      
Malgré une série d'aléas, les deux premiers sont opérationnels. En revanche, la révision du prix de l'électricité qu'Enercal - dont la Nouvelle-Calédonie est l'actionnaire majoritaire - vend à la SLN, en complément de celle de sa centrale au fuel, est toujours en discussions.      
"Si on veut baisser ce coût de l'énergie, sans que cela pèse pour les consommateurs calédoniens, nous avons besoin de l'Etat", a déclaré Sonia Backès, présidente de la province sud, prônant une "plus grande coordination des acteurs" du dossier.      
Les autorités se sont également engagées à "tout mettre en oeuvre" pour que la future centrale au gaz, qui doit permettre à la SLN de réduire son coût de production, soit construite dans les délais d'ici 2023, en dépit d'un "retard important".        
La situation de la SLN sera examinée lors d'un prochain conseil d'administration d'Eramet, le 24 juillet.

Rédigé par RB le Jeudi 18 Juillet 2019 à 05:51 | Lu 654 fois